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4

sur 787 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce cycle me faisait de l'oeil depuis bien longtemps et j'ai fini par craquer ! En définitive, je suis très heureux d'avoir craqué !

J'ai tout de même mis un peu de temps à rentrer dedans, une centaine de pages je dirais. J'appréciais ce que je lisais, mais un peu à distance. Tous les éléments étaient là pour me plaire, mais il me manquait l'empathie pour les personnages.

En définitive, je pense que c'était aussi dû au temps de se faire au style d'écriture assez sec choisi par Glen Cook. Néanmoins, passé ces 100 premières pages, la sauce a commencé à réellement prendre, l'empathie a pointé le bout de son nez, et donc l'implication dans le récit.

J'apprécie beaucoup le personnage de Toubib, ses états d'âmes, sa relation à la compagnie, mais aussi aux Asservis et à la Dame (il m'a rappelé Sov de la Horde du Contrevent, également un peu Duiker Des Portes de la Maison des Morts - d'ailleurs il me semble qu'il s'agit là d'une des sources d'inspiration d'Erikson, la compagnie noire et la caractérisation de ses membres m'ayant pas mal rappelé les Bruleurs de Ponts, mais aussi ce mélange de « réalisme » et de fantasy assez débridée).

J'aime beaucoup le principe de suivre un groupe de mercenaires qui, pour schématisé, se retrouve sans le vouloir à bosser pour Sauron et les Nazgûl (la Dame, d'ailleurs présentée sous la forme d'un oeil qui voit tout, et ses Asservis).
Non seulement ce point de vue est ludique et prenant, mais en plus Glen Cook l'utilise vraiment intelligemment afin de développer un propos tout en nuance de gris sur le bien/le mal, notre rapport à la guerre (cette dernière montrée sans une once de romantisme), la façon dont les vainqueurs écrivent l'histoire et les mythes, la démystification de la Résistance comme une action uniquement vertueuse échappant aux atrocités que font commettre les conflits, le monstrueux qui se terre en l'humain et à l'inverse l'humanité qui peut se cacher chez un être monstrueux.

Le portrait de ces hommes désabusés, qui fuient leurs erreurs passées et leurs crimes dans cette compagnie de mercenaire, et qui compensent la violence de son mode de vie par un certain sens de l'honneur et de la fraternité sonne souvent juste et s'avère même touchant. Glen Cook parvenant, via leurs atermoiements et leurs failles, à dépeindre l'humanité de ses personnages (j'aime par exemple Toubib qui avoue tronquer les aspects les plus vils de ses camarades dans les annales, ou encore qui va s'attacher à consigner un sourire de qu'un-Oeil, etc). On a également droit à une belle galerie de femmes fortes, et souvent de pouvoir , même si cantonnées à des seconds rôles (néanmoins souvent d'une importance capitale).

Et je trouve aussi que nous avons droit à une très belle traduction (merci Patrick Couton !). Je ne suis pas du genre à râler concernant les noms anglo-saxons non traduits, mais j'avoue que c'est un réel plaisir quand un effort est fait à ce niveau (ici tous les noms propres sont traduits) ! Cela confère au livre une saveur toute particulière.

Si je devais contrebalancer tout ce positif par un petit bémol, ce serait concernant l'intrigue de fond dont certains twists sont un peu prévisibles : , néanmoins cela ne m'a pas vraiment dérangé, l'intérêt du livre m'ayant semblé ailleurs.
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Premier volet des aventures de la Compagnie Noire, relatées par le médecin et archiviste de la compagnie, Toubib.
Je dois dire que je suis arrivée à ce style de livres par un pur hasard, grâce à mon conjoint qui en lit beaucoup. J'ai toujours eu une certaine passion pour tout ce qui touche au côté militaire, armée en tout genre, dans différents styles littéraires.
Comme très souvent, je suis tombée sur ce livre par hasard car la 4ème de couv a attiré mon attention.
La compagnie noire est une compagnie de mercenaire dans une époque pas vraiment définie et dans un pays pas vraiment défini non plus.
L'histoire nous est contée par Toubib, médecin de la troupe et archiviste, qui tient à jours les annales de la compagnie, qui existe depuis des centaines d'années.
Elle se vend au plus offrant en traversant le pays dans tous les sens. C'est ainsi qu'ils se retrouvent à travailler pour l'un des Dix Asservis et rencontrer ainsi la Dame.
L'auteur nous entraîne dans un tourbillon d'aventures sans fin où se mêlent magie, histoire, intrigue et même sentiments.
Le personnage de Toubib est très attachant et ses aventures nous font rire ou pleurer.
Ce roman est totalement addictif et tient en haleine jusqu'à la fin
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Que dire? Superbe livre de Fantasy, ou l'humour et la magie sont à l'honneur. A lire.
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» Nous sommes la dernière des Compagnies Franches de Khatovar. Nos traditions et nos souvenirs ne vivent que dans les présentes annales et nous sommes les seuls à porter notre deuil. »

Bienvenue dans le monde de la Compagnie Noire, la plus célèbre et la plus impiyoyable de toutes les compagnies de mercenaires!

