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Citations sur Sauve-toi, la vie t'appelle (120)

Personne ne donne la même signification au même fait. L'émotion attribuée au scénario mis en mémoire dépend de l'histoire du sujet.
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Le vécu d'une expérience n'a rien à voir avec le rappel de cette expérience. Raconter une jouissance passée ne la fait pas revenir, mais donne le plaisir de la raconter. Faire le récit de son malheur peut réveiller le sentiment de malheur quand on réactive la mémoire douloureuse sans la remanier : on appelle ça "se plaindre". Mais quand on modifie la représentation en cherchant à comprendre, le récit partagé infléchit le sentiment : ruminer ou remanier, voilà les deux chemins qui nous sont proposés après un trauma.
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Je ne savais toujours pas ce que c'était être juif,mais je découvrais qu'il suffisait de prononcer ce mot pour être exclus,même en temps de paix.
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Quand on se soumet à une représentation, au point de la couper de toute perception réelle, on réalise une abstraction utopique. Quand on rêve d'habiter un non-lieu, une cité idéale où les âmes seraient parfaites, on éprouve un sentiment d'euphorie et de toute puissance béate. Cette idéalisation est différente du refuge dans la rêverie où l'on souffre moins quand on fuit un réel insupportable. .. Au contraire, un utopiste imagine ce serait merveilleux de vivre ensemble dans une cité pure et juste, d'où le mal serait éradiqué. Nos relations seraient angéliques. Nous serions transparents puisque, tous pareils, sans différences, sans étrangers, nous n'aurions rien à cacher, nous penserions comme une seule âme.... En utopie toute manifestation intime est un acte de désolidarisation. Celui qu fait secret est un briseur de rêve, ou même un criminel car il cache certainement une transgression. Il n'est pas des nôtres, il nous détruit. A mort l'étranger, le Nègre, le Juif, le fou, le sidaîque, l'autre, le différent qui ne pense pas comme nous. Puisque nous pensions le Bien, la société parfaite, l'égalité des âmes et la pureté, les autres différents nous souillent et détruisent notre utopie en ne récitant pas nos prières et nos slogans. Ainsi fonctionnent les sociétés totalitaires où toute tentative d'aventure personnelle, comme l'art ou la psychologie est considérée comme un blasphème envers Celui qui a conçu la Cité iidéale.
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Le poids de la mémoire colore le présent.Quand on sort de l'agonie de plusieurs années on ne peut pas gambader tout suite. Il faut du temps pour réapprdndre venir le bonheur.
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Le malheur de la guerre m'a appris l'art du silence. Depuis que ma culture m'a rendu la parole, je comprends le sens du chemin parcouru.
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Aucune histoire n'est innocente.Raconter,c'est se mettre en danger.Se taire,c'est s'isoler.
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Dans toute œuvre d'imagination , il y a un récit de soi. Dans toute autobiographie, il y a un remaniement imaginaire. (page 168)
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En 1933 la majorité des Allemands avait voté contre le nazisme. Puis la routine des slogans avait amené ce grand peuple, cette belle culture germanique, à se soumettre à une idéologie stupide :la Poursuite machinale de la vie quotidienne fait obstacle à toute réaction vitale contre la monstruosité. ... Tous les fonctionnaires des régimes totalitaires acceptent de participer au régime, mais régulièrement ils s'offrent un petit désaccord. Presque tous les hauts fonctionnaires de Vichy se mettent à rendre des services à la Résistance. Ils ont un peu contesté l'ordre d'arrêter les enfants, ils ont demandé à leur supérieur hiérarchique de mettre de la paille dans les wagons à bestiaux qui devaient convoyer les prisonniers jusqu'à Drancy puis à Auschwitz, ils ont protesté auprès de leur chef pour qu'on distribue quelques couvertures et quelques cartons de lait concentré aux mille sept cents personnes qui allient mourir. Un tel comportant est habituel quand les rapports hiérarchiques exigent de se soumettre à des ordres criminels. On obéit puisqu'on est fonctionnaire mais on ajoute un zeste de révolte pour préserver son estime de soi. Une telle adaptation permet de garder son poste et d'exécuter les ordres criminels sans éprouver de culpabilité.
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Le poids de la mémoire colore le présent. Quand on sort d'une agonie de plusieurs années, on ne peut pas gambader tout de suite. Il faut du temps pour réapprendre à laisser venir le bonheur.
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