AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 9 notes
5
3 avis
4
2 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un récit à multiples voix à la frontière entre le roman d'aventures, l'enquête policière et le roman historique.
L'ouvrage revient sur le destin véridique et peu commun des frères Rorique alias (vous découvrirez qui) accusés vers 1892 d'avoir pris le commandement d'une goélette tahitienne au prix de sept assassinats.
Leur accusateur est un repris de justice qu'on a autant envie de pendre que d'écouter et les deux frères, Alexandre et Joseph, ne font vraiment rien pour avoir l'air au dessus de tout soupçon.
Leur destinée est entrecoupée avec celles de célébrités comme Paul Gauguin, Joseph Conrad ou encore Robert Louis Stevenson.
Le procès qui aura lieu en France interviendra en plein pendant l'épisode de l'assassinat du Président Sadi Carnot. Je vous laisse en découvrir l'issue et comment les deux frères termineront leur existence...
Le style de l'auteur est incisif et très agréable. On pourrait éventuellement lui faire le reproche d'utiliser un vocabulaire et des tournures de phrases actuelles alors qu'il cherche manifestement à donner l'illusion du témoignage d'époque, mais ce n'est franchement pas trop gênant.
Bref, selon moi, un ouvrage très honnête, fort plaisant à découvrir, mais ce n'est là que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          601
« De pareils tigres » Jean Marie Dallet

Lecteurs accrochez-vous. le début de ce roman n'a rien d'engageant tant il est difficile d' en comprendre le sujet.
Cela commence par les dialogues alternés de deux frères -marins de leur état- Joseph et Alexandre Rorique. L'incipit écrit au présent comme le veut cette détestable mode actuelle m'a quelque peu refroidi. Suivent, inattendues, les interventions du peintre Gauguin (pas moins!) ainsi que d'autres personnages inconnus dont il faut deviner le rôle.
Peu à peu tout s 'éclaire . En fait , nous sommes dans un montage à la Agnès Varda ou encore à la Orson Welles dans « Mensonges et vérités ». Des personnages se succèdent. Ils témoignent. Comme un puzzle, les témoignages s'assemblent et le lecteur commence à comprendre.
Je tiens Jean-Marie Dallet pour un de nos plus grands écrivains contemporains. Son style d'abord, fait de longues phrases mais des phrases fluides qui roulent comme une houle avec des images surprenantes et des sonorités renouvelées. C'est un style marin avec une mer aux reflets changeants qui va du bleu de Prusse au vert émeraude en permutant par le gris argenté du mercure, une mer aux bruissements divers du simple clapotis aux hurlements de cyclone, un style océanique qui passent du zéphyr caressant au grain piquant, un style aux parfums tantôt exotiques et enivrants, tantôt âpre comme du goudron norvégien. Ses histoires ensuite, toujours renouvelées. Ses personnages enfin jamais d'un bloc . Jean-Marie Dallet est de la race de Jacques Perret, de Mac Orlan, de Francis Carco. Il est bien supérieur à Conrad dont la célébrité me surprend tant le style de ce dernier est besogneux,ses histoires incompréhensibles et ses constructions bancales.
Pour se hisser au rang de génie, il manque à J.M. Dallet la profondeur d'un Dostoïevski, d'un Camus et même d'un Kazuho Ishiguro. Mais qu'importe, l'essentiel étant qu'il nous régale.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (23) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3226 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}