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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Azaka et Mariagrazia forment un couple mixte dans une petite ville des Abruzzes. Avec le temps, les habitants ont fini par ne plus voir la couleur de peau d'Azaka et ce dernier se sent enfin chez lui auprès de la femme qu'il aime, dans l'attente imminente de leur premier enfant. Mais voilà que la terre tremble sous le petit village italien. « On vit avec depuis la nuit des temps. Les sautes d'humeur de la terre font partie de nous, c'est nous. » (p. 235) Ces secousses remuent les décombres du passé d'Azaka qui revit en souvenir un autre séisme, celui de son enfance, celui qui, pour la première fois, lui a pris ce qui comptait le plus. Mais en Italie, ce ne sont que quelques secousses, n'est-ce pas ? Rien ne peut empêcher Azaka d'être enfin heureux. du moins, c'est ce que ce dernier veut croire. « le malheur sait aussi bien diviser que rapprocher les humains. Il suffit d'un rien, un geste, un mot, du silence même, pour que l'on bascule d'un côté ou de l'autre. Dans l'horreur ou la générosité. » (p. 129)

Le bonheur conjugal est une chose fragile. Louis-Philippe Dalembert choisit de le confronter à l'une des plus violentes puissances naturelles. L'amour est un séisme intime, mais peut-il résister à la tectonique des plaques ? À demi-mot, le lecteur comprend immédiatement le malheur d'Azaka, mais il se plaît à croire, en suivant son histoire à rebours, que tout va bien se terminer. Cette volonté de s'illusionner ne tient hélas pas longtemps devant l'assertion posée par le titre. En fait de ballade, je parlerais plutôt d'élégie tant le rythme de la narration et la solennité de certains passages invitent le lecteur à communier sur le sort des victimes qui ont succombé aux frissons de la terre. J'ai beaucoup aimé ce texte qui manie lyrisme et poésie sans verser dans le pathos.
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Azaka forme un très joli couple avec la belle Mariagrazia, un couple composé d'un haïtien et d'une italienne, approuvé par certains et désapprouvé par d'autres, un couple heureux qui attend leur premier enfant, mais dont le destin va se briser le 6 avril 2009 lors du terrible et meurtrier séisme de l'Aquila qui a frappé la région des Abruzzes.
Rien ne laissait pressentir un tel drame, pas même les secousses des jours précédents, car dans cette région de l'Italie il est fréquent que la terre tremble.
Toutefois, la première secousse va avoir pour effet d'exacerber les sentiments et les tensions pour finir par réunir toutes les personnes autour d'un même drame.
Cette secousse va réveiller chez Azaka un souvenir lointain dont il n'a plus jamais parlé à personne : celui du séisme qui a frappé Haïti lorsqu'il était enfant et où il est resté plusieurs jours enfoui sous les décombres : "Alors il laisse couler les larmes sans essayer de les retenir, en fermant les yeux, il pleure sur son amour disparu et sur lui-même, sur l'impossibilité de sortir de ce tombeau où il est enterré vivant.".
Il serait naïf de croire qu'un même malheur ne peut pas frapper deux fois une même personne, c'est pourtant bel et bien ce qui va se produire pour Azaka : "Comme quoi, rien ne sert d'essayer de devancer le temps, qui a son rythme propre. Il finit toujours par nous rattraper.".

