AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,36

sur 46 notes
5
1 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà le portrait d'un peintre bohème qui aime les pâtisseries ainsi que les femmes. Il vit à Vienne au beau milieu de la riche bourgeoisie consultant le Docteur Sigmund Freud. On apprendra comment il a peint son tableau le plus célèbre, à savoir le portrait d'Adèle Bloch-Bauer, en 1907. Il faut également dire que son mari était un riche mécène de l'industrie du sucre.

Je me demande où j'avais déjà vu ce tableau. Il a fait l'objet d'un film récent intitulé La femme au tableau avec l'excellente Helen Mirren, car ce dernier avait été confisqué par les nazis lors de leur folie meurtrière envers les juifs. Il a fallu un long combat judiciaire à la fin des années 90 pour que l'héritière puisse reprendre possession du bien volé (adjugé par la suite à 135 millions de dollars à Ronald Lauder, le propriétaire des cosmétiques Esthée Lauder).

Je trouve que le scénario de la bd décrit assez bien la phase de composition avec cette reine égyptienne couverte d'or et de bijoux somptueux. Certes, il y a des phases un peu légères, mais la lecture a été très agréable du début à la fin.

Cela permet également de mieux connaître Gustav Klimt, dont la côte s'est élevée après sa mort. Il a connu un scandale retentissant lors de l'exposition en 1901 de son tableau la Médecine qui fut descendu par la critique. Visiblement, les médecins avaient un problème avec les femmes nues.

Le traitement réalisé par cette bd m'a convaincu, car c'est l'essence de son art qui est perçue et non les fioritures de sa vie. J'ai apprécié cette approche différente mais qui donne du résultat. Au niveau du dessin, on regrettera peut-être des couleurs trop ternes. Pour le reste, c'est satisfaisant.

Klimt fait encore de nos jours l'actualité car deux jardiniers ont retrouvé une de ses oeuvres qui avait été dérobée il y a près de 20 ans.
Commenter  J’apprécie          92
Cornette et Marc-Renier prennent un moment de la vie de Klimt pour évoquer le processus de création et les questions de commande et de jugement d'oeuvres d'art.

Klimt a reçu les louanges de certains milieux pour son tableau évoquant la médecine. Il se fait, néanmoins, copieusement étriller par les médecins et certains milieux bien-pensants, qui finiront par faire saisir une publication dans laquelle se retrouvent des esquisses de Klimt.

D'un autre côté, Klimt est hanté par un regard. Ses rêves, ou cauchemars, le placent en Holopherne décapité par Judith, lors du siège de Béthulie (toile célèbre du Caravage). Il trouve ce regard chez Madame Bloch-Bauer, qui s'intéresse à l'homme et à l'artiste Klimt, et dont le mari est mécène. Cela donnera le splendide tableau de Klimt qui illustre la couverture.

Marc-Renier fait un travail considérable d'évocation et de restitution sur Vienne, mais il est aussi à l'aise dans les parties oniriques, ou dans les scènes d'atelier de Klimt. Par rapport à ce qu'il faisait avec Convard (il y a très longtemps), c'est incomparable.

Le récit est assez débridé. Fantasque. Mais guidé par le fil rouge du regard que Klimt recherche. Un excellent cahier termine l'ouvrage. Fort bien monté, et documenté, il montre à quel point Klimt a été reconnu de son vivant et oublié après sa mort (jusque dans les années 1960). Il montre aussi que Klimt a consacré un pan important de son talent à d'autres choses que des toiles, comme des motifs sur des textiles, ou des décorations de maison. L'artiste se trouvait donc fort en phase avec son temps, mais également précurseur.
Commenter  J’apprécie          60
Une BD qui est centré sur l'histoire de l'art, plus précisément sur la conception du portrait d'Adèle Bloch-Bauer. Klimt est un artiste aux doigts d'or.
Je trouve toujours très intéressant et cultivant quand on parle d'histoire de l'art et de personne qui on réellement vécu.
Nous retrouvons l'esprit artistique de KLIMT, avec des rêves qui peuvent devenir réalité.
En bref, je recommande cette BD.
Commenter  J’apprécie          40
C'est une bien belle bande dessinée qu'il m'a été donnée de lire ce week-end, sur le célèbre peintre viennois Gustav Klimt. Cet album raconte la genèse de 2 des plus célèbres tableaux du maitre, tous les deux inspirés de sa relation avec la riche Adèle Bloch-Bauer. On découvre ainsi la vie de cet artiste, ces relations passionnées avec les femmes, et leurs impacts sur son oeuvre.
Qui a déjà été à Vienne reconnaitra par petites touches cette belle ville, pour les autres ce sera un excellent prétexte pour s'y rendre et se plonger davantage dans l'univers du maitre.
Bref, sympa !
Commenter  J’apprécie          30
La magnifique couverture dorée reprenant le célèbre Portrait d'Adèle Bloch-Bauer I suffit à prendre le pouls de nos attentes concernant le dernier album de Jean-Luc Cornette et Marc-Renier paru récemment chez Glénat : on s'attend à une véritable plongée dans l'oeuvre de Gustav Klimt, maître peintre autrichien du XIXème et XXème siècle. Et, de toute évidence, on n'a pas été déçu …


# La bande-annonce


Vienne, 1907. Gustav Klimt se rend dans la demeure des Bloch-Bauer. Ce couple de la haute-bourgeoisie viennoise et le peintre semblent partager une profonde amitié. Il faut dire que six ans plus tôt, alors que le scandale de son tableau La Médecine lui mettait à dos les trois-quarts des professeurs de l'université de Vienne, Adèle et Ferdinand Bloch-Bauer étaient parmi les seuls à reconnaître son génie. Visitant son atelier, partageant son quotidien, ils étaient peu à peu devenus amis. Aujourd'hui, Ferdinand lui demande l'honneur de réaliser un portrait de sa femme. Flatté et reconnaissant, Klimt promet de la recouvrir d'or... littéralement.


