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EAN : 9782738109446
279 pages
Odile Jacob (10/02/2001)
3.82/5   334 notes
Résumé :
Maria Callas, "la divine", la voix du siècle s'il ne devait en rester qu'une, fut une petite fille dépérissant de carences affectives dans un dépôt d'enfants immigrés de New York... Barbara, meurtrie par un viol paternel et persécutée pendant la guerre, a su chanter sa vie et chacun la fredonne... Georges Brassens, mauvais garçon, dut à son professeur de troisième la découverte de la poésie qui donna une autre issue à sa révolte... Ces cas de résilience sont célèbre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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je l'avais lu assez rapidement il y a quelques années car la lecture m'avait quelque peu ennuyée bien que le sujet m'intéressait et m'importait beaucoup. Je me suis décidée à le reprendre plus sérieusement (n'aimant guère bâcler et aussi pour savoir quel destin je réserve à ce bouquin..). Hélas, je reste sur l'impression d'une lecture pénible, en particulier la première moitié de l'essai qui traite de la formation des "tuteurs de résilience", (entendez par là comme une sorte de tuteur comme pour les tomates, ou encore une béquille, ou encore une petite voix qui une fois ancrée, vous permet de vous appuyer et rebondir en cas de fracas dans votre existence... ) n'en finit pas, longuet, redondant, en plus dans un langage pénible pour le profane : au hasard : "la fillette s'est mise à pointer intensément, pour interagir de préférence avec sa mère" "dès l'instant où l'enfant s'est mise à sémiotiser avec ses gestes, elle a moins pleuré" "ses comportement autocentrés ont diminué" "l'apparition de ce geste déictique lui avait permis d'acquérir une fonction tranquillisante" "si elle n'avait pas acquis ce geste désignatif qui lui permettait de communiquer avec sa figure d'attachement"... etc. (tiens le dico ne reconnaît pas "sémiotiser"...!)
J'ai envie de dire ou c'est un ouvrage de vulgarisation ou c'est un essai scientifique...
Bref, le sujet est passionnant, les exemples pertinents et intéressants mais la forme décourageante.
En plus je relève qu'il cite "certaines pouponnières célèbres comme celle de Médan fondée par Emile Zola..." très intriguée je "vais aux renseignements". En fait, petite rectification, c'est madame Zola qui en 1905 fit donation de leur maison de Médan à l'Assistance publique, et où à l'initiative de son directeur, Gustave Mesureur, fut créée une pouponnière inaugurée la même année. Il semble que, si je comprends bien, Cyrulnik a repris ici une info publiée dans un article de Lebovici, sans la vérifier...
Enfin bon : conclusion : intéressant, lecture pénible.
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J'ai un léger souci avec le concept de résilience de Cyrulnik... Car quelque part, il semble excuser ce qui nous a rendu "résilient" (violence parentale, violence de la société, etc), et ça me dérange profondément et me paraît un tantinet superficiel... de plus, les contradictions sont légions dans ses bouquins...
Si tous les enfants maltraités ne deviennent pas maltraitants, c'est oublier un peu vite ceux qui n'arrivent pas à "résilier". Les dépressifs chroniques, les délinquants et violents divers et variés (j'y inclue les "fous") que notre société produit à grande échelle actuellement.
