Elise sur les chemins

« J e n'ai jamais eu peur des vipères
Parce que, comme Zéline, j'ai de la tendresse
Pour les animaux qui paressent
Chats, lézards, serpents, chenilles en cocon »

Je commence ma chronique par cette citation
qui peut vous donner le ton.
C'est un texte que l'on entend. Son style poétique léger, mêle des mots de toutes sortes : jolis, ordinaires, familiers, souvent rimant, mais pas toujours, usant, jouant de plusieurs artifices de la poésie ; cela donne une langue rythmée. Ce conte simple entrelace avec fantaisie la jeunesse romancée du géographe anarchiste Élisée Reclus et la mythologie européenne combinant eau, femme et serpent.
Le personnage principal, Elise, partage avec ses nombreux frères et soeurs et ses parents, loin du village et des autres, une vie faite de liberté et de communication avec la nature. On peut penser au film « Captain Fantastic ». Un jour, ses frères aînés quittent cet îlot familial pour aller à la rencontre du monde. Particulièrement sensible à l'existence de créatures mythologiques, et ayant reçu un message de leur part, Elise part à la recherche de ses frères.
Se lit comme une promenade. Je vous invite à la faire.