Citations sur Le Bon Gros Géant : Le BGG (75)
- Dans ce cas, est-ce que je pourrais au moins avoir un peu d'eau ?
- De l'eau ? s'étonna le BGG en fronçant fortement les sourcils. Qu'est-ce que c'est que ça, de l'eau ?
-Une nuit, dit le BGG, j’étais en train de souffler un rêve par une fenêtre et tout d’un coup j’aperçois ce livre posé sur la table de chevet, à côté du lit d’un petit garçon. J’en avais très envie, crois-moi, mais je n’ai pas voulu le voler. Je ne ferai jamais une chose pareille.
-Et comment avez-vous fait pour l’avoir ? interrogea Sophie.
-Je l’ai emprunté répondit le BGG avec un sourire, je l’ai momentanément emprunté
-Depuis combien de temps ? demanda Sophie.
-Oh ! Quatre vingt ans environ, pas plus, et je le remettrai bientôt là où je l’ai pris.
- Il dit aussi qu'il aimerait bien baffrer un des soldats dans son bel uniforme rouge mais il a peur que le gros bonnet à poil noir qu'ils ont sur la tête ne lui reste en travers de la gorge.
Mais la plupart d'entre nous continuent de vivre sans s'arrêter, comme des croqueurs de temps, jamais repus.
- Vous n'avez qu'à fouiller ma caverne de front en congre, proposa le BGG, vous pouvez aller fouiner dans tous les cloins et sous tous les angues, il n'y a ni homme de terre, ni homme rainette, ni homme d'api, ni homme vapeur, ni rien d'autre.
- Il n'empêche, dit-elle, en essayant malgré tout de défendre ses semblables, il n'empêche que c'est affreux tous ces ignobles géants qui s'en vont chaque nuit manger des gens. Les humains ne leur ont jamais fait de mal.
- C'est ce que se dit chaque jour le petit porcelet, fit observer le BGG. Le petit porcelet se dit: je n'ai jamais fait de mal aux hommes de terre, alors, pourquoi veulent-ils me manger?
Chaque rêve fait sa propre musique vrombironnante,et mes faramidables oreilles peuvent entendre cette musique.
- Je ne suis pas sûre de bien comprendre ce que cela signifie, déclara Sophie.
- La signification n'a pas d'importance, assura le BGG, on ne peut pas toujours parler clairement. Très souvent, nos phrases ne sont pas du tout adroites, elles sont même très à gauche.
Les rêves, dit-il, sont des choses mystérieuses. Ils flottent dans les airs comme de petites bulles fines et floues en cherchant sans cesse des gens qui dorment.
Elle se mit à lire l'étiquette :
J'ai écrit un livre et il est tellement passionnant que personne ne peut plus s'en détacher. Dès qu'on a lu la première ligne, on est si accroché qu'on ne peut plus s'arrêter jusqu'à la dernière page. Partout dans les villes, les jean se cognent les uns dans les autres parce qu'ils ont le nez plongé dans mon libre et les dentistes le lisent en essayant d'arracher les dents en même temps et tout le monde s'en fiche parce que même dans les fauteuils de dentiste, les jean lisent mon livre. Les automobilistes lisent en conduisant et les voitures se tamponnent partout dans tout le pays. Les chirurgiens du cerveau le lisent en opérant les cerveaux et les pilotes d'avion le lisent en pilotant les avions et ils vont à Tombouctou au lieu d'aller à Londres. Les joueurs de football lisent mon livre sur le terrain parce qu'ils ne peuvent pas s'en détacher et aussi les coureurs olimpicks pendant qu'ils courent. Tout le monde veut savoir ce qui va se passer a la page d'après et quand je me réveille je suis encore tout surexité parce que je suis le plus grand écriveur de tous les temps jusqu'à ce que ma maman entre dans ma chambre et me dise qu'elle a lu ma rédaction la veille et que je fais des fautes d'aurtaugrafe aipouventables et que je ne connais rien à la ponkturation.