Louis-Philippe Dalembert expose avec beaucoup de pudeur, de sensibilité et de tendresse la détresse de son personnage, Azaka, victime deux fois dans sa vie d'un même drame.
Il évoque avec brio et réalisme le séisme qui a frappé l'Italie en 2009 et fait revivre au lecteur de façon très vivante celui d'Haïti quelques vingt ans auparavant.
Les mots employés sont forts en évocation et en image, le séisme est destructeur et frappe sans prévenir, surprenant les habitants en pleine nuit dans un bruit sourd et inquiétant, à l'image de ce qu'a dû être l'éruption du Vésuve des siècles auparavant : "Au moment où Azaka s'apprêtait à ouvrir la bouche pour dire "ciao ragazzi, ci vediamo", un grondement sourd et lointain se fit entendre. Il ne fut pas le seul à capter le vrombissement qui déchira le silence déjà épais de la nuit.".
Louis-Philippe Dalembert a une plume extrêmement poétique, son récit est une invitation au voyage et au drame intérieur, il rend les événements très vivants, tout comme les personnages.
Il ne faut pas oublier que cette histoire se situe en Italie, en faisant revivre les souvenirs d'Azaka : ceux d'Haïti mais également ceux de son arrivée en Italie, de sa rencontre avec Mariagrazia et sa famille, de leur histoire d'amour qui s'est fini en un vrai mariage traditionnel à l'italienne; l'auteur oscille en permanence entre commedia dell'arte à l'italienne et drame à l'haïtienne, croquant à chaque fois des tranches de la vie quotidienne toutes plus évocatrices les unes que les autres.
Mais malgré les drames traversés, ce qui ressort de ce roman c'est la Vie, forte, puissante, dominatrice, l'emportant à chaque fois sur la misère ou la mort.

"Ballade d'un amour inachevé" est une ode criante à la vie servie par la très belle plume poétique et évocatrice de Louis-Philippe Dalembert, un auteur que je découvrais à travers ce roman pour lequel j'ai eu, je dois bien le reconnaître, un coup de coeur.
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Cet ouvrage est rythmé régulièrement par une phrase qui revient comme un refrain, ‘'longtemps après, lorsque les douleurs se seraient refermées… ‘', et par une structure répétitive, entre passé et présent. Il pose la question de ce qui restera après un drame, quand les morts seront enterrés et la ville reconstruite. Ici, il s'agit du tremblement de terre de l'Aquila, petite ville des Abruzzes, qui a dévasté la région où vivait le héros, Atzaka, et sa femme Mariagrazia, enceinte de 7 mois.

Le regard de Dalembert permet de prendre conscience des communautarismes, de l'ancrage dans la tradition de certaines dans cette région, au détriment de l'ouverture aux Autres.

Les Autres ? le monde, les voisins, ceux qui vivent à côté, nombreux, minorité visible qu'on ne veut pas voir et sur qui ont rejette tous les maux : les extracommunautaires, ces immigrés qui espèrent refaire leur vie dans cette région.

Atzaka, dont on n'a que le prénom, est l'un deux. Après avoir tenté de s'implanter dans l'Italie du nord, il a recherché une autre région moins touchée par le racisme virulent. C'est sur les Abruzzes qu'il a jeté son dévolu, pour s'installer, y faire son nid, être petit à petit accepté…et souffrir.

Les Abruzzes, région qui n'a jamais donné de grands footballeurs, et c'est pour cela que notre héros, enfant, ne la connaissait pas. Il en a entendu parler pour la première fois par un ambulancier qui lui parlait pendant son transfert à l'hôpital, après trois jours sous les décombres suite à un tremblement de terre, dans son pays. C'est en souvenir de cet homme qu'il s'installe là 25 ans plus tard.

Le passé douloureux et traumatisant se rappelle à lui régulièrement à travers les secousses fréquentes dans cette région, jusqu'à la tragédie de L'Aquila. C'est dans la souffrance qu'il est enfin accepté par la communauté, quinze ans après son arrivée.

