Lorsque j'étais en activité, j'avoue avoir dévoré et apprécié bon nombre de romans dits "regionaux".Leur seule prétention,à mes yeux,était de faire revivre le passé en racontant de belles histoires. le style agréable de la plupart des auteurs me permettait de m'adonner à ma passion,la lecture,sans puiser dans les tréfonds de mon intellect un peu saturé par mon métier.
A la retraite,l'esprit totalement libéré ,j'ai abandonné ce type d'ouvrages pour aborder d'autres genres,un peu plus "difficiles",disons,sans prétention aucune.
En choisissant de lire "
trois saisons d'orages",je ne croyais pas replonger.Et pourtant:un village,son curé,ses paysans, un riche entrepreneur,des ouvriers pas toujours les bienvenus,un médecin tombé amoureux du pays,un enfant tombé du ciel.....
Les ingrédients sont réunis pour nous installer dans une histoire conflictuelle entre les autochtones,les arrivants,et au final peut être déboucher sur un nouveau type social qui unirait tous les protagonistes.
Bon.Il ne se passe pas grand chose en dehors de ces rapports humains difficiles.,On entrevoit une image de la société rurale mais tout parait bien superficiel tout de même.Il y aura bien entendu un drame,l'exposition de bons sentiments, l'incompréhension des uns, la compréhension des autres,rien de bien palpitant,J'ai lu la fin de ce roman couché dans l'herbe du plateau de Beille.Le soleil ardent,les clarines des vaches et des moutons à l'estive,et surtout le magnifique paysage des Pyrénées ariégeoises m'ont soufflé que le monde rural méritait mieux.
Le style est très coulant,bien sûr ,mais l'intrigue manque de corps.
J'aurais aimé lire ce livre il y a quelques années. Oui,mais ,ça ,c'était avant et,sans mépris aucun,loin de là , ce livre ne m'incitera pas à retourner vers le genre régional.