Mélie n'a pas voulu entendre ce que Gérard, son médecin et l'ancien petit ami de sa fille Fanette, avait à lui dire. Elle a raccroché le téléphone avant qu'il ne commence à lui parler de ses résultats d'examen. On verra ça plus tard. Parce qu'elle a toute autre chose à faire: sa petite-fille, Clara, vient passer toutes les vacances d'été chez elle. Cela fait un petit moment qu'elle ne l'a pas vue et elle a plein de choses à lui raconter et à lui faire découvrir. Alors qu'elle voulait se rendre en voiture à la gare, sa vieille bagnole lui fait encore défaut. Pas de chance, plus qu'à appeler Marcel, le meilleur ami de feu son mari Fernand, pour qu'il vienne la réparer. Mais ce dernier en a marre des pannes à répétition de Mélie. Sans arrêt, il faut qu'il aille chez elle réparer tantôt la voiture, tantôt la machine à laver. Mais, Marcel n'est pas dupe, il voit bien son petit manège à Mélie. C'est encore Pépé, l'infirmier de la maison de retraite, qui va pousser le fauteuil roulant du vieil homme. C'est super, ça, le fauteuil roulant pour Marcel ! Au moins, tu profites à fond de la retraite et peux siester quand tu veux où tu veux. Parce que, la nuit, comme par magie, il retrouve ses jambes. C'est en compagnie de ces joyeux lurons et d'Antoine, un ami venu passer quelques jours avec elle, Bello, son parrain musicien bohème qui est venu lui faire une surprise et sa maman, Fanette, que Clara va vivre des jours inoubliables...
Un petit séjour à la campagne où l'on prend le temps de pêcher avec les mains, faire des balades à vélo, regarder les bambous pousser, écouter la nuit, construire une cabane dans les arbres, sentir la pluie tomber sur son visage, rester au téléphone pendant une heure, qui plus est en compagnie de Mélie, Clara, Marcel, Antoine, Gérard ou encore Fanette... Voilà un programme plutôt tentant et reposant ! Encore une fois, Barbara Constantine nous berce et nous émeut avec les aventures de Clara. C'est simple, tendre, profondément humain et touchant, généreux et sincère. Elle décrit à merveille ces moments simples de la vie mais si importants et si marquants à nos yeux. de son écriture douce, non dénuée de légèreté et d'un brin d'humour, ce roman fleure bon la campagne.
A Mélie sans mélo... mélique et mélodieux...
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Des moments de vie avec des vieux, des très jeunes et des... "entre les deux"... tous charmants, serviables, aimables et amoureux.
Une lecture toute gentillette, mais ce n'est pas parce qu'en ce moment je ne veux lire que des livres bons pour le moral, que je dois m'infliger ça !
Il y a pire, mais c'est quand même un peu cucul, et ça ne m'a pas fait un brin sourire.
Passons à autre chose !
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Dans le noir, Clara chuchote...
-Toi aussi t'as peur, des fois?
Mélie la prend dans ses bras.
-Oui...ça m'arrive...
-Ah?
Elle la serre contre elle, la berce.
-Ben oui. Même vieux, ça arrive encore d'avoir peur. Mais tu vois, Clara...quand on est là, toutes les deux, et qu'on se sert très fort...eh ben, moi, je n'ai plus peur de rien!
-Ah!
Mélie sent dans le noir que Clara sourit.
-On dort maintenant?
-Ok.
Elles restent serrées l'une contre l'autre. Clara réfléchit encore. Mélie essaye de respirer lentement et régulièrement, pour aider à faire venir le sommeil. Ca marchait bien avec Fanette, quand elle était petite...
Un long moment passe.
Les corps plus détendus.
Et Clara chuchote enfin, si bas que c'en est à peine audible...
-...tu ne vas pas mourir bientôt, hein, Mélie?...
Mélie entend parfaitement.
Son coeur se serre. Mais elle décide de ne pas bouger.
De faire semblant de dormir.
Pour ne pas avoir à mentir. Peut-être.
Mélie a soixante-douze ans.