Entre roman et observation du quotidien, entres souvenirs et réalité, Dalembert nous plonge au coeur des hommes d'une région qui a du mal à s'ouvrir et à accepter l'autre.
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Azaka et Mariagrazia forment ce que l'on nomme un couple mixte. Azaka est un « extracom », il vit depuis plus de douze ans en Italie, où il a repris la gérance d'une boutique de photocopies et reliures. Mariagrazia est assistante sociale. Mariés, heureux, ils attendent leur premier enfant. Ils ont tout pour être heureux, jusqu'au jour où la terre tremble.
Mon premier constat est que le titre de ce roman est particulièrement bien choisi. Ce texte, à la forte musicalité, raconte une histoire d'amour qui n'a pu aller jusqu'à son terme.
Pas de suspense, pourrai-je dire : le lecteur sait dès le début que la femme d'Azaka n'est plus. Il sait que le tremblement de terre a causé sa mort. A lui de revivre, à rebours, les moments heureux de la vie de ce couple. Je ne vous cacherai pas que certaines pages m'ont semblé trop sentimentales, un peu égarées dans ce texte sobre, où le pathos n'a pas sa place.
En effet, ce roman s'apparente à une tragédie, tant la fatalité poursuit Azaka jusqu'à l'ultime page du roman – pour ce dernier fait, je me suis même dit que c'était un peu trop. Ce tremblement de terre rappelle celui qui a frappé son pays natal (jamais nommé) et l'a fait naître à l'âge adulte. Ce roman dit aussi les difficultés qui touchent ceux qui ont vécu des drames trop inimaginables, trop impensables pour pouvoir être raconté à d'autres.
La richesse de ce livre vient aussi de la multiplicité des thèmes qu'il traite. Il dresse un état des lieux de l'Italie, qui ploie sous le poids des traditions. Même Mariagrazia, qui se veut moderne, cède aux pressions de sa famille. Et que dire de la scission Nord/Sud, mal vue dans cette région italienne sise au milieu du pays ? Que dire aussi du discours raciste, presque intemporel : les propos tenus contre les émigrés, ces « extracoms », pourraient avoir été prononcés bien des années auparavant. Ils se retrouvent aussi dans d'autres pays. Il est toujours plus facile d'accuser les autres de ses difficultés, de ses échecs.
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Azaka, étranger, a fui le nord de l'Italie, trop dangereux pour un extracomunitario, et s'est installé dans un petit village des Abruzzes qui lui rappelle, par le paysage, son pays natal et montagneux. Il a fini par gagner la confiance des habitants, malgré une nouvelle émergence du néofascisme, et réussi à se faire accepter par un patron d'extrême droite et par la famille réactionnaire et très traditionaliste de sa femme, Mariagrazia. Rebelle, celle-ci n'a eu de cesse de tenter de s'émanciper pour échapper aux siens et à leur éducation rigide et étouffante. Elle a fini par céder et épouser son bel étranger avec lequel elle rêvait de prendre la fuite. le bonheur les comble, un enfant est attendu.
Les chapitres alternent entre cris et respirations, calme et frayeur, joie et douleur. Les secousses sont habituelles dans ces contrées, mais les craintes resurgissent à chaque fois.
Azaka se souvient du terrible tremblement de terre qu'il a vécu, enfant, en Haïti, sa terreur, enseveli sous les décombres, ses appels au secours à son père, le secouriste italien qui le sauve, puis la découverte d'une ville ravagée, le chaos et les vies arrêtées, la recherche du père, la découverte de sa trahison et lui, mûrissant subitement, d'un bond, à l'âge adulte. Un cauchemar qu'il avait enfoui et jamais révélé à Mariagrazia, un cauchemar qui le rattrape vingt-cinq ans plus tard sur cette terre lointaine de la même force brutale et aveugle, dont les conséquences réveillent les vieilles rancoeurs face à la mollesse et le laxisme du gouvernement et attise la colère et le besoin de désigner un bouc émissaire tout trouvé en l'étranger, pointé du doigt par les extrémistes, étranger roumain ou albanais particulièrement. La vindicte populaire se transforme en traque à l'immigré "pilleur".
Je voue une grande admiration aux écrivains haïtiens, à leur écriture riche, imagée et élégante. Je découvre cet auteur grâce à masse critique, Louis-Philippe Dalembert n'a pas son pareil pour décrire l'arrivée du serpent grondant, le déferlement violent et soudain du tangage monstrueux et de ses sonorités, tel qu'il l'a sans doute vécu en 2010 dans son île natale, l'angoisse et le sentiment d'impuissance sous les gravats. Il a vécu de nombreuses années en Italie, il peut ainsi rendre compte des comportements, des mentalités, des coutumes, de la vague d'extrémisme, mais également de la générosité, des contradictions d'un pays, d'une région où même un Napolitain peut se sentir étranger et plus proche des immigrés.
Le développement de l'environnement familial de Mariagrazia m'a semblé un peu long et moins captivant, mais le regard de celui "d'ailleurs", qui s'est complètement approprié les habitudes et le langage, y compris le dialecte, est sacrément intéressant, car l'auteur était présent les jours suivant le séisme dans les Abruzzes en 2009 et a assisté aux réflexions des autochtones, au rejet des extracom' et leur stigmatisation.
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Préambule:

