C'est à l'enterrement de sa mère que Paul rencontre pour la première fois sa tante Alice. Entre la vieille dame, septuagénaire mais toujours vive, et le neveu orphelin, un lien très fort s'impose d'emblée. Ils décident de se revoir très vite. Paul est libre comme l'air, sa femme étant en visite chez leur fille aux Etats-Unis. Le moment est donc idéal pour écouter Alice raconter l'histoire d'une longue vie d'aventures qui commence pendant la deuxième guerre mondiale dans un village de Belgique. Alice a 16 ans à peine quand elle perd son fiancé Pierre, celui qui devait devenir son mari et partager sa vie entière. Accablée de chagrin, elle finira par trouver réconfort et amour auprès d'Henri qui sera son premier mari. le premier d'une longue liste! Oui Alice sera veuve de nombreuses fois mais jamais elle n'empêchera la vie de lui offrir à chaque fois une nouvelle chance de bonheur et toujours elle se relancera avec espoir dans la belle aventure du mariage. Soir après soir, autour d'un bon repas ou d'une théière bien chaude, Alice, telle Shéhérazade, va raconter ses maris, non pas pour sauver sa vie, mais pour sauver ses souvenirs et garder intacte la mémoire de ses époux si mortels.
Avec la douceur qui caractérise son écriture, Francis DANNEMARK nous présente son délicieux personnage, son Alice pleine de gaieté, d'entrain et d'optimisme qui sait encore rougir quand elle parle de son intimité. Alice, vieille dame attachante, que l'on écoute avec autant d'attention que Paul quand elle raconte ses voyages, ses amours, ses drames. Sans apitoyer, sans accuser le destin, sans jamais baisser les bras, Alice a traversé le temps en prenant le meilleur et en s'arrangeant avec le pire.
Encore une fois, l'auteur nous embarque dans ces petites histoires qui font le sel de la vie, cette somme d'évènements, parfois heureux, parfois douloureux, dont il faut s'accommoder dans une existence. Un roman spirituel,élégant, pétillant, qui met tout simplement de bonne humeur!
Je remercie Francis DANNEMARK et son éditeur pour ce tour du monde dans les pas d'Alice.
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Alice a les yeux qui pétillent, on ne sait rien de son physique mais on sait qu'il est facile d'en tomber amoureux. Son problème est que les hommes sont mortels, surtout les maris. Ainsi, elle va collectionner les maris décédés. Avouez que ce n'est pas de chance. Pourtant, ses yeux pétillent toujours et à la prochaine demande en mariage, malgré ses bonnes résolutions, elle répond oui sans trop réfléchir. L'avantage d'Alice, c'est qu'elle ne réfléchit pas et cède à ses pulsions. Alice a eu neuf vies, comme les chats. Et si elle prend un peu de recul, ce qu'elle arrive à faire aisément, ses multiples tragédies deviennent une belle comédie. Alice a compris qu'on ne vit qu'un jour à la fois et que ce jour, c'est toujours aujourd'hui plutôt que demain. C'est ce qui fait sa force et qui lui permet de traverser ces épreuves avec sagesse et grâce. Alors, âgée de 73 ans, lorsqu'elle rencontre le narrateur, son neveu lors des obsèques de sa soeur, ce dernier, au fil des rencontres qui vont suivre, va décider d'écrire son histoire.
Cela nous donne un petit roman feel-good plein de sagesse et de poésie.
Challenge Multi-Défis 2022.
Challenge Riquiqui 2022.
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Ce livre a été une jolie découverte pour moi. Je me suis tout de suite prise d'affection pour Alice qui traverse les époques avec ou sans mari, mais toujours avec le coeur débordant de tendresse.
Le livre est bien écrit, jouant sur les sentiments sans jamais tomber dans le pathos.
J'ai vraiment passé un bon moment de lecture toute simple sans prise de tête, et je le conseillerais donc volontiers.
Pioche de mai 2018, choisie par @Phoenicia
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Paul rencontre pour la première fois sa tante Alice le jour de l'enterrement de sa mère.
Elle a soixante-treize ans. Elle est anglaise et veuve.
Sans même lui demander, elle va dévoiler à Paul sa vie, teintée de joies mais aussi de peines, suite aux décès de ses époux.
Et ils sont nombreux.
Un texte fluide, sous forme de confidences, que l'on partage avec les deux protagonistes à l'heure du thé.
Un petit livre sans prétention que l'on déguste comme un chiacchiere
En italien, "chiacchiera" signifie "bavardage", "fare due chiacchiere" = "faire un brin de causette", "papoter".
Cela sous-entend quelque chose de léger, pas contraignant.
