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3,21

sur 103 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Intriguée par le résumé de mon amie Elo43 qui dit avoir pensé à ses amis instits, je ne pouvais pas passer à côté de ce livre.

waouh en effet. Ca dépote. On a là un thriller bien trash.
Je suis passée par tous les sentiments, de l'effroi surtout, du malaise, de l'incrédulité, de la peur. Bien contente de fermer ce roman en me rassurant. Non mais ce n'est pas possible de faire une sortie scolaire comme ça. On n'aurait même pas le droit. Dormir sous des tentes, dans la forêt, sans sanitaires? Non non. L'inspecteur taperait du poing sur la table.

Rassurée mais quand même. Lecture perturbante.

Instit ce n'est pas un métier c'est bien souvent un rêve de gosse, une vocation. Et pourtant, il peut arriver dans une carrière, une année qui se passe vraiment mal, qui fait douter, qui rend malade. Pour nous c'est arrivé l'année dernière. Un enfant de CP très perturbé dans la classe de mon mari. Enfant bizarre, violent, pervers. La machine éducation nationale longue à réagir alors que l'instit tire la sonnette d'alarme. Un an avant que l'enfant soit mis sous traitement, déscolarisé à mi temps. Un an, à voir mon mari sombrer, aller à l'école la boule au ventre, l'entendre rêver la nuit et crier le nom de cet élève. On a beaucoup souffert cette année là y compris mes enfants.
Alors cette histoire forcément elle me touche.

Une classe de CP de 12 élèves part camper dans la forêt du Morvan. Mais personne ne reviendra de cette excursion. On le sait dès le départ. Mais comment est ce possible? On découvre un enfant pervers qui devient criminel. Un premier meurtre (c'est l'instit le premier dézingué) et hop tout s'enchaîne. On suit ses 11 petites âmes au coeur de la forêt, la nuit, en proie à la peur, à la faim, plongées en plein cauchemar. Les monstres des contes prennent vie.

Lecture un peu dérangeante par rapport à l'âge des enfants c'est sûr et des scènes vraiment trash et gore. La scène du sanglier, mon dieu. Très réussie quand même parce qu'on prend le petit meurtrier en pitié.

Quand j'ai refermé mon livre, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "heureusement que mon mari n'avait pas prévu de classe verte l'année dernière".
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Un polar bien saignant, svp ! du lourd, du trash, avec des cadavres à la pelle !
Mais avec en sous-titre, un cynisme cruel, presque de l'humour (noir, noir, très noir !).

Attention, âmes sensibles !

Ici, ce sont surtout des enfants qui meurent, des tous petits, moins de sept ans, des fragiles qu'il aura fallu protéger de la folie tortionnaire d'un camarade de classe, élevé à la rude par un père chasseur un peu brute. Et puis, un concours de circonstances, des hasards malheureux, des situations fatales.
Et un sanglier aussi, dont on ne sait plus, en refermant le livre, si on se réjouit qu'il donne une "bonne" leçon au petit meurtrier.
Parce que ça saigne beaucoup, ça hurle, ça se tord de douleur !

Mais c'est très bon, à condition de ne pas être trop chochotte, il y a de quoi être rudement secoué par ce polar qui mélange les contes pour enfants à l'horreur vraie ! Vous êtes prévenus !
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Dans le cadre d'un voyage scolaire, un groupe de douze enfants de six ou sept ans accompagnés de trois adultes se rendent dans une forêt du Morvan, en France, pour une durée de trois jours. Ils séjourneront dans un petit campement au coeur de cette forêt, mais nous savons d'emblée qu'aucun n'en reviendra. Ce décor est important pour le récit, car à cet âge, la forêt peut faire très peur, surtout la nuit. Les enfants se retrouvent dans un contexte inconnu, loin de la maison, et les contes leur ont appris que la forêt peut être dangereuse. C'est justement ce côté sombre qui est mis de l'avant par l'auteur. Il est question d'ombres, de bruits inquiétants, d'odeurs de moisi. C'est la forêt noire qui avale ceux qui s'y retrouvent et qui empêche les voix de se faire entendre, c'est un labyrinthe dont on ne peut sortir. de plus, l'auteur fait souvent allusion aux contes se déroulant dans la forêt, mêlant le réel et l'irréel dans la tête des enfants apeurés. Si une situation aussi inimaginable a lieu, alors pourquoi les trolls, les sorcières et les fantômes n'existeraient-ils pas ? le décor vient rehausser l'expérience de lecture, permettant d'apprécier totalement l'oeuvre. La forêt est propice à créer une ambiance de peur et l'auteur n'hésite pas à toujours mettre en relation ses personnages, leurs émotions et les réflexions qu'inspire le lieu. Il n'y a pas d'issu et la nature ne sauvera personne.
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Une classe verte transformée en cauchemar absolu, sans surnaturel, par la magie d'un conteur froid et cruel.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2020/12/30/note-de-lecture-les-lois-du-ciel-gregoire-courtois/

