L'instinct du mal

J'ai adoré les premières aventures de Kay Scarpetta... et été déçu par les romans les plus récents. Celui-ci vient confirmer cette impression : Patricia Cornwell s'est laisser dépasser par ses personnages. A ce stade de la saga, le passé douloureux des différents personnages a été révélé, tous se sont mutuellement trahis (l'un a tenté de violer l'autre, la seconde a assassiné de sang froid le fils du premier, un troisième s'est fait passer pour mort des années etc), ont vaincu le pire monstre qu'il existe, le mal absolu incarné dans une mafia dirigée par un "loup garou"... Que raconter après cela ? Pas grand chose, en fait, une intrigue sans grande originalité, alourdie par des pages et des pages de considérations psychologiques et de rappel du passé des personnages. Tout cela est long, d'autant plus que j'ai du mal à me reconnaitre dans de tels personnages... Relisez plutôt les premières aventures de Kay Scarpetta !

Que dire ? que je suis déçue, que j'ai trouvé ce roman de plus de 600 pages long et fastidieux, remplis de jargon techniques, parfois inutiles, de passages longs en longueur qui ne servent rien à l'intrigue qui dure 3 jours ! Ca manque sincèrement de rythme ! Je n'arrive plus à retrouver l'auteur que j'appréciais dans ces premiers romans.

J'ai lu beaucoup de romans de Patricia Cornwell, presque tous. Comme dans plusieurs séries, on en arrive à se dire que ce n'est plus comme avant. Que les premiers étaient meilleurs. Est-ce parce que l'on connait bien les personnages et que l'on s'attend à autre chose? Que l'on s'est fait une idée de ce que devrait être l'avenir de tel ou tel personnage? J'ai peine à me souvenir de Lucy petite fille et adolescente. Les personnages ont évolué certe, mais il me semble qu'ils se sont éloignés les uns des autres. Au fond, c'est un peu la vrai vie. Mais dans les romans on espère peut-être plus.

Alors L'instinct du mal. Retour d'un criminel que l'on a vu dans des romans précédents, violent, cruel. Vulnérabilité des personnages dans les aspects personnels de leur vie. Doute, mensonge, trahison. Bien écrit, il y a bien quelques petites longueurs dans ce roman, mais rien pour nous faire décrocher. Plus de psychologie et moins d'action que ce à quoi les lecteurs fidèles sont habitués. Ce qui n'en fait pas un mauvais livre pour autant, bien au contraire.

Des personnages récurrents dont son héroïne, le médecin légiste, Kay Scarpetta !
J'ai été une fan .... j'ai adoré les premiers romans puis il y eut des hauts et des bas ......cette fois, c'est "fini" ..... Scarpetta et consorts continueront leur "vie de papier" sans moi : des longueurs, des pages inutiles, des conversations "pour meubler"...... bref une profonde déception .....que j'appréhendais et redoutais ! Dommage !!!

Tome long et fastidieux tout au long de la lecture.
L'équipe au grand complet constituée de Kay, Benton, Jaime le procureur de New York, et Marino qui travaille pour elle, et enfin Lucie, l'informaticienne de génie, se retrouve à travailler pour résoudre le meurtre d'une joggeuse, et la disparition d'une personnalité.
La joggeuse est retrouvée avec une montre stockant un grand nombre de données et qui ressemble à s'y méprendre à nos montres connectées actuelles.
L'histoire pourrait être simple, mais les informations sont données par petites touches, parfois après coup, ce qui complique la compréhension. Beaucoup de termes techniques ardus en rajoutent encore.
On retrouve et on en finit avec Jean Baptiste Chandonne.
Souhaitons que l'épisode suivant soit plus captivant

J'ai bien aimé l'écriture, même pour un thriller/polar (qui n'est pas ma tasse de thé habituellement), et aussi le personnage principal Scarpetta. Mais on sent bien qu'il vient d'une série et que ce n'est de loin pas le premier. Il y a beaucoup trop de références aux tomes précédents et l'intrigue finit vraiment en eau de boudin. A moins qu'il fallait lire un ancien tome pour pouvoir le suspecter, ce qui n'est pas top non plus dans le cas là. Bref, ça ne me dérangerait pas de relire un autre tome de cette série, mais alors plutôt les premiers...

J'ai dû me forcer pour terminer cet ouvrage. Après tout, je voulais quand même connaître la fin !
Amis lecteurs, bien vouloir vous munir d'un dictionnaire, car même s'ils n'apportent pas d'intérêt particulier, les termes médicaux et techniques foisonnent. J'estime cette histoire fade, polluée par de multiples longueurs. le dénouement final, sur un dernier passage sensé être de l'action, ne suscite aucune émotion.
Bref, grande déception ! Ce qui me désole d'autant plus que j'étais fan de Patricia Cornwell.....

Et bien, malgré des critiques négatives, je dois dire que ce Scarpetta m'a plu... L'intrigue était trop en liaison avec une histoire précédente mais j'ai eu l'impression de retrouver les personnages tels que je les avait aimé au début. Evidemment, ce livre n'a rien à voir avec un Postmortem ou Il ne restera que poussière... mais il m'a encouragé à aller chercher le suivant quand même!

Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un Patricia Cornwell et j'ai retrouvé avec plaisir les personnages habituels : Scarpetta, Benton, Lucy, Marino, etc.

Comme dans tous ses livres, P. Cornwell nous accroche grâce à :
- une intrigue qui tient en haleine,
- des rebondissements,
- des relations humaines sincères,
- une écriture agréable,
- beaucoup de documentation et de précisions techniques, sans que cela soit lourd.

Bref, tous les ingrédients d'un bon polar!

Au delà de l'intrigue policière, P. Cornwell insère dans son livre, son ressenti sur la situation des Etats-Unis, en lien avec le 11 septembre et la récente crise financière, notamment à la page 465. Quelques extraits :

"des devantures de restaurants occultées de gros papier marron, des avis de faillite ou de saisie apposés sur leurs portes, des ventes en liquidation, des magasins ou des appartements à louer."

"La Bourse représentée sous forme d'un gros oeuf qui se fracassait au sol."

Et pour finir, nous, "petits blogueurs", en prenons pour notre grade (p 505) :
"Tu peux bavarder pendant des heures de choses dépourvues d'affect, insignifiantes. Les machines, l'intangible cyberespace, les gens qui peuplent ces lieux de non-existence - des ombres comme je les appelle -,qui gaspillent leur temps sur Twitter, papotant, bloguant, blablatant, ne parlant de rien et à personne."

Sur ce, je vais arrêter de perdre mon temps devant mon écran et je vais me plonger dans mon livre suivant!!

Lien : http://lebacalivres.blogspot..

J'aime vraiment ce côté travaillé, approfondi. Un très bon polar.