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Citations sur Milwaukee blues (74)

Quelles énergies fédérer et dans quel sens, alors que le pays était encore plus divisé depuis l’arrivée de l’autre polichinelle à moumoute à la Maison-Blanche ?
(page 160)
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Du jour au lendemain, voilà le petit gars d’un ghetto noir de Milwaukee, élevé dans la foi pentecôtiste par sa mère, catapulté dans un univers de Blancs catholiques issus des classes moyennes aisées. Ça se voyait qu’il était largué. Il ne connaissait pas les codes, il semblait tout le temps sur le qui-vive, à l’image d’un animal lâché en milieu hostile.
(page 86)
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Dans ce foutu pays d’Amérique, même quand c’est une fac publique, ça n’a jamais de « public » que le nom. À la sortie, tu peux te retrouver endetté pour une, voire deux générations. Comme si t’avais acheté une putain de baraque.
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Jeune parmi des centaines de milliers d’autres, je rêvais de changement. Et pour moi, son point de départ devait être l’égalité des droits. Entre hommes et femmes, cela va sans dire. Davantage encore, dans un pays comme le nôtre où les rapports humains restent souillés par l’esclavage, entre Blancs et noirs. C’est à ce niveau-là que je voulais changer, non pas le monde, mais les États-Unis.
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C’était une chanson trop lourde pour un enfant. Comment peut-on, à cet âge, chanter un blues où il est question d’un policier blanc qui a tué une sœur et un frère noirs en Alabama ? Jurer, par la voix du bluesman, de ne plus y retourner à cause de la relaxe injuste du meurtrier ? Les mots de cette complainte écrite dans les années soixante, pendant la période dure de la ségrégation, que nous reprenions dans les manifestations après chaque homicide d’un Noir par un policier blanc, me reviennent par moments. Ils résonnent si fort en moi aujourd’hui et font saigner mon cœur déjà exsangue.
(page 37)
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Toute cette injustice du destin entravant la marche de celles et ceux qui n’étaient pas bien nés, que plus d’un retournait contre soi à travers la consommation de drogue, la violence, l’autodestruction si commune aux jeunes de nos quartiers, et qui, chez lui, prenait la forme d’une timidité excessive, Emmett allait réussir à la transformer en énergie positive.
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Toute cette injustice du destin entravant la marche de celles et ceux qui n’étaient pas bien nés, que plus d’un retournait contre soi à travers la consommation de drogue, la violence, l’autodestruction si commune aux jeunes de nos quartiers, et qui, chez lui, prenait la forme d’une timidité excessive, Emmett allait réussir à la transformer en énergie positive.
(page 91)
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Il (Emmett) avait déjà cette fierté proche de l’orgueil, dont font parfois preuve les gens modestes, trace sans aucun doute de l’éducation reçue à la maison.
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Pour être honnête, c’était la première fois que je mettais les pieds dans un quartier noir, et pas n’importe lequel. La pauvreté aperçue dans les rues, sur les façades délabrées des maisons laissées à l’abandon, dans la mise des gens, que j’observais à la dérobée… me troubla encore plus. Il y eut, par endroits, une certaine électricité sur mon passage, du style « Qu’est-ce qu’elle fout là, la Blanche ? »
(page 132)
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Et te voilà, à l’âge où tu sors tout juste de l’enfance, où tu rêves encore de prince charmant, à devoir changer la poupée de celluloïd contre une poupée de chair et de sang, à langer un petit être qui n’avait point demandé à débarquer dans cette vallée de larmes. À improviser un semblant de vie de couple avec un gus – dans une chambre chez les beaux-parents, mieux chez l’une des belles-mères de ces familles souvent monoparentales – qui va se faire la malle à la première engueulade, sous prétexte que tu serais invivable, alors que c’est lui, l’irresponsable.
(page 57)
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