J'ai pour la première fois entendu parler de
Allumer le chat lorsque ma copine Delphine nous l'a présenté dans le cadre du club de lecture auquel je participais à Lille. Elle me l'a prêté et ce n'est que maintenant que je l'ai sorti de ma PAL grâce à Céline qui me l'a proposé en LC :)
Mini biographie : Passionnée par la nature et par les chats,
Barbara Constantine a plusieurs cordes à son arc. Céramiste et scripte, elle collabore notamment au film ‘Les Poupées russes' de
Cédric Klapisch.
Barbara Constantine publie un premier roman loufoque en 2007, ‘
Allumer le chat', avant de réitérer en 2008 avec ‘
A Mélie, sans mélo'.
Présentation de l'éditeur : Bastos, le chat philosophe et pédant, parvient à échapper au fusil de Raymond. N'empêche qu'il le nargue ce chat ! Et il faut encore s'occuper du môme, un peu nul en foot, qui n'a rien trouvé de mieux que de choper de l'eczéma sur le visage… Sans compter son imbécile de père qui se fait encastrer par un cerf de deux cents kilos. Il y a franchement de quoi devenir allumé dans cette famille !
Mon avis : désopilant !
Je ne suis pas toujours fan de l'humour loufoque à répétition, mais je dois dire que
Barbara Constantine m'a conquise.
Les personnages principaux sont liés d'une manière ou une autre à une famille, depuis le fils Rémi jusqu'à son grand-père Raymond. Josette ne parle plus à ses parents Raymond et Mine depuis des années, mais lorsque son fils est frappé d'une crise d'eczéma longue et handicapante, elle se tourne vers les dons de son père. C'est ainsi que les grands-parents apprivoisent leur petit-fils, petit à petit, avec tendresse.
D'ailleurs, la tendresse, c'est le maître-mot de ce roman. La tendresse infinie de Mine et Raymond entre eux, envers Rémi. La tendresse entre le chat Bastos et Rémi. La tendresse qui se créé entre Josette et Rémi à la mort du père. Malgré les brimades, les maux de dos, les vacheries de la vie, la tendresse l'emporte.
Mais on est loin du roman guimauve, il y a des scènes très dures, des révélations qui bouleversent la vie des protagonistes ! Il y a aussi des réflexions profondes de la part de Bastos, ce chat philosophe qui médite avec sérieux sur ce qu'il fait de sa cinquième vie.
Le rythme de ce roman est très agréable, il consiste en une succession de courts chapitres qui résument le contenu de ce qui va suivre. Exemple : le gendarme croit que c'est son jour de chance, mais en fait, non. On passe ainsi très vite d'un personnage à un autre, accédant tour à tour aux pensées de Raymond, de Josette, de Bastos, et j'en passe car il y a de nombreux autres personnages, tous aussi intéressants les uns que les autres.
L'humour est loufoque mais maîtrisé, ça ne part pas dans tous les sens. Les dialogues sont drôles, le récit est drôle, les situations aussi, ça s'enchaîne, et pourtant ce n'est pas lourd. le ton change avec les points de vue, passant du petit Rémi au chat pédant. le langage est familier, il y a de la gouaille, des expressions populaires dont certaines m'étaient inconnues… cela aboutit à un roman atypique et savoureux.
C'est léger, c'est frais, ça vide la tête, ça se lit très très vite ! Je vous le recommande chaleureusement :)
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