Jean-Luc Cornette et Marc-Renier nous plongent dans l'univers charnel et symboliste du maître de l'Art Nouveau viennois. Fantasmant par instants les songes hallucinés du peintre desquels il aurait puisé son inspiration, cet album nous offre un voyage aux sources de la beauté, entre rêve et réalité.


# L'avis de Lettres it be


C'est juste à côté de la célèbre Sécession de Vienne que débute cette bande dessinée aux allures de livre d'Art. Sous les traits de deux dessinateurs de formation plutôt classique et ayant fait leurs armes du côté de Spirou pour Jean-Luc Cornette et Super Tintin pour Marc-Renier, on plonge donc dans le quotidien de Gustav Klimt, immense peintre autrichien ayant inspiré (presque) à lui seul la Sécession viennoise, grand mouvement artistique articulé autour d'un renouveau assumé des formes artistiques connues jusqu'alors. Les premières cases donnent le ton d'un album précis, minutieux dans le détail et qui exprime tout le souci d'une adéquation parfaite entre le propos de l'album et sa représentation. Un plaisir continu.


Dès les premières pages, nous nous retrouvons donc nez à nez avec celle qui inspirera peut-être l'un des plus célèbres tableaux de Klimt, la belle Adèle Bloch-Bauer, alors femme d'un riche industriel autrichien. On se trouve également confronté très vite aux rêveries d'un artiste en quête d'inspirations nouvelles auprès de ses muses en tenue d'Eve. le tout dans un écrin de couleurs savamment maîtrisé, qui évoque sur chaque planche le « style Klimt » : cette sobriété dans la colorimétrie soudainement explosée par des tons bronze, doré, métal. C'est beau, agréable à regarder, à l'image du plaisir que l'on avait ressenti récemment à la lecture de la BD le chien de Dieu de Jean Dufaux et Jacques Terpant. Quand la BD s'habille comme là de ses plus beaux traits, il n'y a rien de plus à faire que profiter !


Le scénario reste plutôt classique, comme dans bon nombre de bandes dessinées à caractère biographique. On suit les pas du maître de son atelier jusque dans ses pérégrinations viennoises. On traverse les plus beaux lieux de la capitale autrichienne en assistant, confus, à l'histoire d'amour naissance entre le peintre et la femme de l'industriel qu'il a pour souhait de « couvrir d'or ». Pas (que) pour de faux. Quelques planches nous réservent tout de même des surprises lorsque se mêle au récit cette aventure mythique à laquelle croit prendre part Gustav Klimt. N'allons pas trahir de secret supplémentaire …


La suite de la chronique sur le blog de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          20
Le scénariste Jean-Luc Cornette a choisi d'aborder l'artiste autour de l'histoire de l'oeuvre "Judith et la tête de Holopherne". Ô combien caractéristique du style de Gustave Klimt avec les dorures à l'or.

Tout commence par l'arrivée de Klimt chez le couple de mécènes Bloch-Bauer, qui lui commande un portrait de l'épouse, la célèbre Adèle. Puis un flash-back nous fait remonter le temps de six ans, à l'époque où artiste et mécènes se rencontrent. C'est l'occasion de découvrir le quotidien de Klimt, son travail à l'atelier (véritable royaume des chats), mais aussi les relations sulfureuses avec ses modèles et celle atypique entretenue avec sa femme.

J'ai beaucoup apprécié l'originalité du séquençage du récit : révéler l'évolution artistique à travers les rêves de Klimt.
Une belle idée lecture, pleine d'humour, où le superbe style graphique de Marc Rénier met à l'honneur l'oeuvre de Klimt.

Un corpus en fin d'ouvrage permet de retracer la vie du peintre et l'évolution de son oeuvre.
Commenter  J’apprécie          00
Dans cet album, Jean-Luc Cornette et Marc-Renier reviennent sur une période charnière de la vie du grand artiste viennois. 1901, Klimt est reconnu par ses paires, même si son dernier tableau La Médecine fait scandale. Parmi ses admirateurs, Gustav et Adèle Bloch-Bauer, couple de mécène, lui demandent un portrait d'Adèle. S'attendaient-ils à ce qu'il devienne l'un des tableaux les plus connus de l'artiste ?

Le quotidien de l'artiste est plutôt mouvementé, son couple est libre, il est entouré de jeunes femmes qui sont des muses, des modèles, des compagnes vagabondant nues dans l'atelier. Les sens toujours en éveil, ses idées sont tumultueuses et ses rêves torturés. On retrouve tout cela dans ses peintures, entre femmes de tout âge, monstres poilus, corps alambiqués, et or, beaucoup d'or et couleurs resplendissantes !

J'ai apprécié découvrir l'histoire du tableau Judith et la tête de Holopherne avec cet album. Comment Klimt en est arrivé à trouver cette femme, ses yeux, ce corps par l'intermédiaire de ses rêves, c'est étonnant ! L'axe choisi par le duo d'auteur est intéressant !

Je trouve les illustrations plutôt sombres à l'image des pensées de l'artiste et à l'inverse de ses dorures. Petit bémol pour les couleurs, j'aurai aimé plus de lumière. le corps de la femme est essentiel, elles sont partout, tantôt gracieux, tantôt mystérieux. J'ai l'impression que Jean-Luc Cornette et Marc-Renier ont parfaitement cerné l'artiste.
Lien : https://lesmotschocolat.word..
Commenter  J’apprécie          00
Un graphisme superbe au service d'un scénario incisif qui, bien qu'un peu confus au début, donne une belle vision de la personnalité du peintre.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (82) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5233 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}