AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,99

sur 781 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
S'il y a une chose frustrante, c'est de voir le nombre de livres lus avant Babelio et dont on aurait aimé parler à chaud, parmi tous ceux-là il y a "Les Annales de la Compagnie Noire" que tout bon fan de littérature fantasy lira un jour, ne serait-ce que pour découvrir la "Dark" fantasy.
Une saga de treize volumes assez inégale, ce qui est dû à mon sens au parti pris narratif assez particulier de la série car nous suivrons les aventures d'une compagnie de mercenaires qui seront contées par un scribe qui tient à jour les chroniques de la troupe, et clairement en ce qui me concerne j'ai eu une nette préférence pour le premier d'entre eux, à savoir "toubib".
Ce premier tome nous fait entrer dans un univers sombre et brutal, pimenté de magie et de sorcellerie faisant la part belle à la méchanceté (Dark fantasy donc), cette troupe de mercenaires a cette particularité qui est qu'elle existe depuis des siècles et que ses origines sont assez mystérieuses, ce qui nous emmènera, l'air de rien, au treizième tome avec un intérêt certain.
Une des sagas qui m'aura le plus enchanté, un style assez étonnant mais qui finalement m'aura séduit une fois habitué, en un mot, si vous aimez le genre n'hésitez pas à tenter l'expérience.
Commenter  J’apprécie          8423
J'avoue que la fantasy classique qui propose les quêtes initiatiques d'un jeune garçon ignorant tout de la prophétie dont il est l'objet ont fini par me lasser, tout comme les lourdes et habituelles ambiances médiévales européennes. Pour ce premier tome des Livres du Nord, difficile de placer l'intrigue dans un univers aussi classique.

La pluie, le vent, le froid et la glace attendent inlassablement les hommes de la Compagnie Noire. Quand l'élément liquide ne cherche pas à les noyer ou les congeler, c'est un vent aride qui parvient à les dessécher, ou bien une chaleur moite qui les berce d'une torpeur traîtresse. Ou un redoutable homme-panthère si vif et mortel que les sorts l'effleurent, les épées le caressent et les flèches le chatouillent. L'adversité est le lot quotidien de ces mercenaires sans foi, ni loi – quoique cette qualification si facile reste à prouver.

Notre fameuse unité, forte de quelques centaines d'hommes, trouve un employeur ambitieux et obscur en Volesprit. Ses particularités résident en un masque qui dissimule son visage en permanence ainsi que de nombreuses voix, souvent féminines, charmeuses, froides ou effrayantes suivant les circonstances. Ces hommes d'élite ont pour tâche de soutenir l'effort de guerre de la Dame en proie à une rébellion dans le Nord. Leur mission est claire comme de l'eau croupie, le danger omniprésent et surtout multiforme.

Cette Dame, une puissante magicienne, fut libérée de sa prison éternelle en compagnie de ses Dix Asservis (dont Volesprit) il y a dix ans de cela. Depuis, ces puissances malfaisantes cherchent à reconquérir le terrain perdu et asseoir leur domination sur le monde. Les rebelles s'y opposent avec vigueur et surtout l'aide des 18 mages qui constituent le Cercle.

Le cadre de la trame est brossé, et bien que nous ayons à priori une lutte du Bien contre le Mal, cette dichotomie une fois la lecture achevée est loin d'être aussi limpide. Les rebelles n'hésitent pas à commettre des exactions à qui mieux-mieux, à monter des coups tordus ou commettre des crimes odieux afin d'enrayer voire de mettre fin au règne de la Dame. de leur côté, les mercenaires se conduisent en mercenaire, mais ne sont ni dépourvus de coeur ni d'empathie.

Nous sommes bien dans un récit de Dark fantasy, à tel points que le camp du « Bien » n'existe finalement pas, et cette grandeur n'apparaît dans le roman que par fulgurance, par l'intermédiaire d'actions et de comportements individuels : empêcher le viol d'une jeune fille, porter secours à un vieux, l'entraide entre camarade,…

Sombres sont l'ambiance et le propos. Pour autant, je n'achève pas ma lecture sur avec le coeur lourd, l'esprit submergé par le pessimisme, ou les tripes retournées de dégoût. Je suis enchantée de cet univers obscur, brutal et âpre car Glen Cook nous offre un roman fort, captivant et finalement équilibré. La noirceur niche dans les événements, les camps qui s'opposent, mais rarement dans le coeur des hommes de la Compagnie Noire. Il ne s'agit en rien d'angelots ou de paladins, cette unité demeure composée essentiellement de salauds, de criminels, de voleurs et d'autres personnes de la même engeance, mais ils démontrent des qualités qui compensent partiellement les erreurs ou errements du passé, et les tares présentes. de plus, les événements nous sont contés par Toubib qui ne partage pas ces vils traits de caractère, ni les compagnons à qui il prête vie. Certes, nous avons de la rancune et de la violence, mais également un fort esprit de corps, une grande camaraderie, de robustes liens fraternels et une entraide quotidienne.