Lors d'un salon du livre dans ma région il y a plus de 15 ans, j'ai rencontré l'écrivain Louis Philippe Dalembert. Sa pile de livres voisinait avec celle d'un ami journaliste et écrivain. Tous deux avaient séjourné à la Villa Médicis à Rome. Les présentations furent faites.
J'ai dévoré « L'autre coté de la mer » qu'il présentait ce jour-là et les livres suivants. Mon plaisir de lecture est resté intact, à chaque nouveau roman je replonge dans l'univers de cet auteur avec le même enthousiasme.
Aussi cette année qu'elle ne fut ma joie et ma grande surprise de recevoir de l'auteur en avant première dès juillet « Ballade d'un amour inachevé » livre programmé pour sa sortie le 29/08.
J'ai tenu ma promesse de ne pas en parler avant cette date, j'ai même pris du retard.



Une fois encore ce livre m'a touchée. Cette « Ballade d'un amour inachevé » (quel beau titre) revisite les séismes de l'Aquilla et d'Haïti (pays de naissance de l'auteur).
J'ai aimé la manière dont est raconté l'histoire d'Azaka, ce roman où se mélangent la vie et la mort, la difficulté d'être un étranger, d'avoir une couleur de peau différente, d'être un « extracom » dans ce village des Abruzzes, la joie de ce jeune couple mixte qui attend l'arrivée de leur premier enfant, les tensions exacerbés par les secousses de cette terre qui tremble et font remonter les souvenirs enfouis. de la " respiration première à la respiration finale ", (titres des chapitres) entre chronique et commedia dell' Arte, l'humour et la force de vie dominent tout au long du roman.


Mon émotion était palpable lorsque j'ai quitté la dernière page de cette
"Ballade d'un amour inachevé " de Louis-Philippe Dalembert
Editions Mercure de France.
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Il est originaire d'Haïti, un extracomunitario, comme on le lui rappelle souvent. Elle est italienne, vit à l'Aquila. Peu de chose les rassemblent ; et pourtant, ils vont s'aimer, et s'apprêtent à accueillir un enfant.
La nature, cruelle et souveraine, en décidera autrement…La terre qi se dérobent sous leur pieds, ravive de douloureux souvenirs à Azaka, lui qui n'a pas été épargné par les manifestations telluriques, la chose ; lui qui en porte encore les stigmates.

Avec un savant va et vient, Louis-Philippe Dalembert, dans une écriture à la fois simple, soignée, et précise montre la fragilité de la vie, de l'amour ; C'est avec une certaine pudeur, et une certaine grâce que l'on chemine avec Azaka, entre sa vie d'étranger qui souhaite par-dessous tout s'intégrer, travailler et réussir, et sa jeunesse malmenée sur sa terre natale.

Ce roman se lit d'une traite ; malgré la gravité du sujet et la tristesse, on en sort non pas secoué, mais plutôt apaisé, presque revigoré par ce qu'il peut y avoir de beau dans le drame et la difficulté.
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Azaka est un "extracom", un étranger venu s'installer il y a déjà plusieurs années dans un petit village des Abruzzes en Italie. Il y a rencontré Mariagrazia avec laquelle il s'est marié et qui attend aujourd'hui un bébé. Ce couple mixte, qui a longtemps fait jaser, s'est peu à peu fait accepter - ou presque - par la famille de Mariagrazia et la communauté du village. Lorsqu'un terrible séisme vient détruire leur vie, Azaka voit remonter en lui des souvenirs d'enfance, celui d'un autre tremblement de terre, dans son pays natal, qui lui avait déjà pris des êtres chers.

