Belle découverte littéraire de l'année !
Ce huit-clos dépeint les états psychologiques et les interactions sociales de 7 inconnus aux portes de la mort.
Dès les premières pages, une question nous taraude : comment en sont-ils arrivés là ? Comment peut-on délibérément participer à un tel jeu de télé-réalité ?
A mesure que les secondes, les minutes, les heures passent, le pression monte... Et le malaise s'installe. La curiosité de connaître le passé des candidats ou l'envie de découvrir le numéro du prochain qui passera de vie à trépas trottent dans notre tête. Finalement, le lecteur que nous sommes se révèle être aussi voyeur que les téléspectateurs derrière leur écran...
Un livre qui questionne, dérange et qui mérite d'être lu ! Je recommande.
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J'ai beaucoup aimé le récit de ce livre. Il ne dévoile pas tout de suite la stratégie mise en place par les participants. J'ai été captivée par ce jeu, le suspense s'est maintenu jusqu'au bout. J'ai eu l'impression d'être dans le scénario. J'ai eu dû mal à arrêter la lecture. Je ne vous en dis pas plus. Lisez le, vous ne serez pas déçu. Ayez un esprit ouvert. Bonne lecture.
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Cette évidence transperça l’obscurité opaque dans laquelle s’était insidieusement engoncé son esprit. S’il se sentait perdu, c’était uniquement parce qu’il avait fait le choix de chercher la raison là où elle n’existait pas. Le Requiem de l’horloge était une aberration. La course à l’argent et à l’audimat menée par les producteurs, une intolérable cruauté. La soif morbide et insatiable du public, une impensable ignominie. La participation des candidats, une folie incompréhensible. Chercher à comprendre ne servait à rien, tout reposait sur une base pourrie. Le sentiment immanent et supérieur d’une humanité douée de raison avait déjà failli…
Ils étaient tous là, à regarder l'horloge, tremblotant et gémissant, priant et espérant. Tous des zombis, déjà plus morts que vivants, qui suivaient avec appréhension le martèlement sourd de sa trotteuse. Tous des spectres d’eux-mêmes, des fantômes avant l’heure. Des visages en décomposition, des sueurs froides, des yeux apeurés et fuyants : tout ce savant cocktail de l’épouvante et de l’angoisse qu’elle aimait tant. Mais patience… Tac, tac, tac. Patience. Le plaisir ne devait point être hâté, et le temps scrupuleusement compté. Tac, tac, tac…