Ainsi, l'ambiance et l'univers sont sombres, sans submerger le lecteur. La campagne nous est rapportée par l'annaliste de la Compagnie tel un compte-rendu régulier. le rôle de Toubib est crucial pour le moral des hommes, les annales constituent l'essence même de cette unité d'élite. Il rapporte consciencieusement les anecdotes amusantes, l'état d'esprit de ses camarades, les chamailleries, rend compte des morts et des circonstances des décès et chronique les batailles menées et leur issue. Nous avons un récit très personnel incluant ses états d'âmes, ses confidences, ses espoirs ou ses fantasmes à propos de la Dame.

Les annales en elle-même jouent un rôle fondamental pour la Compagnie Noire. Elles honorent l'histoire et la mort des hommes qui l'on constituée, tout en leur offrant une d'immortalité. Elles sont un liant extraordinaire et vital pour le moral, la tenue et l'honneur de la troupe. Les Annales sont l'âme de la Compagnie Noire.

Des personnages principaux – auxquels mieux vaut ne pas trop s'attacher car la mort frappe gaiement – Toubib est logiquement le plus en vue et tangible parmi les mercenaires. Les autres protagonistes bénéficient d'un soin d'écriture du moment qu'ils interviennent régulièrement (Corbeau, Qu'un Oeil, Gobelin,..) les autres sont plus en retrait et du coup moins en chair (Elmo, Les Dix, Chérie,…), cela n'est en rien gênant pour le lecteur qui suit avidement le récit des batailles et différentes péripéties.

Le ton et le langage sont brut de fonderie, pas de langue châtiée et précieuse ici. Ce côté rugueux donne du crédit à l'histoire et renforce la crédibilité des propose et permet une meilleure immersion dans l'aventure. J'ai été conquise par l'ambiance, le ton plausible de l'annaliste qui ne tombe jamais dans l'angélisme et qui évite le piège d'un cynisme facile.

La Compagnie Noire une oeuvre de dark fantasy de référence qui ne tombe dans aucun excès, ni dans la caricature du toujours plus de sang, plus de violence, ou plus de cynisme. En revanche, le lecteur qui est à la recherche d'un bel elfe longiligne, lumineux ou chevaleresque parcourant une forêt millénaire et ensorcelante y perdrait des plumes ou un chaste enthousiasme.
Lien : https://albdoblog.wordpress...
Commenter  J’apprécie          256
J'ai tout simplement adoré. Attention ce que Glen Cook nous propose n'est pas de la fantasy traditionnelle avec comme souvent un gentil au coeur pur qui devient un héro malgré lui, non là il s'agit de suivre les aventures d'une bande de mercenaires sans pitié dont une seule chose compte, le "profit ".
Les personnages en effet sont sans aucune morale du moment qu'ils y gagnent ...
Attention au départ le style de l'auteur peut paraître déroutant car les phrases sont en généralement courtes et vont dans le vif du sujet. Peu de descriptions environnementales mais par contre les différents persos sont très bien retranscrits et on se les imaginent bien. de plus et dieu que c'est malin leurs noms correspondent à leurs mentalités, aspects physiques ou pouvoirs. Par ex : le "boiteux" boite, " Qu'un Oeil " n'a qu'un oeil, " Silence " est muet etc...
L'histoire est narée par " le Toubib " ( donc médecin ) qui se charge personnellement d'écrire les annales de la compagnie concernant leurs diverses aventures pour que celles soit transmises aux futures générations.
Pour résumer ils entrent au service de " la Dame " redoutable entité ( incarnation du mal absolu ) aidée de ses 10 asservis, sorte de non-vivants ayant chacun un pouvoir particulier, afin de mettre un terme aux agissements des rebelles " la Rose Blanche " aidés eux par " le Cercle " 18 sorciers très puissants.
De ce concept, on va vivre des batailles démentielles, des complots, de la trahison sans oublier une bonne dose de magie noire.
Les personnages malgré leur froideur sont très attachants et ce livre se lit très vite tellement on est absorbé par l'histoire et le fait que l'auteur va à l'essentiel. Personnellement ce 1er Tome m'a donné envie de découvrir les 12 autres bouquins de ce long cycle. Je pense que d'ici peu de temps je vais frôler l'addiction.
Commenter  J’apprécie          230
Après une défaite, la Compagnie Noire, une troupe de mercenaires sans foi ni loi s'enrôle au service de la Dame et de ses Asservis. La Compagnie pensait avoir connu le pire, mais le pire est encore à venir.

