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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une relecture que je ne regrette pas. Une de ces histoires courtes dont Didier Daeninckx à le secret. l'histoire de gens sans histoire ou presque, pleine d'humanité. l'amour des laissés pour compte, des héros de l'ombre qui vivent le silence. La vie est cruelle pour ceux qui n'ont rien à se reprocher. à lire.
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La mort n'oublie personne, « Ce cri contre l'injustice », comme nous l'a dédicacé Didier Daeninckx, lors de Sang d'encre, à Vienne, débute à Blavaincourt, le 8 mars 1963, dans une école professionnelle des Charbonnages de France. le jeune Lucien Ricouart n'en peut plus d'être toujours traité de « fils d'assassin » et il prend la fuite pendant que la troupe charge une manifestation de mineurs…
Le jeune Lucien est retrouvé noyé après avoir écrit, sur la terre : « Mon père n'est pas un assassin. » le récit revient alors en arrière, le 20 juin 1944, à Cauchel, et c'est Jean Ricouart, père de Lucien, retraité, qui raconte. Il avait 17 ans et résistait contre l'occupant. Ayant suivi Moktar pour tuer un soldat allemand, le coup tourne mal et Moktar est abattu alors qu'il protégeait la fuite de son jeune camarade. Ce dernier est obligé de se cacher, trouve l'amour avec Marie et, chez le facteur Lenglart qui l'héberge, il découvre les lettres de dénonciation envoyées par « les bons Français » à l'occupant nazi…
Justement, une nouvelle mission, avec le Capitaine Camblain, l'emmène dans une ferme où le père est un dénonciateur et le fils, délégué cantonal de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme. Auparavant, une autre mission, chez un imprimeur, ne s'était pas bien passée… le 5 juillet 1944, Jean Ricouart est arrêté par les Miliciens, battu et torturé. Il se retrouve dans la prison de Loos-lès-Lille où un co-détenu, instituteur, s'occupe de lui : « Il me fit connaître Rimbaud et Trenet, Fréhel et Apollinaire. »
« On nous transféra la veille du 14 Juillet, au petit matin. Les matons, des Français pour la plupart, nous éjectèrent de nos cellules à coups de matraques et nous remirent aux Allemands… » C'est ainsi que commence ce voyage vers l'enfer partagé avec tant d'autres et dont témoigne un numéro tatoué en bleu sur son bras. Après cinq jours d'horreur, c'est le camp de Shorfheide-Neumark puis les marches de la mort car les SS ne veulent pas laisser de traces de leurs crimes contre l'humanité.
Lorsqu'il revient enfin, il pèse à peine 34 kg et il est un ancien déporté de… 19 ans. Il retrouve enfin Marie et l'épouse en août 1947 mais voilà qu'il est convoqué par un juge d'instruction, accusé de complicité de meurtre et jeté en prison ! Il sont six anciens résistants devant un jury composé de riches paysans, de commerçants et de notables, « le Peuple français jugeait en toute sérénité des inconnus venus du pays des gueules noires, les assassins d'un fermier et d'un notable… Les jurés qui avaient dormi sur leurs deux oreilles entre 1940 et 1944 après avoir compté l'argent du marché noir… »
L'avocat général et les juges étant d'accord entre eux, ils sont tous condamnés mais des années après, la bêtise et la méchanceté ont tué un jeune homme qui ne supportait pas la calomnie. Après d'inattendues révélations, l'épilogue arrive enfin. Il faut lire "La mort n'oublie personne" car ce que décrit Didier Daeninckx est toujours d'actualité, hélas.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Á vous dégouter de lutter contre la bêtise et la méchanceté.

Un historien enquête, 40 ans après les faits, sur les quelques semaines d'engagement qui ont changé de manière irréversible la vie d'un modeste résistant du Nord.
Et l'on commence par la mort de son fils, désespéré d'avoir été de son vivant conspué comme "fils d'assassin"...

Tragique et émouvant, un formidable roman de Didier Daeninckx. La structure du livre est admirable, avec un dizaine de chapitres, qui pas à pas mènent Jean Ricouart vers une descente aux enfers, dont on se surprend à découvrir que la situation qu'il vit peut devenir encore pire.

Jusqu'au dénouement, où les conclusions des investigations de notre historien de narrateur nous clouent sur place.
Mettant en lumière des liens insoupçonnés entre certains protagonistes, mais aussi la raison pour laquelle il s'est intéressé à ces événements.

Je ne peux rien dévoiler, tout est à découvrir par vous même, un très, très intense roman, doublé d'un excellent moment de lecture.
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Un très bon roman que ce "La mort n'oublie personne" .
Didier Daeninckx excelle dans les romans courts et celui-ci ne fait pas exception à la règle. Une histoire apparemment banale de résistant racontant ses souvenirs de guerre et qui au fil des pages dévoile de sombres secrets . L'écriture est sobre , efficace et une fois la lecture débutée difficile de reposer le roman.
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Grand roman, pas policier du tout, montrant l'homme broyé par son destin sur lequel il n'a aucune prise.
Livre noir et pessimiste.
Il y a du Céline dans cette vie d'un homme ordinaire
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Lucien meurt pour défendre l'honneur de son père, résistant accusé de meurtre. 25 ans plus tard un ami de Lucien enquête. Un roman qui m'a entraîné dans une lecture que je n'avais pas envie de terminer avant la fin du livre.
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Très bon livre parlant très bien de la résistance durant la seconde guerre mondial et montrant aussi comment les enfants peuvent être entre eux.
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