Ses bouquins m'intéressent, ils rejoignent ceux d'Alice Miller quand elle dit qu'un seul "témoin lucide" dans la vie d'un enfant maltraité suffit pour qu'il comprenne que ce qu'il vit en subissant des maltraitances n'est pas normal, et qu'il peut ensuite grandir sans le devenir à son tour. Sauf que là où Alice Miller ne pardonne pas et se contente d'expliquer, Cyrulnik, lui, "excuse" les bourreaux. du moins, le laisse sous-entendre car je n'ai jamais lu ou entendu de sa part quoi que ce soit de clair à ce sujet... Or, je pense que pardonner quelqu'un qui se fiche comme d'une guigne de nous avoir fait du mal, nous amène à nous faire nous-même encore plus de mal... Point n'est besoin de pardonner pour vivre sans haine et apaisé, contrairement aux idées reçues et aux poncifs véhiculés par de trop nombreux auteurs psys ou autres. Quand on a été un enfant maltraité, humilié, ne serait-ce même que psychologiquement rabaissé, le chemin est long avant d'arriver déjà à s'aimer soi-même, et sans amour de soi, l'amour ou le pardon qu'on prétend avoir pour les autres n'est qu'un leurre, une illusion rassurante, une façon de se sentir supérieur et meilleur que ceux qui nous ont blessés, mais en aucun cas cela ne guérit de quoi que ce soit... Ce n'est qu'un emplâtre sur une jambe de bois. Et dessous, le mal est toujours là...

Et comme l'homme (Cyrulnik) me met mal à l'aise à chaque fois que je regarde ses interviews, je n'ai pas l'impression qu'il soit aussi bien dans sa peau (donc aussi "résilient") qu'il le prétend...
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Comment des enfants traumatisés plus ou moins gravement parviennent-ils à résister aux épreuves et à se reconstruire ? Où vont-ils puiser leurs ressources pour ressortir plus forts voire plus humains des drames qu'ils ont subi ? Par quel mystère arrivent-ils à transformer leur meurtrissure en force intérieure ? Comment les enfants réapprennent-ils à vivre et se réadaptent-ils au monde après une épreuve ? Pourquoi certains reproduiront-ils les violences qu'ils ont subies, se réfugieront-ils dans le mutisme, voire l'autisme, s'autodétruiront-ils et seront victimes d'un insurmontable complexe de culpabilité alors que d'autres ressortiront grandis de cette mauvaise passe ?
C'est pour répondre à ces questions et à quelques autres que le célèbre neuropsychiatre, écrivain et globe-trotter Boris Cyrulnik nous propose cet ouvrage de vulgarisation de ses théories sur la «résilience», anglicisme signifiant « rebondissement, rejaillissement » voire reconstruction de la personnalité. Il faut dire que c'est son sujet de prédilection et qu'il n'a pas son pareil pour disséquer cette capacité humaine à surmonter tous les traumatismes psychiques et toutes les blessures émotionnelles plus ou moins graves. A l'aide d'une multitude d'exemple de vilains petits canards devenus magnifiques cygnes et en s'appuyant sur des cas célèbres comme ceux de Barbara, Maria Callas, Georges Brassens ou Jean Genet, Cyrulnik arrive à rendre accessibles des réalités psychologiques et psychiatriques assez complexes. Livre optimiste et pas trop difficile à lire, « Les vilains petits canards » veulent montrer qu'aucune blessure n'est irréversible dans la mesure où des mécanismes de défense se mettent en place et que des mains secourables se tendent. Passionnant.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Ce livre est peut-être une référence en psychologie des traumatismes de l'enfance. Je ne sais pas. En tout cas, il donne de sérieuses pistes de compréhension des parcours de résilience « enfantine ». Mais pas seulement. Pour ma part, une adulte de plus de 40 ans, il m'a ouvert des pistes personnelles de compréhension (de la résilience adulte, autant qu'elle puisse l'être) auxquelles je n'avais pas encore pensé consciemment.

J'ai eu énormément de mal à « accrocher » à la première partie de ce livre. Impossible de rester concentrée sur les mots et leurs sens. Mais impossible aussi de « partir » sur les chemins de pensées connus et inconnus que j'aime tant à parcourir en lisant (parfois en oubliant totalement le livre que je lis). J'étais comme coincée dans un « non lieu », et cette sensation produisait un malaise indéfinissable grandissant en moi.
