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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1910. Paris est sous les eaux, réduisant quelque peu les activités de la capitale où l'on se déplace en barque. Parce qu'il a encouru des dettes au jeu, Eddie est menacé par des hommes sans scrupules le prévenant que s'il ne rembourse pas les 20000 francs, ils s'en prendront à son épouse, Agatha. Pour essayer de renflouer cette dette, la jeune femme vend ses charmes. Mais cela ne suffit malheureusement pas. Quand, au détour d'une rue, il passe devant une banque, l'American Express, lui vient en tête l'idée de la braquer, certain que la crue l'a fragilisée et que les coffres sont endommagés. Il réunit alors autour de lui deux Apaches et demande à Agatha de les aider. Malheureusement, le casse ne va pas se passer comme il le souhaitait...

S'inspirant très librement d'un fait divers advenu en 1903, à savoir le casse de l'American Express par deux bandits irlandais, Xavier Coste transpose son récit au coeur d'une capitale inondée où l'on suit ce couple désireux de s'offrir une vie bien meilleure. Et quoi de plus naturel que de prendre l'argent là où il y en a. Cet album, composé de deux parties distinctes, nous éloignant petit à petit du braquage, s'avère être un savoureux mélange entre polar historique et aventure romanesque. Graphiquement, l'auteur, également peintre, magnifie Paris sous les eaux de par ses superbes aquarelles, passant du réalisme à l'abstraction et nous offrant une palette de couleurs incroyable et lumineuse. La mise en page est originale sur certaines planches: il intègre ses cases dans des cadres rappelant ceux du début du siècle.
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S'inspirant librement d'un fait divers advenu en 1903 (le casse de la banque American Express), Xavier Coste a transposé cette histoire de ces "Bonnie and Clyde" d'origine irlandais, dans le Paris inondé de 1910.
Mais les aléas de l'intelligente et réaliste Agatha et de son compagnon, l'ambitieux Eddy, convertis au gangstérisme pour se dépêtrer d'une situation financière funeste, ne m'ont pas réellement touchés... contrairement aux illustrations (!), plutôt que des dessins, qui constituent l'essentiel de cet album.

Après ma lecture de cette BD, je me suis faite la réflexion : "bizarre...c'est comme si, non pas le scénario, mais le texte garde une distance un peu froide avec les peintures qui eux, s'expriment à merveille et décrivent mieux l'histoire que les mots sauront dire".
C'est cette distance ressentie qui fait que je n'ai pas su m'attacher aux protagonistes.

Pour moi, c'est avant tout un album visuel dans lequel les aquarelles et acryliques impressionnent par la maîtrise des couleurs qui savent, (p.e.) si bien évoquer les turbulences de la Seine dans les variantes de bleu et gris sur lesquels se reflète la lumière jaune pâle ou ocrée... Mais quand, quelques pages plus loin, le récit nous fait traverser l'océan Atlantique équatorial sur un radeau de fortune, les tons bleus changent d'intensité, l'écume blanche des vagues devient plus violente...

Or, il n'y a pas que le rejaillissement des couleurs, appuyant les épures des personnages, des bâtiments et de la nature, qui démarque ce one-shot : X. Coste a porté un soin particulier au cadrage qui change constamment de forme, intégrant des encadrements et contours aux lignes ondulées de l'Art Nouveau et de l'Art Déco, pour faire de ce très bel album, une vraie dérive dans un autre temps.
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L'histoire démarre à Paris en 1910, pendant la grande crue de la Seine. Un couple endetté se lance dans le cambriolage de haut vol.
J'ai découvert Xavier Coste avec sa formidable adaptation du roman de George Orwell, 1984. Je retrouve ici son trait vigoureux et dynamique, ses aplats de couleurs posés violemment sur la feuille, son style gestuel qui donne une belle agressivité au récit. Ici la gamme de couleur est plus nuancée, et les cadrages plus ornementés, presque maniéré, façon belle époque, tout cela s'accorde au récit.
Le couple est mystérieux, un genre de Bonnie and Clyde mais la postface nous explique que le récit s'inspire plutôt par Eddie Guerin et Chicago May, deux irlandais ayant sévi à Paris en 1903.
Il y a du panache et de la classe dans ce couple, dans cette aventure, et pourtant, je reste un peu sur ma faim. J'aurais aimé m'attacher un peu plus aux personnages, ils restent un peu trop en surface.
C'est une belle bande dessinée, mais elle n'a pas la puissance de sa version de 1984. Je vais cependant continuer à explorer la production de Xavier Coste, un auteur très intéressant.
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"A la dérive" est essentiellement une oeuvre graphique. le lecteur admire les dessins, les peintures, la mise en page enluminée, le découpage harmonieux, les planches aux gammes de couleurs harmonieuses.
Plus qu'il ne lit le scénario, un drame assez noir et pessimiste.