Ça va faire douze ans que Fernand, son mari, est mort. Dans les bras de sa maîtresse. C'est son cœur qui a lâché. Mais ça s'est bien passé. Il n'a pas souffert. Et Mélie non plus... Il y a des gens qui disent que l'amour dure trois ans ? Eh bien, eux, ça n'aura été que deux. Et ce qui a suivi... une sorte de rien. Une chape de silence. Quarante-deux ans sans rien se dire, c'est long. (...)
Les mauvais souvenirs, à la poubelle ! Mais il y a une chose qu'elle a toujours voulu se rappeler. C'est qu'il lui a fait un très beau cadeau, le pauvre Fernand. Sans le vouloir, bien sûr, mais quand même... Celui de mourir pile au moment où elle a pris sa retraite. Un vrai cadeau bonus ! Comme dans les paquets de lessive ! Et depuis, Mélie savoure. Respire. Vit chaque seconde, comme si c'était la dernière. Simplement. Sans mélo. De toute façon, ce n'est pas son genre, à Mélie, le mélo...
Alors là...
Elle se dit qu'elle n'a pas grand-chose à léguer. Pas de fortune, pas de biens.
Mais elle connaît la force de la patience. Et puis surtout regarder, écouter, sentir... Alors, elle voudrait lui apprendre, tout ça, à Clara.
Lui fabriquer plein de souvenirs.
A la petite Clarinette, p'tit poussin, ma minoune, p'tit lapin, ma pépette...
- Mais je suis d'accord avec toi, Marcel. Il faut encore réfléchir. Non, c'est vrai. On se connaît depuis quoi? Cinquante-sept ans? C'est à peine plus d'un demi siècle. Ce n'est pas suffisant pour être complètement sûr de ses sentiments...De toute façon, ce serait faire preuve d'une grande immaturité que de se jeter la tête la première dans une histoire comme celle-là, sans se donner le temps d'une plus longue et plus profonde réflexion. Et puis imagine seulement qu'en fouillant un peu, l'un de nous découvre par hasard que l'autre est malade...et que ses jours sont comptés...enfin, peut-être...on ne sait pas. Ce serait très déçevant, tu ne crois pas?(...) -Ah! C'est parfait. Nous sommes d'accord. D'autant plus qu'aujourd'hui c'est encore un peu dimanche. Alors pour prendre rendez-vous demain matin avec notre cher docteur Gérard, et passer dans la foulée à la mairie pour la publication des bans, ça nous laisse encore largement le temps de réfléchir.
Toujours la chanson de Nougaro qui lui trotte dans la tête...La pluie fait des claquet-tes, sur le trot-toir, à mi-nuit...elle s'arrête au milieu du jardin, penche la tête en arrière, ferme les yeux. L'eau ruisselle sur son visage, dégouline dans son cou. En quelques secondes, elle est trempée. Les yeux toujours fermés, elle retire son imper, ouvre sa robe, se tend vers le ciel, pour mieux sentir la pluie battre sa peau. La piquer et la caresser à la fois(...)Elle a la tête qui tourne, à force de rester penchée en arrière. Et d'un coup, elle tombe. Dans la boue. Comme une masse. Elle n'a pas mal mais elle pleure. Très longtemps. Tout le temps que dure la pluie. Quand elle n'a plus de larmes et que la pluie a cessé de tomber, elle se relève et rentre se changer. Elle n'imaginait pas contenir autant...
- Et c'est quoi la différence entre jolie et belle?
- Ben ...jolie, c'est facile. Il n'y a rien à faire. Juste à en profiter.
Mélie prend une inspiration, avant de continuer...
- Alors que la beauté, c'est un peu comme un jardin. Pour qu'il donne des fleurs et des fruits, il faut y travailler, planter des graines, mettre du fumier aux pieds des rosiers...
Aujourd'hui, je vous parle de 4 romans lus en juillet.
Retrouvez toutes mes vidéos ici : http://goo.gl/hCnYmr . Déroulez pour plus d'infos :)
Vidéo précédente : Bilan FRRAT : https://www.youtube.com/watch?v=_4QQRdXy85Y
? Livres cités
Et puis Paulette, de Barbara Constantine (contemporain)
Charley Davidson 6 de Darynda Jones (urban fantasy)
Saisir, de KA Tucker (romance new adult)
Coup d'état, de Valérie Simon (fantasy)
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