On m'avait prévenue, les Annales de la Compagnie Noire, ce n'est pas du Robin Hobb ou du David Eddings. Et en effet, on est loin de l'univers gentil et policé de ses auteurs. Dès le début, Glen Cook pose son cadre: noir, froid, glauque et violent. Les 50 premières pages sont un petit choc en soit quand comme moi on a l'habitude d'un univers un peu plus lisse. Mais une fois dans le roman, on se fait vite au style (des phrases courtes, rapides) et à l'ambiance du livre. Pas de coup de coeur pour ce premier tome car je l'ai trouvé un peu décousu, avec l'impression qu'on sautait d'un événement à l'autre sans qu'ils aient de liens entre eux, jusqu'aux dernières pages... Pour les personnages, je n'ai pas encore bien en tête qui est qui et je ne me suis pas trop attachée à eux. Seuls Toubib, le narrateur, et Corbeau ont bien leur place dans mon esprit. Pour les autres, je patauge encore un peu. Mais j'ai bon espoir qu'avec les 12 tomes suivants ce soit plus clair. J'ai beaucoup apprécié ma lecture et je me réjouis déjà de poursuivre la lecture de ses Annales et de voir comment la Compagnie va faire face aux événements de la fin de ce tome.
Commenter  J’apprécie          190
Depuis un moment, je voyais cette série passer dans des suggestions de lecture, puis un avis sur internet m'a finalement poussé à prendre le tome un pour essayer. le résumé avait l'air tentant et j'aime bien les histoires avec des troupes de mercenaires un peu différentes du commun.
On suit donc, la compagnie noire. Une compagnie de mercenaires aux sobriquets parfois amusants mais surtout qui indique une caractéristique de la personne qui le porte. C'est Toubib qui raconte l'aventure de cette compagnie dans des annales qu'il rédige pendant son temps libre quand les combats ne font pas rage autour de lui ou qu'il doit s'occuper de blessés.
Ce qui m'a plu dès le départ, c'est l'ambiance camaraderie de cette troupe de mercenaires haute en couleurs. Aucun ne porte son vrai nom et nous avons droit à Q'un-oeil, Corbeau, Toubib, Capitaine, Gobelin et bien d'autres sobriquets loufoques ou non...
Leur dernier contrat ne s'est pas passé comme prévu et ils se font embaucher par l'un des dix, les lieutenants asservis de la Dame, une reine cruelle qui mène une guerre sans merci contre les rebelles. Et cela sent plus que mauvais mais ils y vont armés jusqu'aux dents et avec un humour particulier. Gobelin et q'un-oeil en tête avec leur bagarre incessante de cour de récré. Ces deux-là mettent de l'ambiance lors des jours de repos dans la compagnie.
Pour l'histoire, elle est dynamique du début à la fin, la guerre fait rage, la magie et les armes de toutes sortes sont utilisées pour gagner. On ne s'ennuie pas une seule seconde. Un autre point que j'ai apprécié et c'est sûrement à cause du point de vue de Toubib. Je m'attendais à un langage assez vulgaire et au final non, il y a bien quelques insultes mais rien qui n'a pu m'empêcher de profiter de ma lecture.
Pour conclure, ce premier tome a été une très belle découverte grâce à la plume de l'auteur et à l'univers qu'il a construit autour de cette compagnie noire. J'ai hâte de mettre la main sur le deuxième tome.
Commenter  J’apprécie          150
A tous ceux qui veulent lire une histoire de Fantasy où un gentil héros sauve une belle princesse à l'aide de ses amies les fées, passez votre chemin, la Compagnie Noire n'est pas pour vous.

La Compagnie Noire, ce sont des mercenaires, des durs à cuire, des soudards, une armée organisée de lames à louer au plus offrant, une version donjons et dragons des Douze Salopards...