La première partie, Paris innondée, est absolument merveilleuse. Certaines doubles pages mériteraient d'être encadrées et exposées.
La deuxième moitié est un peu plus sombre et les couleurs pastels ternes renforcent le côté dramatique.
La planche finale ponctue parfaitement l'histoire.

Une lecture très visuelle qui vaut le coup d'oeil.
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A la dérive, de Xavier Coste, est une B.D., plus précisément, un roman graphique qui met en scène le casse de l'American Express de 1903, librement transposé dans le Paris de janvier 1910, alors que la Seine en crue métamorphose la capitale.
Deux jeunes Américains, Eddie et Agatha, sont ruinés par les dettes de jeu d'Eddie. Pourchassé par les créanciers, le jeune couple se retrouve pris au piège. Alors qu'Agatha est contrainte à la prostitution, Eddie s'allie à des Apaches et conçoit le casse de l'American Express. Mais le cambriolage tourne mal, l'un des gardes de la banque est mortellement blessé, les cambrioleurs sont arrêtés. Seule Agatha parvient à s'enfuir avec une partie du butin. Eddie et ses complices sont condamnés au bagne à perpétuité et envoyés en Guyane. Pour Eddie, c'est le début d'une lente descente aux enfers. Avec son arrestation, c'est son couple qui est lui aussi parti à la dérive, Agatha l'a quitté, souhaitant refaire sa vie grâce à l'argent du casse.

A la dérive…. Roman graphique.
Dans cet ouvrage, le texte et les illustrations se répondent.
Dès les premières pages, nous sommes frappés par les barques qui semblent flotter sur la Seine, sous la Tour Eiffel, alors que les éléments se déchaînent. Une lumière étrange règne : la pluie est omniprésente, elle est représentée par des hachures, des zébrures… Tout donne l'impression d'une pluie sans fin qui qui plombe les actions.
En Guyane, au bagne, on retrouve cette atmosphère, l'océan, les paysages sont noyés sous des rideaux de pluie. Tout se passe comme si cette pluie renforçait l'aspect inéluctable du destin d'Eddie, « tandis que je voyais notre mort, notre perte se dessiner à travers les vagues » dit-il….
Paysages, personnages... la pluie, la crue, tout contribue à leur donner un aspect irréel.
Le temps lui-même (symbolisé par les pendules, qui entourent Agatha) semble bien irréel. Les couleurs choisies renforcent cette impression,le beige, le noir, le jaune... seul le rouge vif souligne des moments-clé, met en valeur Agatha, colore les actions violentes.

Dévoile-t-on l'intrigue en évoquant les dernières images, celles d'Eddie qui rame, alors qu'un immense paquebot se rapproche… que signifie cette barque qui se casse ? S'agit-il d'un rêve ? Eddie se trouve-t-il sur le paquebot, rejoint-il Agatha ? Toutes ces questions restent sans réponse...

La toute dernière partie du roman, intitulée « Les eaux maîtresses de Paris », résume en quelques paragraphes la crue parisienne de 1910 – la crue centennale. Les informations sont précises. Les illustrations très soignées entourent une photographie d'époque. La mise en page est impeccable. A noter, le zouave du pont de l'Alma n'est pas oublié, et c'est à lui que revient l'honneur de terminer A la dérive.

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai lu – et relu A la dérive de Xavier Coste. J'ai participé pour la première fois en mai à la lecture en commun d'une BD.

J'ai beaucoup aimé cette manière poétique de mettre en scène Paris noyé sous les eaux. Rêve ou réalité… difficile de se déterminer, les aquarelles tendent à effacer les contours du réel.
A la dérive, la dérive d'un rêve, d'un amour ? Je ne le pense pas. Selon moi, , Xavier Coste est parvenu à ses fins : nous faire partager ce sentiment d'impuissance face à un destin implacable. Une belle réussite, au contraire.