Telle est la sensation que m'a donné ce livre qui ne figurera pas dans la top liste des romans inoubliables mais qui, par ses petites leçons de vie, mérite de s'y pencher.
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Un pur moment de détente, de douceur malgré tous les malheurs qui ont frappé Alice. Je découvrais ici cet auteur, et je peux affirmer que ce titre donne envie d'en découvrir d'autres.
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On découvre l'histoire d'Alice et de ses nombreux maris (tellement nombreux qu'au bout d'un moment j'ai perdu le compte).
Elle raconte son histoire à son neveu, qu'elle n'a jamais vraiment rencontré, et qui découvre, au fil de conversations autour d'un thé, d'un déjeuner ou d'un dîner, la vie pleine de rebondissements de cette femme fascinante qui n'est pas du genre à se poser 50 000 questions.
Alice est touchante, et malgré des situations parfois tristes, le texte reste léger, enjoué, même optimiste, et on avance dans la lecture avec plaisir, afin de découvrir le prochain tournant dans la vie de cette femme.
Je pense que ce personnage "qui ne pense jamais" m'aurait un peu agacé sur plus de pages. Mais là c'était juste bien.
Une histoire sympathique, qui se laisse découvrir avec plaisir et surtout en toute simplicité.
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Besoin d'un peu de douceur pour finir ou débuter l'année? Alors pour cela, il suffit d'aller à la rencontre d'Alice, 73 ans. Sous ces apparences de femme ordinaire, ce cache une femme qui a donné de l'Amour toute sa vie.
C'est lors de l'enterrement de sa mère, en 2001, que Paul, 56 ans, rencontre Alice, sa tante pour la première fois. Et cette rencontre va chambouler toute sa vie. Car sous ces airs de vielles dames apparaît une femme pétillante, pleine d'esprit et de mystère. Elle invite son neveu chaque soir à venir à sa rencontre à l'hôtel où elle est pour le moment afin de lui raconter son incroyable vie amoureuse. La vie est précieuse et peut-être courte. Elle connaît bien cela car marié 8 fois et veuve autant de fois. Tous disparus de mort plus au moins banal comme une crise cardiaque dans le jardin ou mourir suite à un coma. Mais une chose est certaine, elle a aimé sincèrement ces hommes et a profité de chaque moment avec chacun d'eux. Ainsi, elle a pu suivre son coeur en traversant le monde durant 50 ans.
Alice a des difficultés à dire non et aidé par son amie et ex belle-mère, elle va prendre la vie avec simplicité et légèreté. Une chose qui va toucher Paul mais tout autant la lectrice que je suis. Un bel ode à la vie, à l'amour, à l'amitié, au sexe et surtout à la capacité de l'homme de pouvoir aller de l'avant. On oublie souvent que ce n'est les choses merveilleuses qui manquent mais notre capacité à nous émerveiller. Ce petit roman porte vite le sourire et l'émerveillement. L'histoire bien qu'improbable est raconté avec subtilité et talent ce qui fait que les pages se tournent avec curiosité. D'autant plus que chaque paragraphe porte le nom d'un homme différent, alors bien entendu que j'ai envie de savoir qui il est, comment ils se sont rencontrés et comment et pourquoi, ils se sont aimés.
Le roman se lit avec une douceur bien agréable et le plaisir de lecture est réel. Pourquoi se privée d'un moment de bonheur de lecture simple et authentique?
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1,2,3 ...combien Alice a-t-elle eu de maris? Vous le saurez en plongeant dans ce roman vite lu et dont la fin est "so surprising".
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Avis un peu mitigé…
D'un côté, j'ai beaucoup aimé le ton et la tendresse qui se dégage du personnage principal (Alice 72 ans) qui raconte sa vie à son neveu Paul, la cinquantaine. Ils se rencontrent pour la première fois. La mère de Paul (Soeur d'Alice) vient de mourir et c'est à cette occasion qu'Alice souhaite rencontrer Paul. La rencontre ne s'est pas faite avant car Alice a vécu dans le monde entier : Belgique, Angleterre, Irlande, États Unis, Inde, Australie…
De l'autre côté, une fois compris le mode de narration, je suis un peu restée en dehors de l'histoire. En effet on comprend vite que les huit maris d'Alice vont mourir (non pas qu'elle les assassine, cette chère Alice, c'est juste le hasard : accident, maladie, suicide…)
Alice ne baisse pas les bras et poursuit son petit bonhomme de chemin : elle éprouve du chagrin à chaque perte mais la vie (et son optimisme) la font rebondir à chaque fois.
Chaque chapitre a donc pour titre le prénom du mari en question et j'attendais un peu ce qui allait lui arriver au pauvre homme.
La fin est juste parfaite et rattrape ce bémol de « prévisibilité ».
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