La Compagnie Noire va là où on lui dit d'aller, tue qui on lui dit de tuer, sans trop poser de questions, mais cette fois, ce sont sous les ordres de la Dame qu'ils vont signer contrat, et dans la guerre qui oppose leur nouveau camp à celui des Rebelles, ils savent pertinemment qu'ils ne sont pas dans le "bon camp", pas dans celui des Gentils. Mais peu importe, c'est la Dame qui commande, et surtout qui paye...
Mais l'arrivée d'un nouveau dans la Compagnie, le mystérieux Corbeau, va remettre beaucoup de choses en question...

Amis du Western, vous voila en terrain connu, c'est tout bonnement les couleurs de l'ouest sauvage que Glen Cook insuffle dans son récit. S'éloignant un peu des grands principes de la fantasy pour ne garder que les légendes et la magie, l'auteur nous emmène au coeur de cette Compagnie et nous fait découvrir l'autre facette de la guerre entre le bien et le mal, celui des hommes de troupes, tous mauvais garçons, mais aux caractères si bien dépeints qu'il est difficile de ne pas s'attacher, de ne pas se sentir membre d'une même famille. L'histoire du pays pourra sembler un peu confuse au début, mais c'est en avançant dans les bottes de Toubib, le médecin et chroniqueur de la Compagnie, que l'on découvrira que même si les faits paraissent simples, rien n'est tout blanc ou tout noir...

Un très grand classique.
Commenter  J’apprécie          130
Une fantasy militaire noire, cruelle, cynique, parfois glauque, toujours réaliste, qui se situe un peu au carrefour d'un film comme Platoon (les rivalités entre les hommes en moins), d'une série comme Band of Brothers (pour l'indéfectible loyauté qui lie les soldats entre eux, justement) et le Trône de Fer (pour le côté : sang, larmes, sexe, rien ne vous sera caché, tout vous sera montré). Bref, du pur gritty, en complet décalage avec tout ce qui paraissait à l'époque de sa sortie. Adeptes d'une Fantasy féérico-bucolique, fuyez, détracteurs d'une littérature de genre militariste, tournez les talons, et pour ce qui est des autres, achetez-le, tout simplement. La narration / le style, d'une sécheresse et d'une concision qui se démarquent des standards typiques de la Fantasy, peuvent être polarisants, mais pour moi ils participent à établir l'atmosphère unique et l'intérêt considérable du cycle. Tout comme, d'ailleurs, le refus le plus absolu de tout manichéisme.

(version ultra-complète sur le blog).
Lien : https://lecultedapophis.word..
Commenter  J’apprécie          120
J'ai adoré, il n'y a pas d'autre mot. du début à la fin ! J'ai trouvé ça trop court, même, je suis contente que ce soit une "longue" saga, finalement ! J'avais acheté les 3 premiers tomes d'un coup, j'ai super bien fait, je vais pouvoir commencer la suite dans la foulée !
Les interrogations de Toubib sont très humaines et finement décrites, psychologiquement très justes pour un type qui fait partie d'une organisation plus ou moins d'assassins professionnels et n'est pas psychopathe de base... Je suis amoureuse de tous les personnages, de l'ambivalence de la plupart (ah, Volesprit et ses réactions étranges pour un "mauvais"), des batailles de magie entre Qu'un-Oeil et Gobelin qui sont quand même épiques, de l'ambiance du livre, et enfin de l'écriture (et la traduction) qui est phénoménalement efficace ! Un bijou !
Commenter  J’apprécie          107
J'ai adoré suivre les aventures de cette compagnie Noire.

Le style d'écriture m'a un peu dérouté au début, mais une fois dedans ça ne m'a plus du tout gêné.

L'auteur manie l'humour noire avec brio, les personnages sont tous truculents. J'ai adoré les joutes verbales entre Gobelin et qu'Un-Oeil. L'histoire est captivante et tout se démêle au fur et à mesure de la lecture.

Heureusement que j'ai la suite pour continuer le voyage avec cette Compagnie Noire !
Commenter  J’apprécie          90
Une belle découverte. J'aime ces groupes de mercenaires avec un code de l'honneur un peu spécial. de vrais vilains à combattre, des âmes damnées, une commanditaire belle et dangereuse. de bons personnages, j'adore les bagarres entre les magiciens. le décor est toujours simple et un peu désolé. Très sympa.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (2377) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2510 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}