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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Livre multiple Ératosthène est peu commun. Rédiger un avis sur une oeuvre aussi riche est peu aisé.

- C'est un roman historique extrêmement contemporain. La couverture en est une très bonne illustration d'ailleurs. Les combats, les questionnements sont actuels, très actuels. Tellement actuels
- C'est l'histoire d'une vie. J'aime les romans qui me permettent de suivre un personnage depuis l'adolescence jusqu'au terme. On vit avec lui. On évolue aussi avec lui.
- C'est un voyage initiatique. Il rejoint par bien des côtés le livre que je préfère entre tous “Siddhartha” d'Hermann Hesse. Comme Siddhartha, Ératosthène refuse de fonder son propre mouvement, d'y embarquer des disciples. Il trace une voie, sa voie, celle de la culture au vrai sens du terme.
- C'est un voyage philosophique au vrai sens du terme. Ératosthène croise ou est au contact de multiples mouvements de pensée. Il construit sa propre image du monde et le partage avec nous. Chaque courant de pensé, chaque école s'insère très bien dans le récit.
- C'est une très intéressante observation de la vie qui nous est offerte. J'ai rarement autant pris de citations en note. Il y a beaucoup de passages qui méritent une lecture lente et approfondie (voir une relecture).

La lecture en est passionnante. Les chapitres sont courts. Autant la lecture d'un roman d'Umberto Ecco peut être ardue autant la lecture d'Ératosthène est fluide et incisive.
Bonus

Je l'ai lu en eBook (9.99€ su immatériel sans DRM) et en bonus on peut découvrir en fin de roman la genèse du roman. L'écriture fut longue. Les versions furent multiples. le résultat est excellent et découvrir ce processus, ce chemin est une excellente idée.

Conclusion

Très gros coup de coeur pour ce roman que je le sais déjà je relirais. Un roman qui ouvre des portes.
Je l'ajoute au Top de mes lectures.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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Thierry Crouzet a écrit _Ératosthène_ sur la proposition d'un ami qui lui aurait conseillé d'écrire un roman historique. C'est, en effet, à la découverte d'Ératosthène de Cyrène, géographe, mathématicien, poète, linguiste, brièvement disciple de Zénon (en tout cas, apprenti stoïcien) et attiré tout aussi brièvement par l'épicurisme, que nous sommes conviés. Toutefois, les chapitres nous annoncent son histoire, cette Histoire, celle d'un pays, à travers une grande variété de points de vue : Bérénice, Princesse de la Cyrénaïque promise au trône d'Égypte, Sosibe, soldat, athlète, stoïcien, Lysandre, Lysimaque, Archimède (celui que vous connaissez, lui-même)...

Le monde hellénistique du IIIème siècle est radiographié et analysé à travers la biographie et le point de vue d'un homme qui, pourtant, est loin d'avoir été plébiscité par ses pairs, en dehors, semble-t-il, de ses rares élèves, et d'Archimède. Ce dernier semble former avec Ératosthène le pendant d'une évocation de Léonard de Vinci ; l'auteur semble dire que les deux savants ont offert à une époque statique, frileuse et décadente la possibilité d'évoluer, de croître, de découvrir, qu'elle n'a pas saisie.

Cf. suite de ma note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Je termine Ératosthène fatigué, dans un état similaire qu'après Mon père ce tueur, mais atteint sur un plan plus général. Thierry Crouzet a une capacité hors norme à m'essorer l'esprit. L'écriture est élégante et tranchée, elle donne au récit quelque chose d'épique ou de dramatique, presque sentencieux, et n'encombre par le déroulement intellectuel du lecteur. Finalement, je me sens un peu perdu, déboussolé. J'ai cogité après chaque lecture, pensé au Web, aux blogs, à la république des lettres, au trekking, à la philosophie, au bien-être, à la nature , cette liste me semble pouvoir se poursuivre sans limites. La frontière a disparu entre ma lecture et mes réflexions, elles se confondent, je ne saurais même pas le résumer.

Par son insistance sur le généralisme, qui permet de faire des liens, je tisse les miens et m'approche un peu du vertige qu'il décrit. Faire des liens, c'est comprendre le monde pour l'aimer et le vivre. Là encore, impossible de déterminer si cette dernière phrase vient du livre ou de moi. C'est le seul ouvrage avec le portrait de Dorian Gray que j'ai souhaité reprendre immédiatement après l'avoir refermé.

J'avais envie de relire chaque chapitre, de l'annoter, d'en parler. Au travers de nouvelles connaissances, la perception du monde change pour le personnage, il doit le reconsidérer. Alors qu'Eratosthène dessine le monde, nous créons une carte vierge avec le Web. Les enjeux d'antan n'ont plus lieu d'être, comme les limites, il y a l'occasion pour l'humain de grandir. Thierry Crouzet nous y invite.
Lien : https://johndiz.ch/journal-f..
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Pour l'amour de l'histoire et de la philosophie
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