Je me suis alors dis que c'était simplement dû au fait que le sujet sous-jacent de ce livre, l'enfance, était justement cette partie de mon histoire (malheureusement loin d'être la seule !) totalement inaccessible. Comme elle l'est pour tous. Ayant été fortement intriguée par l'introduction, j'ai continué ma lecture coûte que coûte. Ça a été long. Très long même, car je devais me faire violence pour trouver l'envie de retourner à ce livre quand j'en avais le temps. Il faut dire aussi, que j'avais du mal à discerner les mots propres à l'auteur au milieu de toutes ces références, tellement nombreuses et citées que j'ai vite renoncé à m'y reporter (pourtant elles étaient en notes de bas de page).

C'est seulement à partir de la deuxième partie que mon esprit à commencer à divaguer sur des « chemins de traverse », signe que quelque chose commençait enfin à atteindre ma conscience. Peut-être est-ce mon histoire personnelle, pourtant trop inaccessible encore, ou alors quelque chose à l'intérieur même de ces gouffres qui m'empêchent encore d'accéder à cette histoire, en tout cas, quoique ce soit, il y avait un « je ne sais quoi » qui a fait que j'ai été amenée, à la lecture des cinquante dernières pages surtout, à beaucoup me « pauser », à reprendre mon souffle à plusieurs reprises. Et pourtant c'est très loin d'être un livre haletant !

Je souhaiterais maintenant faire un rapprochement, vacillant et très subjectif, avec un « traumatisme interne » et non un « traumatisme externe » comme tous ceux évoqués dans ce livre. N'étant nullement habilitée et compétente pour en parler efficacement et avec justesse, les lignes qui vont suivre ne seront qu'une tentative de mise sur le papier (virtuel) de réflexions qui m'ont effleurée sans jamais vraiment s'imprégner à cette lecture (de futurs chemins de pensées en perspective !). Je veux parler ici de l'autisme dans son spectre le plus large. Je me demande si le fait de « percevoir » différemment l'environnement extérieur, qu'il soit affectif, sensoriel, émotionnel, relationnel... ne pourrait pas entraîner une succession de coups se transformant ainsi à la longue en traumatismes. Ces « coups » ne viendraient pas de l'extérieur (d'un proche, d'une guerre...) mais seraient la conséquence indirecte de cette différence perceptive. Je me demande, si l'incompréhension de cette façon d' « être au monde » n'a pas « produit » (et ne le fait pas encore dans certains cas, peut-être encore trop nombreux) des violences psychiques telles que les voies de résilience au lieu de pouvoir trouver leurs bases dans l'enfance, ne peuvent espérer entrapercevoir ces bases que bien plus tard, une fois adulte, pour certains seulement. Je me demande si, malgré tout, ces chemins de résiliences peuvent être accessibles à toutes ces personnes, enfants et adultes, dans une société de laquelle elles restent majoritairement exclues. Je me demande...
Beaucoup de questions trop floues pour être formulées, en fait, sont en train de s'insinuer dans mon esprit. Questions qui se sont trouvées synthétisées, pour certaines, dans la conclusion.

Pour ma part, la société actuelle, mes « chemins de pensées » et surtout mes connaissances actuelles ne permettent pas encore de donner entièrement sens à mon histoire. Mais c'est en bonne voie. En espérant que ce ne soit pas le chant du cygne.

Je m'arrête donc là, et je vous souhaite une bonne lecture. De mon côté, il est fort probable que je revienne sur quelques passages de ce livre à l'avenir, ou alors que je m' « approche » d'une des innombrables références qui y sont citées que ce soit en bas de page ou dans la bibliographie finale.
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J'aime beaucoup ce genre de lectures, parfois un peu difficiles, mais que je pratique souvent en pointillés, avec la plupart du temps un roman « facile » en parallèle.
Dans ces ouvrages, je rencontre des auteurs passionnants et passionnés, qui nous bousculent, nous ouvrent les yeux coûte que coûte. J'aillais écrire « que du bonheur, quoi ! », mais non... Plutôt du chagrin, de la douleur, déposés là et montrés du doigt pour nous apaiser.
