Le dernier des Mohicans

Un classique qu'il faut lire si on aime la littérature d'aventure. On se plonge assez facilement au coeur de l'amérique en pleine conquête de l'ouest avec ces personnages inventés par Cooper, malgré le style évidemment vieilli. On tremble pour eux et pour cela le livre n'a rien à envier aux films d'action construit par Hollywood aujourd'hui. de la bonne littérature rendant compte du danger de tous les instants que pouvaient vivre les colons.

Ce livre est pour moi comme un grimoire : Mystérieux
En effet ceux qui m'offrirent ce livre avaient préjugé de mes capacités de compréhension.
L'enfant que j'étais n'a pas saisi un traître mot du peu de lignes que j'avais parcouru.
Dois je en faire la lecture maintenant ?
Le livre perdrait toute son aura.

Déjà, mon père m'avait raconté l'histoire, étant jeune.
Ensuite, je m'étais un peu égaré sur le contexte historique, puis ai pu admirer le film. A voir.
Il y avait quelque chose de mythique pour moi.
La lecture fut pourtant au début surprenante et fastidieuse au vu du style un peu alambiqué de l'auteur retranscrit par le traducteur.
Mais c'est une belle oeuvre qui est racontée dans son époque, au XVIIIe, celle de l'insécurité de ces contrées conquises par les Européens, celle de ceux que l'on appelle si facilement des sauvages.
A lire pour les détails et pour encore mieux se plonger dans l'époque.

1757, la guerre franco-anglaise fait rage pour la conquête du Nouveau Monde. le maréchal français Montcalm cherche à prendre aux anglais le fort William Henry, tenu par le général Munro dont les filles,Cora et Alice, tentent de rejoindre le fort. Dans ce périlleux périple, égarées et trahies par le rusé Magua, elles rencontrent Oeil-de Faucon, un chasseur blanc et deux Indiens Chingachgok et son fils Uncas, le dernier des MOHICANS, qui seront leur guide jusqu'a bon port.

On connaît tous le film de 92 de Michael Mann, avec le génial Daniel Day-Lewis ( qui avait dormi avec son fusil pendant des mois pour rentrer dans le rôle 😱). Pourtant même si c'est un bon film à la BO incroyable, il n'est pas au niveau de l'oeuvre originale.

Car le roman de James Fenimore Cooper, écrit en 1826, même s'il n'est pas aisé à lire, est un merveilleux livre d'aventure, qui pressent le déclin et la fin des Amérindiens. La conquête des territoires, la survie en milieu sauvage, le choc des cultures et la violence de la guerre sont autant de thèmes brillamment évoqués, qui nous rappellent que la venue au monde de cet immense continent américain s'est faite dans la douleur et le sang.

L'écriture de James Fenimore Cooper ne juge pas. Et l'aventure est ici prétexte à peindre un monde qui s'éteint, dépassé par les enjeux politiques. Une belle leçon.

C'est un classique incontournable que je recommande à tous pour la simple et bonne raison qu'il s'agit de l'un des meilleurs récits d'aventure et d'action du temps de l'auteur, peut-être même de nos jours également. Cette immersion dans l'Amérique et parmi ses natifs a été très enrichissante et captivante. le méchant est très charismatique et la fin, bouleversante je trouve dommage la mort du héros et de Cora, mais leur histoire d'amour discrète était très belle symboliquement .
Si je devais donner des défauts à cette oeuvre, j'avouerai sans faire dans la dentelle que je n'ai guère apprécié la niaise et fade Alice, en comparaison avec sa soeur Cora. de plus, j'ai trouvé fort dommage que Oeil de faucon répète sans arrêt la race à laquelle il appartient cela c'est vite devenu lourd et montre clairement que le roman date d'il y a plusieurs siècles. D'ailleurs, beaucoup de personnages se sont révélés assez inutiles, ils ne semblaient exister seulement pour apporter la dose de christianisme dont tout roman remontant à plus de deux siècles avait besoin...

C'est une fable, c'est une aventure... c'est mélancolique et c'est périlleux. Un classique mais indémodable.

Le succès de ce roman et du film, comme celui du "Docteur Jivago", comme celui de "Danse avec les Loups", résident dans ce qui permet à un être humain de lutter contre l'emprise de la mort, de lutter contre la haine guerrière . Il se délivre des ces actions criminelles cupides, par son authenticité et par l'amour.
Grâce à la dimension d'une culture ancestrale aux valeurs humaines il ne renonce pas à sentiments amoureux, affectifs, familiaux, même écrasés par des idéologies adverses même face à ses ennemis, au risque de sa vie.

Publié en 1826, ce roman est basé sur des faits historiques puisque le récit a pour toile de fond l'Amérique du Nord durant la guerre de la Conquête (1754-1763) qui a opposé les Français et leurs alliés amérindiens aux troupes britanniques et leurs alliés iroquois.

Un roman que je pensais, avant de le lire, à charge sur les amérindiens, ceux souvent appelés « les sauvages ». Qu'elle n'a pas été mon erreur, ce roman en plus d'être une ode à l'Amérique sauvage et à la nature, il apporte une réflexion très intéressante sur ces peuples autochtones chassés et exterminés. Certes l'auteur fait souvent preuve d'ethnocentrisme mais j'ai trouvé le roman avant-gardiste sur les Amérindiens, sur la bêtise des colons et la destruction de ces peuples que ce soit par l'appropriation de leurs terres ou par les ravages de l'alcool.

Ce roman annonce également la naissance des États-Unis et la future disparition des Amérindiens qui seront par la suite parqués. Les « réserves indiennes » existant encore aux États-Unis, sont pour moi une aberration, comme si ces peuples premiers n'étaient pas dignes de vivre et méritaient seulement un petit bout de terre de la part des « généreux » colons. Les ravages de cet ethnocide et de cette colonisation sont encore visibles où l'alcool et la drogue sont des fléaux parmi cette communauté et où la pauvreté dans ces réserves est comparable aux pays en développement.

Les seuls bémols que je mettrais à ce roman sont la place de la femme et les longueurs dont le roman souffre à certains passages. Néanmoins, pour ces deux points, il faut remettre le texte dans son contexte historique où la femme était rarement une héroïne mais plus une petite chose fragile à l'image d'Alice.