AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782218073601
79 pages
Hatier (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
Omniprésente, la violence nous atteint et nous frappe par ses éclats - qui ont noms : crimes, guerres, massacres, exterminations, sinistrement réitérés -, et par ses pressions quotidiennes, harassantes. Ne convient-il pas d'admettre qu'elle est, par là, à la racine même de l'humain? Il faudrait alors avoir le courage de penser, après l'homo-sapiens ou l'homo-politicus, cet homo-violens, qui pose à la société, à la morale, à la philosophie, des questions plus redouta... >Voir plus
Que lire après La Violence. Essai sur l''homo violens'Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"L'homme est à la fois le labyrinthe et le promeneur qui s'y perd", écrivait Grégoire Lacroix dans le recueil de nouvelles "Si la vie est un cadeau".

Dans ce dédale des hommes multiples, Roger Dadoun délaisse l'homo sapiens, l'homo faber ou l'homo politicus pour pointer d'un doigt interrogateur notre masse d'homo patibulus : "Foule, ton nom est violence ?"

Car la violence est (h)omniprésente dans cette existence, et l'auteur la débusque à chaque étape de notre parcours, dès la Genèse, dès le petit théâtre sanglant de la naissance, -à l'origine du mythe du paradis perdu ?-, et jusqu'après la mort dont les revenants effraient les vivants.

"En nous tous, toujours, au coeur, aux creux, au plus intime de notre être, un enfant est battu".

La violence est universelle et égalitaire, et nous sommes ses fils préférés, nous, loyaux sujets de Sa Majesté des Mouches.

Le tour de Dadoun englobe le terrorisme, sorte de ménage à trois aux mécanismes complexes, les génocides ou encore les rapports entre le pouvoir et la violence. L'actualité se fait complice de l'essayiste : ses arguments de 1994, n'ont pas pris une ride. Ses définitions sont toujours correctes, ses réflexions sont d'une const(ern)ante actualité.

Au final un bon essai bien écrit, facile à lire, un peu court, mais surtout un "effrayant bilan de nature à entretenir en nos âmes une infinie désespérance", avec pour tout remède "des prothèses culturelles qui sautent à la première occasion."

Un opuscule à ranger à côté de la Tentation de l'Innocence, La Profanation des Vagins, des livres de Michaël Prazan et de votre boite de Prozac.

Oh la la la vie en rose...

Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le Groupe affirme travailler, lui qui est Moi, conscience, volonté, Tête, pour la totalité du Corps social, qui est masse et inconscience ; car les "masses", comme on dit, ne savent pas qu'elles sont dupées, exploitées, violentées par le Système, qui'il se nomme Capital, Pouvoir, Prince, ou toute autre puissance dominatrice. L'acte terroriste, secousse sismique, a pour but de réveiller la Masse, de remettre en circuit son énergie "révolutionnaire" latente. Mais, tout comme le Surmoi s'entend admirablement à détourner à son profit l'énergie pulsionnelle du Ca, le Système à l'art de maintenir la Masse sous son emprise, en retournant pour sa gouverne les peurs et terreurs activées par le projet terroriste du Groupe.
Commenter  J’apprécie          50
La violence terroriste frappe indifféremment des personnalités représentatives du Système et des éléments anonymes à l'intérieur de la Masse. Le choix de l'une ou l'autre méthode peut être indicatif de la coloration politique de l'acte terroriste : le terrorisme "de gauche" s'attaquerait de préférence aux individus détenteurs de pouvoir, quel qu'il soit ; le terrorisme "de droite" à dominante nationaliste, religieuse ou fasciste, affectionne les "bains de sang".
Commenter  J’apprécie          32
Rompre l'engrenage, s'arracher à la souveraine emprise de la violence, c'est à quoi se sont ingéniés, au long des siècles, morales, philosophies, politiques, thérapeutiques et exorcismes de toute nature - pour les maigres et dérisoires résultats que l'on sait. Peut-on se tenir à l'écart, et s'inspirer par exemple de Soljénitsyne qui, vivant au pays du "grand mensonge", ressort de tout totalitarisme, proclamait : "Qu'au moins le mensonge ne passe pas par moi.
Commenter  J’apprécie          20
Le totalitarisme est le système dans lequel l'exercice du pouvoir consiste principalement, sinon exclusivement, en une pratique organisée, constante et généralisée de la violence.
Commenter  J’apprécie          10
En nous tous, toujours, au coeur, aux creux, au plus intime de notre être, un enfant est battu.
Commenter  J’apprécie          20

Video de Roger Dadoun (2) Voir plusAjouter une vidéo

Agora du 8 avril 1992
Entretien avec Roger DADOUN pour sa biographie de FREUD refondue et complétée d'une troisième partie sur les relations de FREUD avec différents registres linguistiques. Il évoque : le portrait photographique de FREUD, ses derniers jours, son cancer, FREUD tel un Phénix, les conflits avec ses disciples, les rêves, l'évocation de la mère, F.DOLTO, J.LACAN, la naissance de la psychanalyse,...
autres livres classés : violenceVoir plus


Lecteurs (9) Voir plus




{* *}