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Citations et extraits (87) Voir plus Ajouter une citation
La métaphore du tricot de la résilience permet de donner une image du processus de la reconstruction de soi. Mais il faut être clair : il n'y a pas de réversibilité possible après un trauma, il y a une contrainte de la métamorphose. Une blessure précoce ou un grave choc émotionnel laissent une trace cérébrale et affective qui demeure enfouie sous la reprise du développement. Le tricot sera porteur d'une lacune ou d'un maillage particulier qui dévie la suite du maillot. Il peut redevenir beau et chaud, mais il sera différent. Le trouble est réparable, parfois même avantageusement, mais il n'est pas réversible.
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L'argent qui donne accès à la consommation transforme aujourd'hui les spectacles en marchandise : foot, danse, théâtre et cinéma. Alors, pour démocratiser l'accès à cette culture, on donne de l'argent public afin que les pauvres puissent également aller au spectacle. Cette démarche constitue un généreux contresens puisque la créativité n'est pas un loisir. Elle doit inventer un nouveau monde pour changer celui qui fait souffrir. La culture créative est un liant social qui donne espoir aux épreuves de l'existence, alors que la culture passive est une distraction qui fait passer le temps, mais ne résout rien.
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C'est la représentation du malheur qui affirme la maîtrise du traumatisme et sa mise à distance en tant qu'oeuvre socialement stimulante. En dessinant l'horreur qui m'est arrivée, en écrivant la tragédie que j'ai dû subir, en la faisant jouer sur les théâtres de la ville, je transforme une souffrance en un bel événement, utile à la société. J'ai métamorphosé l'horreur et désormais ce qui m'habite, ce n'est plus la noirceur, c'est sa représentation sociale que j'ai su rendre belle afin que les autres l'acceptent et en fassent leur bonheur. J'enseigne comment éviter le malheur. La transformation de ma terrible expérience sera utile à votre succès. Je ne suis plus le pauvre petit qui gémit, je devient celui par qui le bonheur arrive.
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L'argent qui donne accès à la consommation transforme aujourd'hui les spectacles en marchandise : foot, danse, théâtre et cinéma. Alors, pour démocratiser l'accès à cette culture, on donne de l'argent public afin que les pauvres puissent également aller au spectacle. Cette démarche constitue un généreux contresens puisque la créativité n'est pas un loisir. Elle doit inventer un nouveau monde pour changer celui qui fait souffrir. La culture créative est un liant social qui donne espoir aux épreuves de l'existence, alors que la culture passive est une distraction qui fait passer le temps, mais ne résout rien. Pour que la culture offre des tuteurs de résilience, il faut engendrer des acteurs bien plus que des spectateurs. Il faut donner aux pauvres l'occasion de donner, en leur permettant de créer un spectacle, une soirée, un débat, une journée de fête.
...
Tandis que la culture créative nous fait évoluer, la culture passive nous aide à digérer.
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« Je suis née à l'âge de vingt-cinq ans, avec ma première chanson.
- Avant ?
- Je me débattais.
Il ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs...
Ceux de l'enfance vous déchirent.
L'instant fatal où tout bascule tranche notre histoire en deux morceaux.
- Avant ?
- J'ai dû me taire pour survivre. Parce que je suis déjà morte, il y a longtemps – J'ai perdu la vie autrefois – Mais je m'en suis sortie, puisque je chante.
- Sortie ? Il y a donc une prison, un lieu clos d'où l'on peut s'évader – la mort n'est pas sans issue ? (…)
Genet a sept ans. L'Assistance publique l'a confié à des paysans du Morvan : « Je suis mort en bas âge. Je porte en mort le vertige de l'irrémédiable... le vertige de l'avant et l'après, l'épanouissement et la retombée, une vie misée sur une seule carte...
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Boris Cyrulnik vous présente son ouvrage "Quarante voleurs en carence affective : bagarres animales et guerres humaines" aux éditions Odile Jacob. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
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