À prendre à petites doses. Très caustique. À éviter si vous avez de l'empathie pour les malheurs des autres. Les filles de cette autobiographie sont de vraies « bitches » et je le pense.
À un moment donné, je hurlais intérieurement. Je rageais contre ces salopes, je rageais contre ces lâches qui, témoins de cet hallali, encourageaient les salopes. Je rageais contre tous ces adultes, qui ne pouvaient pas ne pas voir, faisaient comme si rien ne se passait. Je rageais contre ce directeur d'école qui s'acharnait sur Jennifer plutôt que de la croire. Je rageais contre la mère de Jennifer qui hésitait entre la version du directeur et celle de sa fille. À un moment donné, j'ai même du prendre un calmant. Je le jure.
Les événements racontés par Jennifer ont réellement existé. La salope en chef a réellement physiquement attaqué Jennifer et, à un moment donné, elle et sa bande ont réellement voulu la tuer. Sans l'intervention d'un enseignant, je n'aurais pas pu lire cette autobiographie.
Comment est-ce possible? Plusieurs personnages de ce livre auraient du être poursuivis en justice. Pourquoi, comme le mentionne une citation que j'ai mise sur Babelio autant de jeunes sont victimes de sévices physiques ou moraux (oui je sais, sévices dit violence physiques mais je lui ai volontairement donné un deuxième sens).
Jennifer est une fille fantastique. Malgré tout ce qu'elle vivait, elle réussissait à aller chercher quelques brides de bonheur, elle refaisait quand même confiance aux nouvelles connaissances. Elle a même vécu une belle romance amoureuse.
Je sais, certains se demandent pourquoi, avec l'existence de milliers de livres plus rigolos, je lis ce genre de littérature et, pourquoi j'en fais la critique. La raison est simple : face à l'apathie presque générale, les témoignages de ces jeunes ont le droit d'être connus pour éviter le même sort qu'ils ont eux-mêmes vécus.
Surtout qu'avec la dernière application mise gratuitement à la disposition des jeunes victimes, par l'Institut universitaire en santé mentale de Montréal, +Fort, ces victimes ont à leur disposition un outil pour les aider et, surtout, la possibilité de dialoguer avec cette application et même « clavarder » avec un adulte qui a de l'empathie.
Si la critique de cette autobiographie a encouragé une école à faire la promotion de cet outil ou même si une seule victime en a profité pour sortir de cet enfer, je suis prêt à lire tous les romans racontant leurs déboires.
Dernière remarque, les auteurs de 4 de ces romans sont devenus de fervents défenseurs de ces victimes et font conférence sur conférence pour en diminuer leur nombre.
Je sais, ce n'est pas une critique mais un pamphlet. Pouvais-je faire autrement?
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Comme je suis occupée à prendre mes choses, quelqu’un me pousse violemment et je tombe dans le fond de mon casier, le visage écrasé au mur... Je ne vois rien, mais j’entends des rires, des jurons et des cris d’encouragements à l’intention de mon agresseur.
Qui est le plus salaud?
Avec le recul, le meilleur conseil que je puisse donner aux victimes de violence est de parler. À votre famille, vos amis, vos professeurs, votre directeur, la police, un psychologue ou encore à un organisme d’entraide comme Jeunesse, J’écoute. Il existe d’innombrables ressources et il ne faut surtout pas se décourager si la première personne à qui vous vous confiez ne semble pas pouvoir ou vouloir vous aider.
Je lui révèle mes inquiétudes par rapport à mes amis. Que diront-ils s’ils lisent tant d’insanités à mon sujet? Vont-ils croire à tous ces ragots? S’il fallait que je perde mes amis en plus, je ne sais pas ce que je ferais. C’est alors que Daniel me dit des mots qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire:
-Les personnes qui comptent vraiment n’y croiront pas, celles qui y croiront ne comptent pas.
Le 23 mai 2013, soit six mois après la création d’une loi visant à prévenir et à combattre l’intimidation et la violence à l’école, l’Institut de la statistique du Québec révélait que 37 % des élèves du secondaire avouaient avoir déjà été victimes de violence...42 % des garçons et 29 % des filles disaient avoir été intimidés à l’école ou sur le chemin entre l’école et la maison...Ces statistiques sont tout simplement alarmantes.
Greg me dit qu’il entend sans cesse des ragots sur moi. On dit que je suis une salope, une hypocrite, une menteuse, une fille infidèle, une putain… Tout ce que je ne suis pas en réalité. I
Voilà les dangers de la liberté d'expression totale réclamée par certains.