Bluebird

Ce court roman est moins intense que " Si tu passes la rivière ", mais je l'ai trouvé fort émouvant, et l'écriture précipitée et nerveuse rend bien les désarrois d'une adolescente de seize ans et demi, enceinte et dans le déni de grossesse jusqu'à plus de six mois.... J'ai beaucoup aimé ses reflexions fraîches, acérées et justes sur l'existence, le couple, l'amour.Voilà ce que cette histoire m'a inspiré...

Juliette élève et fille parfaite
Petite maman pour sa soeur Lou
Aidant sa mère au coeur si lourd
Un quotidien de trois fois rien
Mais dont jamais elle ne se plaint
Et puis Tom vient l'amour soudain
Embrase son corps créant la vie
Elle devient Bluebird , si jolie
Tom reparti en Australie
La voilà seule dans le déni
Enfin elle sait pour son petit
Jours qui s'écoulent chez sa mamie
Loin des reproches , bien à l'abri
Alors au bébé elle écrit.....

Lorsque juliette apprend qu'elle est enceinte ( de 6 mois) alors qu'elle croit à une crise d'appendicite tout son monde vole en éclat. Déjà les parents divorcés cela passait mal mais là elle rejette se mère et se réfugie chez sa grand-mère.
Dans une longue lettre, qui sera tout le contenu du roman, elle raconte à cet enfant qu'elle porte, malgré elle, sa vie d'ado, ses parents et sa famille.
J'ai aimé l'empathie des gens qui l'entourent, le questionnement de cette ado qui a cru aimé et qui ne sait plus de quoi sa vie sera faite.
Un roman sobre qui parle avec justesse avec quelques digressions vers d'autres histoires douloureuses. Cela se lit rapidement, le roman est court mais la petite musique de cette vie ébréchée sonne juste.
A faire lire aux ados.

🦢 « Ça faisait presque quatre heures que j'écrivais. Je me suis levée. J'ai marché jusqu'au petit parc. L'air frais m'a fait du bien. Nous sommes à la moitié du l'hiver. La lumière change, elle parait plus chaude. À présent j'éprouve plus de difficultés à rester longtemps dans la même position. Toi, j'imagine que tu dois te sentir à l'étroit. (…) “Bientôt ce sera fini”, répète Mamy. Nous arrivons au bout du voyage. »
(P.28)

🦢 Bluebird is one of a kind. A seize ans, dans les bras de Tom, un jeune australien venu en Belgique, Juliette devient Bluebird. Au creux des bras de son amoureux, Juliette laisse derrière elle sa timidité, sa candeur, la glace se brise et laisse place à un volcan d'ardeurs, les baisers effacent les doutes, les étreintes annihilent les peurs. Bercée par les mots de celui qu'elle aime, réfugiée dans un cocon où personne ne peut les surprendre, les deux amoureux s'abandonnent, et, illusionnée par les belles paroles de son Jules, elle en oublie de prendre ses précautions. Six mois et demi plus tard, alors que Tom est retourné en Australie et que des douleurs insoutenables la ravagent, Nina, la mère de Juliette, l'amène à l'hôpital, craignant une appendicite ; le docteur lui annonce cependant qu'elle est enceinte.

🦢 Bluebird redevient Juliette, le ciel lui tombe sur la tête. Ce n'est pas elle, ce n'est pas son corps, il y a erreur, c'est impossible. Tout est déjà si compliqué, les parents séparés, la nouvelle copine de son père, le travail épuisant de sa mère qui court partout pour joindre les deux bouts et offrir une vie décente à ses trois enfants ; comment est-il possible qu'une difficulté de plus s'ajoute à ce scénario catastrophique ? Incomprise, bafouée par ses parents, la jeune fille trouve refuge chez sa grand-mère paternelle, qui l'accueille à bras ouverts, sans question et sans jugement. Dans sa maison, elle trouve enfin la paix et le silence pour penser au futur qui prend forme dans son ventre. Que faire ? le choix est difficile, à seize ans on est encore une enfant, comment penser à gérer un autre que soi, un être pas encore tout à fait là mais qui grandit petit à petit au creux de soi ?

