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49 pages
La Croix (15/01/2022)
4/5   1 notes
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Corre Mickaël (texte) et Oiry Stéphane (illustrations) – "Au commissariat : un an d'enquête au coeur de la police" - La Croix, supplément hebdomadaire des samedi 15 et dimanche 16 janvier 2022 – pp. 10-49 – format 28x21cm, 39 pages

Le journaliste Mickaël Corre a réalisé cette enquête en passant, tout au long de l'année 2021, environ une semaine par mois au commissariat de Roubaix, avec l'autorisation des services compétents (à commencer par la procureure de la République, cheftaine) et en précisant constamment son statut de journaliste à tous ses interlocuteurs (policiers, témoins, victimes ou délinquants).

Dans son article, il prend soin de relater uniquement ce qu'il a vu, en essayant de ne pas prendre parti, et – surtout – en ne prenant aucune posture, en adoptant aucun a-priori, en ne délivrant aucune grande leçon idéologique. Nous sommes donc très loin des publications d'un Didier Fassin, toujours soucieux de démontrer l'insondable vilenie des forces de police, à grand renfort de propos et d'exemples moralisateurs sortis de leur contexte, histoire d'assurer l'avancement de sa précieuse carrière.

La lecture de cet article montre à quel point les policiers de France et de Navarre font leur travail aussi bien et aussi paisiblement que faire se peut – avec bien évidemment quelques exceptions, aucune profession n'est dépourvue de quelques brebis galeuses. Les gens qui se permettent de les critiquer devraient de toute urgence aller observer par eux-mêmes et in situ les polices d'autres pays – à commencer par celle des Etats-Unis (!!!), des pays arabes (la paradisiaque Syrie de Bachar al Assad), d'autres pays du Tiers-Monde, pour terminer par la Chine de Xi-Ji-Ping ou le paradis socialiste de Corée du Nord : on pourrait suggérer ce périple à un crétin comme Philippe Poutou, bramant avec plaisir "la police tue" histoire de "faire le buzz".

Pour ce qui me concerne, j'ai eu l'occasion – entre autres – de voir à l'oeuvre la police de l'ex-RDA-DDR, celle d'un pays d'Afrique, celle des Etats-Unis...
Par ailleurs, j'ai vu, sous mes yeux vu, en France, des policiers procéder à l'arrestation d'un toxicomane en train d'importuner (le terme est faible) une dame âgée : il s'est mis à brailler et à se débattre comme un forcené en envoyant des ruades de ses pieds chaussés de lourds brodequins ferrés. Les policiers sont parvenus à l'immobiliser sans lui faire le moindre mal : qui de nous aurait eu cette patience ?

Là n'est pas cependant le coeur de cet article, loin s'en faut. En effet, ce que montre ce texte, c'est avant tout l'immense misère que nos gouvernants de tout bord prennent grand soin de cantonner dans ce qu'on appelle "les banlieues", ce qu'il est encore plus bon-chic bon-genre de nommer "les territoires perdus de la République" (ça, ça fait vraiment chicos, branché et tout et tout).
Précision : j'y ai travaillé moi-même pendant douze années, en plein 9-3.

Notre îlot de pays riches dits "démocratiques" organise le pillage, la mise à sac, du Tiers-Monde – composé de pays dits "indépendants" dirigés par des dictateurs formés en Occident, véritables pantins sanguinaires. Les conditions de vie sont tellement atroces dans ces pays-là qu'une bonne part de la population cherche à fuir vers l'Occident, fournissant ainsi une main d'oeuvre bon marché (de plus en plus qualifiée de surcroît), acceptant n'importe quelles conditions d'emploi : il est ainsi devenu inutile d'organiser le moindre recrutement sur place comme cela se faisait à grands frais au vingtième siècle, la main d'oeuvre vient d'elle-même, acceptant le statut de "sans papier" donc de "sans droit".
Cette nouvelle organisation de la traite négrière est systématiquement canalisée par nos dirigeantes et dirigeants bramant constamment leur grand respect des "droits de l'homme", encourageant cet exode massif des forces vives de ces pays démunis (cf le célèbre et très joli "wir schaffen das !" d'Angela Merkel).

Revers de la médaille : la présence de cette réserve de main d'oeuvre plongée dans la plus grande misère entraîne bien évidemment une délinquance galopante, une grande violence urbaine, divers trafics dégradants. Qu'à cela ne tienne, nos braves ministres, gouvernements et chef d'État ont de longue date organisé le cantonnement de ces violences dans ce qu'on nomme "les banlieues" : la police est chargée non pas de pacifier ou de curer le mal, mais uniquement de le contenir dans les limites géographiques convenues.
Ce que ce dossier établit fort lumineusement.

Histoire de bien limiter l'action des forces de l'ordre, nos dirigeantes et dirigeants de tout bord ont mis en place des lois absurdes, contradictoires, pleines de trous pour avocat avide plus ou moins véreux, ainsi qu'une magistrature toute dévouée.
Comme on le dit dans les banlieues : la justice occidentale est aujourd'hui massivement composée de femmes blanches issues des catégories CSP++, jugeant et condamnant des délinquants hommes majoritairement issus des immigrations CSP--.
Ces braves magistrates jouent les zorros de feuilleton télévisé, leur principale objectif est d'entraver le travail de la police de façon à ce qu'il reste cantonné aux limites assignées par les cercles dirigeants, en multipliant à l'infini les procédures les plus irréalisables. C'est là ce que cet article montre admirablement.

Et cette sinistre réalité est appelée à perdurer : non seulement elle fournit de la main d'oeuvre taillable et corvéable à volonté, mais en plus elle permet aux bobos de se ravitailler sans trop de risque en drogues diverses, tout en faisant porter le chapeau aux vilains casseurs de banlieue...

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