Louis-Philippe Dalembert évoque le séisme de L'Aquila qui a eu lieu en avril 2009, sur lequel il superpose une belle histoire d'amour, celle d'un couple mixte qui s'aime en dépit des traditions familiales et des jugements que l'on pose sur eux. En effet, Azaka aime passionnément Mariagrazia, une femme indépendante, qui a toujours voulu s'émanciper du carcan familial, mais aussi une femme têtue et qui démarre au quart de tour. Leur histoire est touchante, bien que parfois convenue. Mais la mixité est peut-être aussi un prétexte à l'évocation d'un pays en crise, où les tensions raciales et les extrémismes se développent et où les problèmes sociaux sont souvent rejetés sur le dos des immigrés. Surtout dans un petit village, où les traditions et la religion occupent une place importante. Mais Azaka s'adapte à cette mentalité, jusqu'à être accepté au sein de la communauté.

Dès le début, et je dirai même dès le titre, on comprend que la fin est tragique. L'histoire est racontée avec des allers-retours entre le moment présent peu de temps après le séisme, et le passé, celui d'Azaka enfant, celui de l'histoire d'Azaka et Mariagrazia et enfin celui du séisme lui-même. L'auteur réussit à maintenir l'intérêt du lecteur pour une histoire dont on connait la fin, même si on espère se tromper. Les descriptions des deux séismes parviennent à faire ressentir la tension des personnages, et la fin, terrible, est un coup de poing dans le ventre du lecteur.
Lien : http://leschroniquesassidues..
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Merci à masse critique et aux éditions Mercure de France pour l'envoi de ce livre.
J'ai choisi de lire ce livre car la médiathèque dans laquelle je travaille va recevoir prochainement cet auteur. C'était une découverte et même une bien belle découverte que ce roman. La construction du roman est un peu déroutante au départ, puis on se laisse emporter par l'histoire de ce couple mixte qui vit dans un village des Abruzzes. J'ai trouvé que c'était une très belle histoire d'amour sur fond de douleur et d'émotion intense. L'auteur décrit les scènes de tremblement de terre avec beaucoup de réalisme, on les vit de l'intérieur, on retient son souffle.
J'ai aimé avoir les points de vue des deux personnages qui relatent leur rencontre, leur amour, leur passé.
C'est un roman que je recommande, vous n'en sortirez pas indemne, il vous hante encore après l'avoir refermé.
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J'ai lu le texte rapidement, en deux jours. Il est constitué de quatre parties, chacune divisée en sept chapitres, ainsi qu'un huitième appelé « respiration ».
Le récit est écrit au passé simple et au plus-que-parfait, mais la seconde partie, qui conte l'enfance de l'homme, vingt-cinq ans auparavant et son expérience traumatisante est lui écrite au présent. La troisième et quatrième partie sont de nouveaux écrits au passé. L'une s'attarde sur la vie de la femme depuis sa rencontre avec cet homme, tandis que la partie suivante transforme la ville en un personnage, en nous y décrivant l'ambiance et sa brève histoire.
Je comprends le choix de l'auteur de conter un drame ayant marqué l'enfance et dont les souvenirs ont un impact sur la vie présente ainsi que sur la psychologie du personnage, en utilisant justement le temps du présent, même si lecteur peut être perturbé par ce choix narratif lorsque le reste du récit est au passé pour des évènements postérieurs.
Après m'être formalisé avec cette inversion de temporalité, je me suis laissé porter par la narration. On sent le désir de l'auteur de ne pas vouloir heurter son lecteur, avec un récit écrit tout en finesse et en sensualité. J'aurais apprécié par moment que l'auteur soit justement plus abrupt afin d'apostropher davantage le lecteur. Néanmoins, l'écriture reste plaisante du début à la fin. Concernant la fin du récit, je l'ai trouvée bizarre et bâclée, très mauvaise par rapport au reste et surtout très peu crédible. Je ne souhaite pas dévoiler ce qu'il s'y produit, mais une fin différente aurait eu, peut-être, un peu plus de sens.
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