🦢 Une lettre. Pour tout dire et expliquer, pour maintenant et plus tard, pour mettre des mots sur l'indicible, pour se réconcilier avec ceux qui ne comprennent pas, et remercier ceux qui sont présents. Pour que son enfant sache un jour, pour que cette lettre lui revienne si elle le confie à d'autres, ou pour se rendre compte que jamais elle ne veut l'abandonner. Les tourments d'une jeune fille perdue, les illusions déchues du premier amour, les épreuves de la vie ; Bluebird est un condensé de vie, de tendresse et de beauté comme il faudrait en lire plus souvent.

Geneviève Damas est devenue une figure incontournable de la scène littéraire belge. Et franchement, c'est mérité. Dans ce récit court, le temps d'une lettre d'une mère à son enfant à naitre, l'autrice aborde l'adolescence, le grandir, les peines indicibles, l'amour fou, la maternité, la famille,... et tant d'autres choses encore à partir de Juliette 16 ans et demi qui se découvre enceinte sans l'avoir voulu, sans l'avoir su. Un roman bref et sans pathos où il.fait bon se plonger.

Juliette est une jeune fille d'aujourd'hui, peut-être un peu plus discrète que les autres. La séparation de ses parents l'a un peu fragilisée, elle travaille bien mais parle peu. Un jour, où plutôt une nuit, elle rencontre un garçon différent, évidemment qu'il est différent il est australien, et il traine derrière lui son ennui, sa différence, sa liberté.
La jeune fille tombe amoureuse, tomber c'est curieux cette expression pour parler d'amour, mais à 16 ans l'amour vous fait volontiers tomber, il vous met à terre, la chute peut s'avérer brutale. C'est un amour absolu, celui qui vous entraine trop loin, trop vite.
Le jeune homme une fois reparti dans ses lointaines contrées lui laisse un joli surnom Bluebird ... et un bébé !
L'enfant à venir est d'abord discret, il va mettre du temps avant de créer un séisme qui la séparera de sa mère et de tout ce qui compose son quotidien.
C'est dans le foyer cosy et chaleureux de sa grand-mère que Bluebird va trouver refuge. Dans l'amour et l'empathie, elle va renouer avec son ancienne vie et décider de la future.
Ce livre est une longue lettre qui révèle les peurs, les hésitations, les indécisions, le questionnement d'une jeune femme qui n'est encore qu'une enfant.
Un très joli livre sur les tourments d'une adolescente qui pourrait être ma fille ou la vôtre.

Imaginez… Votre fille de 16 ans et demi fait un déni de grossesse et vous l'apprenez quand elle est enceinte de 7 mois et demi. Vous réagissez comment?

C'est en tout cas ce qui arrive à Juliette, appelée tendrement Bluebird par son ex-petit ami australien. Dans une longue lettre au futur bébé, traversée par une question – le gardera-t-elle ou pas -, elle raconte. La stupéfaction et les cris de sa mère. Sa fuite chez sa grand-mère, son trouble, ses hésitations. le manque de l'école et de ses amis à qui elle ne veut rien dire. Son amour tremblant pour ce petit être, petit bout d'elle et de Tom, reparti chez lui, si loin…

Bluebird, de la Belge Geneviève Damas, est un roman magnifique, d'une grande finesse. Tout est juste, sensible, à sa place. Réaliste, tout en restant léger. Provoquant chez ses lecteurs une immense émotion. Lisez-Le, parlez-en autour de vous, il le mérite.
Buebird, Geneviève Damas, Gallimard
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Juliette, 16 ans et demi se rend compte qu'elle est enceinte de bientôt 6 mois.Dès lors son monde va basculer, que va devenir cet enfant qui naîtra dans quelques mois ?
Elle écrit un livre pour son futur bébé, lui racontant sa vie, ses craintes, ses peurs pour l'avenir. Il ne resteront que deux possibilités, le garder ou le donner à des parents qui lui donneront un avenir meilleur. Un fort joli roman qui donne à réfléchir.

