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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce texte a été écrit par Stig Dagerman, traduit du suédois par Philippe Bouquet.

Une dizaine de pages. Un testament au delà d'une philosophie, une désespérance solitaire et créatrice, une souveraine exigence de vie, libérée du poids du temps, des carcans et des cruautés du monde. Une confession, une réflexion, une aspiration.

Une lecture intense d'une lucidité et d'une intimité intellectuelles troublantes sur l'art de vivre, les raisons, le désir de vivre. Un texte brûlant parce que éperdu, accablant parce que rationnel, d'un homme jeune qui cherche encore à survivre, doute de la délivrance par l'écriture, n'espère de rédemption qu'en l'idée d'une fondamentale liberté humaine, douloureuse et inaccessible, qui ne sera que celle de se donner la mort.

Ecrivain engagé et journaliste suédois né en 1923, auteur du recueil Automne allemand sur l'Allemagne d'après-guerre, Stig Dagerman a écrit ce texte en 1952 bien qu'il ait abandonné l'écriture dès 1949. Il s'est suicidé en 1954 à l'âge de 31 ans.

En Suède, un prix littéraire portant son nom est décerné chaque année " à un écrivain ayant contribué à promouvoir une parole libre dans le monde."



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Petit texte très bref, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier est néanmoins un texte très fort. le désespoir très présent dans la vie de Dagerman le mènera à l'ultime sortie, la seule et unique solution à ses yeux : la mort. Dagerman explore la condition humaine et la recherche de la paix de la consolation. Un très beau testament, bien que sombre, mais très poétique. À lire et à relire à tout prix
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"Notre besoin de consolation est impossible à rassasier" est un texte d'une dizaine de pages. Ce texte a été écrit en 1952, et est le dernier ouvrage publié du vivant de l'auteur suédois, puisqu'il se suicide deux ans plus tard. Ce texte est sombre, qui interroge notre relation à la vie terrestre, et aux petits plaisirs que nous y trouvons, aux "consolations" qui rythment notre existence. Dans ce texte magnifique, Dagerman expose la fatuité de la vie, du travail, de l'écriture, et s'insurge contre ce que l'homme a fait de sa vie : un moment de labeur. Pas de complaisance de la part de l'auteur envers ses congénères ni envers lui-même, comme vous pouvez le voir dans le petit extrait ci-dessous.

La suite ici : http://livres-et-cin.over-blog.com/article-19256729.html
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Il est difficile ici de définir clairement de quoi parle ce livre. L'idée d'un "testament" n'est pas fausse. Pour autant, parmi les réflexions sur la dépression, sur le désespoir, il existe quelques messages d'espoir, de vie. Cet ouvrage est par ailleurs trop court pour en parler sans dévoiler ce qui est dit. Il est nécessaire de le lire. Ce que je peux dire, par contre, c'est que j'ai réellement apprécié l'écriture de l'auteur, la précision des mots, la fluidité. Lorsque l'on lit ces mots, on ressent réellement. On sent la recherche de sens, de repères, l'envie de s'accrocher à la vie mais la trop grande place du désespoir. Je ne suis pas en accord avec tout ce que dit Stig DAGERMAN, pour autant, j'ai apprécié la façon dont il essaie désespérément de trouver un sens à sa vie (qu'il n'a malheureusement pas trouvé), ses questionnements, l'impression qu'il a essayé chaque solution, en vain.
Pour finir, je dirais que ce texte est court mais beau, qu'il ne peut être raconté, il faut le lire, le vivre. Comme quoi, un grand auteur peut se cacher derrière un petit livre. Je tenterai bien "Automne allemand" mais si vous avez un de ses livres à me conseiller plus particulièrement, je suis preneuse.
Lien : https://thebookshebreathes.w..
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Je pense qu'il n'y a pas une phrase, qu'il n'y a pas un mot que l'on puisse modifier ou retirer. Pas un ressenti que l'on ne puisse confirmer, pas une émotion que l'on n'ait partagé. C'est pourquoi la conclusion en est aussi radicale que terrible. A moins d'arriver, avant, à se perdre pour toujours dans une consolation, tout en sachant parfaitement qu'elle n'est qu'une illusion.
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A la fois pessimiste et confiant.

Ayant entendu parler maintes fois de ce « petit » livre, je ne l'avais jamais lu. L'écoute du DVD du concert Corps de mots des Têtes raides m'en a donné définitivement l'envie et ce fut une lecture plus que bouleversante.

Avant de sombrer dans le mutisme et de se donner la mort en 1954, l'auteur a laissé cet opuscule dans lequel il développe sa vision à la fois idéaliste et tourmentée de la vie. La beauté du monde l'enchante, c'est une certitude, mais tout s'écroule devant le constat d'un monde injuste, cruel et hanté par la mort. Ainsi, il écrit :
« Je peux, par exemple, marcher sur le rivage et ressentir tout à coup le défi effroyable que l'éternité lance à mon existence dans le mouvement perpétuel de la mer et dans la fuite perpétuelle du vent. »

Il oscille entre le constat d'une grande désolation empreinte d'une inexorable vanité et une aspiration éperdue au bonheur, une rage dévorante de vivre. Son incapacité de vivre et sa recherche de consolation sont malheureusement impossible à rassasier et « la dépression est une poupée russe et, dans la dernière poupée, se trouvent un couteau, une lame de rasoir, un poison, une eau profonde et un saut dans un grand trou. » Stig Dagerman se suicidera, deux ans après avoir écrit cette longue lettre poétique, à l'âge de trente-et-un ans.

Ecouter le texte chanté par Christian Olivier et mis en musique par Les Têtes raides...
Lien : http://www.youtube.com/watch..
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Texte percutant, fervent et glaçant à la fois. Cela m'a rappelé Gregor Samsa chez Kafka. Un fort moment.
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Notre besoin de consolation est impossible à rassasier est tout sauf un livre triste, sombre, dépressif...

L'une des critique ci-dessous nous invite à nous intéresser à la vie de cette auteur afin de comprendre pleinement la force de cet oeuvre, de chef d'oeuvre.

Ce cours essai à la puissance indéniable et un hymne à la liberté, un souffle de libération en effet la première partie est sombre mais l'auteur nous parle de sa libération de son "accession à la liberté"!

Certe ce génie à fini par se donner la mort mais lire cet oeuvre en pensant que c'est simplement la lettre d'un suicidaire, est à mon humble avis, une erreur monumental!

Néanmoins, le fait que les visions et les interprétations diverges, son pour moi la preuve indéniable qu'il s'agit d'une oeuvre d'art monumental, une pièce de la littérature trop peu cité, méconnue et c'est bien dommage.
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Je reste sans voix... C'est sublime!
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C'est une amie qui au cours d'un stage m'a conseillé cette oeuvre. Aussi, un peu plus tard, j'ai décidé de l'acheter dans ma librairie habituelle. Aussitôt acheté, aussitôt lu. J'en ai pleuré, et le plus fort, c'est que ce jour fut la veille du décès de ma grand-mère (snif). Et honnêtement il m'a beaucoup aidé depuis.
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