Sans utiliser aucun effet spécial, ni aucun recours au fantastique (en dehors des figures et des motifs qui hantent naturellement, peut-être, les pensées d'enfants de sept ans lorsqu'ils sont dans les bois), Grégoire Courtois (que l'on avait déjà observé en 2015 s'emparer des libidos et des consciences de soi par le truchement d'une voiture animale, avec « Suréquipée ») nous a concocté en 2016 au Quartanier (avant d'être repris en 2018 chez Folio Policier) une horrible expérience de pensée, contée d'un ton puissamment badin, résolument fataliste et subtilement ordinaire – ce qui est ainsi parfaitement terrifiant. Annoncé dès les premières lignes d'une manière sibylline, le sort macabre qui guette les douze enfants et les trois adultes de cette anodine classe verte bourguignonne mobilisera avec brio les fossés piégeux et les mares traîtresses (on songera peut-être alors au « Rivière tremblante » d'Andrée A. Michaud), les sangliers curieux et les baies mensongères, les psychopathes en brutal devenir et les maris indélicats, l'alcool et la destinée, entre autres facteurs : ici, au bois joli (daphne mezereum), les lois du ciel sont d'exponentielles lois de Murphy : si quelque chose peut se passer mal, cela survient. Et ce conte ordinaire de la forêt en est bizarrement délectable.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Outch c'est une dure lecture ! Je suis fan de thriller mais quand ça touche des enfants de 6 ans , en cp comme mon petit dernier, c'est tout de suite plus difficile ! J ai eu une énorme pensée pour mes copains instits également, bien que l instit ne soit finalement pas au centre de l histoire ...
C'est une classe de 12 enfants de cp qui partent 3 jours en classe verte avec leur instit et 2 mamans d élèves ( un ratio de 4 enfants pour un adulte on est large !) Mais pourtant l auteur nous annonce la couleur dès la fin du premier chapitre : aucun d entre eux ne reverra le bus du retour ...
Je ne sais pas si l histoire est crédible sans trop vouloir en dévoiler pour les futurs lecteurs mais moi en tout cas ça m a touchée et l angoisse au ventre était bien là. J ai ressenti chaque mort et j ai eu peur avec eux : du noir , des monstres, de la forêt qui fait du bruit...
A ne pas lire juste avant de dormir ( comme moi qui en ait fait des cauchemars !)
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Les lois du ciel / Grégoire Courtois

Une classe de jeunes enfants part en classe verte avec leur enseignant et deux parents d'élèves sur un camp. Un camp pour découvrir la nature et qui est situé en plein coeur d'une forêt du Morvan. Évidemment ce joli tableau va dégénérer d'une manière bien sombre (euphémisme), et plutôt rapidement dans le séjour. Tout commence lorsqu'un des deux parents accompagnateurs tombe malade et doit rentrer pour se soigner.


Grégoire Courtois (libraire de l'excellente librairie Obliques à Auxerre) écrit avec Les lois du ciel un roman violent, très noir qui tient le lecteur en haleine et avance aux rythmes de l'horreur et des péripéties qu'il nous fait découvrir. La forêt, la nuit, les contes que l'on se raconte au coin du feu ou encore la jeunesse des enfants sont autant d'éléments qui vont avoir un impact direct sur le cauchemar que cette sortie scolaire va traverser. Une sensation de malaise face à l'horreur se mélange à une envie de savoir la suite, c'est vraiment habilement mené. À ce stade ce serait dommage d'en dire plus, lisez-le.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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Un petit voyage scolaire au coeur d'une forêt dense.
Des élèves de CP, leur maître et deux accompagnatrices.
Personne n'en reviendra.
Le résumé déjà nous intrigue, on sait que cela va mal finir, on ne sait pas comment. Cette idée de savoir la fin avant de commencer le roman m'a plu. On connaît l'issue, fatale, et pourtant, on se surprend a espérer.
Mais l'espoir, comme les enfants, est mort.
J'ai aimé la manière dont est raconté l'histoire. J'ai aimé également l'ambiance étouffante.
Petit bémol cependant, on n'a pas l'impression que les enfants ont 6 ou 7 ans. La psychologie est poussée, et l'on pourrait plutôt penser qu'ils ont au moins une dizaine d'années.
Ce fut quand même une bonne lecture, très originale.
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Dès le début du livre le lecteur est averti que le voyage scolaire va très mal finir « le bus s'est éloigné….les enfants étaient partis. Et jamais ils ne reviendraient »
Un instituteur aidé de deux parents d'élèves et 12 enfants de CP partent pour une classe verte de 3 jours. Première fois que certains quittent leur famille et tous vont revenir enrichi de cette expérience avec pleins de souvenirs. Enfin, …. c'était le but de ce voyage… mais rien ne va se passer comme tous l'espérait.
J'ai beaucoup aimé ce roman noir, mais pas en considérant l'âge donné pour ces enfants, que j'ai jugé trop petits à 6 ans pour de tels actes quel qu'ils soient, certain ayant d'ailleurs un sens de l'orientation en forêt, que l'adulte n'a pas, arrivant à rejoindre plusieur fois le campement aisément. Pour moi, il fallait qu'ils soient plus âgés pour une meilleure crédibilité.
J'ai aimé le style de l'auteur nous faisant passer d'une réflexion, d'un acte d'un personnage à un autre dans le même paragraphe nous plongeant dans l'histoire de chacun en simultané. C'était très prenant, immersif, palpitant et angoissant. La fin est particulièrement dure à lire, accrochez-vous !
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En quelques mots :
Un ouvrage terrifiant sur ce qu'une simple sortie scolaire pourrait devenir. Ame sensible passer votre chemin, l'effroi est décrit de façon magistrale par Grégoire Courtois qui nous emmène en forêt juste pour le pire : le pire de l'homme mais surtout le pire de l'enfant. Glaçant jusqu'à l'écoeurement, les amateurs de sueurs froides, de récits d'halloween cauchemardesques vous ne pouvez ignorer ce roman.