Une histoire simple ; une ado de 16 ans retrouve enceinte et se demande si elle doit garder l'enfant.

L'autrice nous raconte cette histoire avec énormément de justesse, d'émotion, de tendresse, d'originalité, sans jugement de valeur mais avec beaucoup d'empathie pour ses personnages.

Un très beau moment de lecture presque trop court.

16 ans, c'est l'âge de l'insouciance et des premiers émois, des coups de coeur et des coups de sang, des certitudes et des indécisions. Quand Juliette découvre tardivement qu'elle est enceinte de 6 mois et demi, tout bascule.
2 mois et demi pour grandir et faire son choix, c'est peu. Confier son bébé à l'adoption ou le garder ? Dans cette longue lettre adressée à son fils , Juliette, d'ordinaire taiseuse, se confie après s'être réfugiée chez sa grand-mère, épaule attentive et bienveillante. Puis, il y a aussi Yvette, la voisine, qui cache son chagrin derrière son éternel sourire.
Bluebird, en très peu de pages, est décidemment un roman d'apprentissage foisonnant, explorant avec finesse des thématiques telles que le rapport à la maternité, l'avortement et l'adoption bien sûr mais aussi le génocide, les viols, le déni de grossesse, le divorce...
Geneviève Damas réussit l'exploit de nous offrir un récit sensible et lumineux sur un sujet dont l'issue est pourtant souvent tragique et nous plonge avec délicatesse dans le tourbillon des émotions de Juliette.

"Comme quoi dans le malheur, il y a toujours une part de bonheur".

Bluebird. L'oiseau bleu. C'est ce doux surnom que lui donnait Tom lorsqu'ils se retrouvaient dans la cabane du jardin.
Tom et Juliette. Un amour d'adolescent.
De ceux remplis d'espoir. de découverte. de souvenirs.
Celui-là était bien caché.
Niché.
6 mois et demi. Recroquevillé contre sa colonne vertébrale.
Comment est-ce possible ? Elle n'y croit pas.
Les médecins peuvent se tromper parfois, pas vrai ?
Cette petite vie n'est pas en elle, pourquoi mentent-ils ?
Ils vont faire pleurer Maman. Elle va devenir folle. Elle n'est pas prête, trop jeune pour être grand-mère.
Elle, trop jeune pour être mère.
Est-ce que c'est vraiment toi, là, que je sens bouger en moi ?

Juliette doit se rendre à l'évidence.
À 16 ans, elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte de six mois et demi.
Comment faire face ?
Comment accepter de donner la vie tandis que la sienne vient à peine de commencer ?
« Bluebird ». Un titre poétique. Doux. Comme l'est cette lettre que la narratrice adresse à son bébé.
D'une écriture touchante et franche, Juliette se livre. Sans fard. Sans jugement. Elle lui explique, à cet enfant qui doit venir au monde.
Pourquoi. Comment.
Une trace. Une preuve de cet amour.
Parce qu'elle l'aime, et c'est pour cela qu'elle prend ces décisions.
Le coeur serré de devoir faire face à tant de paradoxes.
« Qu'est-ce que je peux apporter à un enfant ? [...] Les petits gestes, comme langer, soigner, border, je peux. Mais les grands, les directions vers où tu dois aller ? Comment y aller ? Ce à quoi il faut faire attention ? Comment je le pourrais puisque je n'ai rien vécu ? »
« Est-ce que ça suffit d'avancer ensemble sans savoir où l'on va ? Est-ce que c'est suffisant s'il y a l'amour ? »

Ces 154 pages sont écrites d'une justesse qui nous émeut. Nous interroge aussi sur ce sujet encore tabou, et pourtant bien réel : le déni de grossesse.
Loin d'être déprimant, ce livre est lumineux.
À lire pour toute l'émotion que transporte ce texte.
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