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A partir d'une histoire vraie (le cambriolage de l'American Express en 1903), Xavier Coste nous fait découvrir un Paris inondé. Album d'abord et avant tout graphique, la force du dessin suffit dans la première partie à nous faire vivre la violence de cette catastrophe. le côté sombre des planches est accentué par le trait noir prononcé utilisé pour les personnages.
Dans la seconde partie, alors que l'un des deux personnages principaux a été condamné au bagne à perpétuité, le bleu prend le dessus ainsi qu'un trait plus fin, plus atténué.
Même si le scénario comporte une forme de suspens, il n'est pas à la hauteur du dessin et s'efface derrière celui-ci.
Un album pas aussi abouti que "Rimbaud l'indésirable" ou "Egon Schiele : vivre et mourir" mais agréable à lire/regarder
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« A la dérive » nous propose de suivre les aventures d'un couple fauché et au bord du gouffre lors des grandes crues de Paris en 1910. Ils vont cambrioler la Banque American Express en association avec un groupe d'Apaches, la pègre de l'époque. le récit se scinde en deux parties : l'attaque de la banque suivi du procès et ses conséquences par le bagne pour l'homme.
Ce n'est pas tant l'histoire qui m'a intéressée, mais plutôt les représentations de Paris sous l'eau. Les graphismes de l'auteur sont magnifiques. Ce sont parfois des pages entières de couleur et de mouvement qui représentent bien l'angoisse que devait ressentir la population de la capitale lors de ces évènements. Lors de l'attaque de la banque, les touches de sang sont très prégnantes et donnent une signification particulière à l'attaque, car c'est à ce moment là que tout bascule pour les protagonistes.
En somme, une BD que j'ai bien aimée surtout pour le dessin et les peintures de l'auteur.


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Paris 1910, la Seine déborde, la ville panique. Dans ce flot de folie qui emporte la Capitale, un cambriolage de banque passera inaperçu. C'est que pense Eddie qui doit rembourser sa dette de jeu sous peine de passer un sale quart d'heure. le fric-frac imaginé avec sa complice Agatha tourne à la catastrophe et voilà notre héros embarqué vers d'autres horizons fait de mers lointaines et de bagnes sinistres.
Basée sur des faits historiques, cette bande dessinée marque par sa puissance picturale. Des jaunes éclatants et une myriade de bleus où la force des flots se devinent dans l'épaisseur de la gouache, la douceur d'un coucher de soleil sur la mer par des reflets mêlant du violet à des nuances émeraudes. Une page de rouge saturé pour dire le drame. Puissance de quelques couleurs bien choisies alliées à l'épure d'un dessin qui met en valeur les traits pointus des visages. La silhouette d'un objet ou d'un personnage, un geste croqué sur le vif, viennent en contrepoint des profils aquilins des accusés. La beauté formelle du dessin est renforcée par la qualité et la variété de la mise en page. Doubles pages muettes pour laisser la place à la tempête, cases logées sur un fond noir pour dramatiser l'action, mélange d'angles pour traduire la confusion des sentiments ou la multiplicité des points de vue.
Progressivement, une fois la forte impression de la première lecture un peu dépassée, on s'attarde sur la subtilité des plans, sur le jeu des champs, qui donne le rythme à la narration, les détails, une horloge ici, une végétation qui rappelle les toiles de Gauguin par là….
L'histoire débute par un faits divers banal, le lecteur ne sait pas encore qu'il plonge dans une aventure artistique et sensorielle de premier ordre.
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Je découvre Xavier Coste avec cette bande dessinée. J'ai de suite été subjuguée par les dessins, certaines planches (Paris inondée par exemple) sont magnifiques. L'histoire est également très bien construite, logique, les péripéties s'enchainent naturellement.
Autre point positif : le découpage des bulles, non linéaire, l'oeil a 1001 détails à percevoir, ce qui a rendu ma lecture riche et complète. Une bande dessinée que j'ai ré-ouvert après ma première lecture tant certains dessins m'ont interpellée.
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Si le scénario n'est pas d'une originalité folle, la beauté des images fait toutes la différence. Les couleurs sont sublimes, le trait très subtile. Je ne connaissais pas cet auteur, mais j'ai bien envie de lire d'autres de ses ouvrages...
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