En beaucoup plus de mots :
Avertissement : ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains - le printemps arrive et vos enfants vont partir en classe verte : NE LE LISEZ PAS tout de suite, attendez qu'ils soient de retour, vous avez toujours la larme à l'oeil quand votre rejeton ou rejetonne vous quitte : NE LE LISEZ PAS tout de suite, attendez qu'ils grandissent, vous êtes Xylophobe, Hylophobe ou Ylophobe : NE LE LISEZ PAS du tout, vous êtes Achluophobe ou Nyctophobe : NE LE LISEZ PAS du tout, vous êtes Hématophobe : NE LE LISEZ PAS du tout ; en revanche, vous adoriez quand vous étiez enfants, les contes qui font peur au coin du feu, vous chercher le parfait roman pour Halloween, vous êtes accro à l'adrénaline livresque où vos doigts s'engourdissent parce que vous serrez trop fort votre livre, votre gorge est sèche car vous déglutissez trop souvent en lisant trop de mots terrifiants, vous voulez arrêter de respirer et avoir à retrouver votre souffle : LISEZ LE.

Ce roman est monstrueux : tous les synonymes de peur ne seront pas suffisants pour décrire ce récit : crainte, effroi, épouvante, frayeur, terreur, anxiété appréhension, aversion, cauchemar, bref de l'horreur à l'état pur.

Le pouvoir de l'imagination, le besoin de se faire peur. Comme le présente Philippe Stephan, pédospychiatre, le désir de se faire peur, c'est d'abord quelque chose qui vient confirmer notre existence. C'est une émotion intense, qui vous traverse et qui vous fait ressentir fortement le fait d'exister, précisément au moment où vous imaginez un danger qui vous menace. Grégoire Courtois a parfaitement décrit ce besoin de se faire peur qui va péricliter.

Ce roman parfaitement glaçant, je l'ai dit âme sensible s'abstenir, montre la violence primale, la noirceur de l'âme même du plus jeune âge et l'obscurité profonde la nature. On parle de l'innocence de l'enfance : ces chers petits bambins fragiles et délicats : et si ce n'était pas le cas. Est ce que nos caractères sont déterminés par notre éducation ou par nos gênes ou encore façonnés par les rencontres, les difficultés ou facilités rencontrées et ça depuis le plus jeune âge ?

Ainsi Enzo, Emma, Yasmine, Lucas, Océane, Louis, Nathan, Jade, Raphaël, Lilou, Hugo, Louis et Mathis, des prénoms rependus qui peut être n'importe lequel de vos enfants vont connaitre la peur, l'obscurité, la perte de repères pour enfin se perdre dans la folie : elle qui se nourrit de notre rapport avec le monde qui nous entoure( ici un lieu inconnu, absence de la famille,...) et de notre incapacité à exister dans le monde tel qu'il est ou tel qu'on se l'ait créé.

J'ai adoré la structure qu'à donné Grégoire Courtois à son roman : oeuvre polyphonique lorsqu'un personnage pose une question, la réponse est donné par une autre alors qu'ils ne sont pas ensemble physiquement, comme si l'esprit de chaque individu avait créé un esprit supérieur omniscient. C'est la première fois que je lis un texte rédigé de cette manière est c'est très efficace. L'auteur décrit avec les mots justes des sentiments ambivalents, un univers étouffant où la violence est décuplée. Chose également rare, de nos jours, les phrases sont longues, très longues mais donnent du corps au texte et un rythme essoufflant comme les personnages qu'on imagine dans leur souffrance psychologique et physique.

J'avoue que je n'ai pas pu lire les quelques avant-dernières pages, le point culminant de la nature sauvage était trop forte pour que je puisse le supporter, mais une chose est sûre, une fois lu le livre reste inoubliable.

Puis, arrivée à la fin du roman, je me suis demandée, si je n'aurai pas préféré que l'ordre du roman soit inversé, que la fin soit le début et le début la fin, mener l'enquête, puis je me suis dit que cette façon d'écrire était justement tout l'intérêt de l'oeuvre, mais j'ai une pointe de regret de n'avoir pas un suite qui referait l'histoire vue par la balistique.
Lien : http://exulire.blogspot.com/..
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Les lois du ciel, de Grégoire Courtois, est un thriller court, efficace et terriblement trash.
J'ai adoré la cruauté des enfants que dépeint formidablement l'auteur.
Les lois du ciel est sans conteste une pépite que je vous recommande chaleureusement !
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