La suite de cette chronique est sur le blog:
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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Un classique, sombre mais pas trop, juste bien dosé.
Avec beaucoup d'évènements dans son histoire qui font référence et qui ont été repris, depuis, par d'autres auteurs.
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Il est très rare, dans une littérature aussi conservative que la fantasy, de tomber sur un roman aussi étrange que celui-ci. En effet, ici, point de chevalier blanc terrassant le dragon, moins encore de glorieux magiciens sauvant facilement le monde d'un coup de baguette magique. Non, ici, on est dans une fantasy qu'on qualifierait presque "d'en bas", si on ne craignait de paraître méprisant pour l'auteur. Parce qu'il n'y a rien de glorieux dans ce roman. Des héros, qui ne sont que des mercenaires plus rusés que la moyenne, aux grands du monde, qui n'ont pas grand chose de digne, rien dans ce roman n'allège l'ambiance. Et c'est tant mieux. Car ça nous évite pour une fois la honte d'un happy end tiré par les cheveux. de plus, la conclusion de l'histoire, qui n'est d'ailleurs pas la fin de la campagne militaire qu'elle décrit, nous laisse sous-entendre que, si suite il y a, elle tiendra plus de la débandade organisée que d'autre chose. Heureusement pour nous, cet étalage de platitudes est formidablement servi par un auteur subtil, qui confie sa plume à l'annaliste(1) de ladite compagnie noire, bande de mercenaire que d'ailleurs le narrateur voit telle qu'elle est : une bande de vauriens, à peine digne de devenir des brigands de grand chemin. Et c'est finalement là le vrai secret de ce roman : nous faire partager le quotidien de ces hommes promis à un avenir pour le moins incertain, sans jamais l'idéaliser, mais en montrant toujours à quel point ils peuvent se révéler héroïques. En fait, l'intérêt de ce roman réside essentiellement dans cette étude anthropologique, que l'auteur fouille largement plus que les aléas de la guerre, qui passent par ailleurs largement au-dessus des considérations du narrateur, médecin (peut-être), soldat (sûrement) et écrivain (avant toute chose). Tout cela rend ce roman formidablement intéressant, et à dix mille lieues des niaiseries habituelles de la fantasy.(1) Celui qui écrit les annales, et rien d'autre.
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Et si, dans "le Seigneur des Anneaux", Sauron était descendu de sa tour pour rencontrer les Hobbits et qu'il s'avérait être pas si mauvais bougre que ça ?

Et si, au lieu de se combattre jusqu'à la mort, Harry Potter et Voldemort s'étaient retrouvés autour d'une pinte au pub du coin pour apprendre à mieux se connaître ?

Pas d'affrontement manichéen Noir/Blanc ou Bien/Mal : c'est dans les nuances du gris de l'âme humaine que le cycle de la Compagnie Noire trouve toute sa profondeur. Bien loin des stéréotypes de la fantasy moderne, dont le jalon principal reste J.R.R. Tolkien, l'auteur Glen Cook nous propose une saga d'une dizaine de livres, aux personnages étoffés, à l'intrigue dense, complexe et sombre. Ici, pas de clichés, pas d'Elfes lumineux, pas de Nains ronchons ou de méchants Gobelins : juste des hommes, des mercenaires essayant de rester en vie dans une époque trouble.

L'intégrale 1, intitulée les Livres du Nord, raconte sous la plume de l'annaliste Toubib les aventures de la Compagnie Noire, engagée par la Dame contre les rebelles qui menacent l'Empire. Mais la Compagnie s'est-elle rangée du bon côté ? Ne défend-elle pas le Mal à l'état pur ?

Entre les exactions des rebelles et la menace enfouie du Dominateur, puissant sorcier enterré mais dont l'esprit tenace cherche à retrouver sa force d'antan, l'Empire de la Dame est peut-être le moindre mal. D'autant que cette mystérieuse impératrice, décrite comme un danger absolu, exerce sur Toubib une fascination mêlée de désir, et s'avère plus complexe que le camp adverse la décrit.

Dans l'intégrale 2, la Compagnie prend le chemin du Sud, remontant son propre passé à la recherche de ses origines. Sur sa route se dressent de nouveaux dangers, et des adversaires que l'on pensait vaincus refont surface.

Au fil de la lecture, on s'attache à ces personnages hauts en couleur et à leurs tribulations de soldats, ballottés d'un champ de bataille à l'autre sans vraiment savoir si ils mènent un combat juste. L'auteur décrit mieux que personne un univers sombre, sale, corrompu, où les traîtres deviennent les victimes, et les ennemis d'un jour des alliés par circonstance.
Lien : https://mediathequeroudour.w..
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Avec le Trône de fer, de loin la meilleure série de Dark Fantasy, tout particulièrement la première partie ( de mémoire les 6 premiers tomes) même si la suite reste excellente
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L'univers de Glenn Cook se caractérise par son côté sombre, sa frontière ténue entre bien et mal et son côté « chronique » très agréable à suivre. Ses ouvrages suivent une compagnie de mercenaires dans un monde ravagé par la guerre, où la magie est meurtrière et la morale foulée aux pieds. Glauques et cruels à souhait, vous suivrez les annales la compagnie noire avec sans doute un plaisir secret car, si leur éthique est parfois bizarre, ces mercenaires restent une lueur de vérité dans le chaos du monde.
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tout simplement génial, des hommes face à la guerre. des mercenaire, pas de bon, pas de méchants, des employeurs ! un cycle absolument énorme.
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