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Nous voilà prévenus dès la première page de présentation, juste en dessous du titre :

« La dark fantasy désigne les oeuvres dans lesquelles l'ambiance est très sombre et proche de l'apocalypse. le bien laisse place au mal et les héros sont souvent fatigués et abattus par les épreuves qu'ils ont subies. »

Autrement dit, ne vous attendez pas à lire de la fantasy légère et distrayante !
Dans ce roman là, certes, il y a de la magie, de beaux héros amoureux, un univers riche et foisonnant...mais il y a surtout une chape de plomb qui vous enveloppe dès le début, qui vous enserre l'âme et ne vous lâche plus jusqu'à la fin.
Quant à la magie, il s'agira surtout de nécromancie...
Nos deux beaux héros, Aldéric et Viviana, seront séparés lors de l'anéantissement de leur citadelle dès les premières pages du roman et dès lors portés par une vengeance inextinguible...
Et en ce qui concerne l'univers où tout ce petit monde évolue, il va devenir rapidement sombre, terrifiant et délétère.

Je n'ai vraiment pas l'habitude de lire ce genre de fantasy. C'est sinistre, glauque et nauséeux et pourtant, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé.
Car la plume d'Elie Darco est tout simplement incroyable. Son écriture est soignée, le vocabulaire recherché et l'ensemble très poétique. Elle n'a pas son pareil pour décrire les paysages ténébreux, les décors monstrueux, les situations scabreuses. Elie Darco est une envoûteuse, une magicienne des mots...Prise dans ses rets, je n'ai pu m'en soustraire.
Ça en devenait presque déroutant et plus d'une fois, je ne me suis pas sentie à l'aise.

Le personnage de la nécromancienne, , y est pour beaucoup. Il faut dire que c'est un personnage très complexe, qui attire, dégoûte, envoûte, répugne, révolte et dérange...L'ambivalence de ce personnage est très bien maîtrisée. J'ai eu plus de mal avec Viviana. J'aurais aimé qu'elle soit plus combative.
Heureusement qu'Aldéric était là pour me rendre un peu d'air frais et d'espoir, même si de ce côté là, ce n'était pas très gai non plus.


Le crépuscule d'Æsir s'appuie sur les légendes de continents disparus ou cités englouties. N'étant pas très calée sur le sujet, je ne sais pas à quel point Elie Darco s'en est inspirée. Mais, la problématique reste la même.
La colère des dieux semble toujours s'abattre sur les cités prospères lorsque l'orgueil, la décadence et le désir de puissance prennent le pas sur l'humilité et le partage. Ce n'est pas vraiment le cas ici dans ce roman mais l'influence des divinités y est importante.


Pour finir, je tenais à remercier Babelio et bien sûr les éditions Plume Blanche pour l'envoi de ce livre. J'ai apprécié les marque pages et suis bien d'accord avec leur message : «  Lire est le plus beau des voyages » !
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Lu dans le cadre du #Moisdelafantasy, le Crépuscule d'Aesir n'a pas fait long feu. Bienvenue au royaume d'Aesir. Dans les montagnes enneigées, reculées, les descendants des Atlantes ont bâti une civilisation brillante et ingénieuse, qui s'autosuffit. Mais la menace gronde. Une armée composée de noirs soldats se présente bientôt aux portes de la cité. Menée par une sorcière mi-femme mi-serpent, l'armée des morts-vivants massacre tous les habitants. Seuls Viviana et Aldéric en réchappent, tous deux gouvernés par une soif de vengeance grandissante.

Avec ce one-shot, Elie Darco nous propose un récit très sombre. Attention, ce roman est de la pure Dark fantasy: un genre qui met en scène des forces du mal dans un monde ravagé. C'est sombre, c'est noir et c'est glauque. Point de Happy end ici ou de joyeux nains pour faire des blagues. Elie Darco propulse son lecteur dans un monde teinté de noirceur, bercé par la violence.

Les premières pages sont d'abord consacrées au massacre de la cité d'Aesir avec les deux survivants qui mèneront de façon alternée le récit. Viviana est retenue prisonnière de la mage, dans une forteresse où les morts-vivants côtoient la violence et la luxure la plus pure. Âme sensible s'abstenir. Certains passages mettent vraiment mal à l'aise. En lisant ces pages, j'avais l'impression d'être immergée dans un univers poisseux, collant, d'une noirceur invincible.

De l'autre côté, il y a Aldéric qui a survécu aussi et qui s'est éloigné d'Aesir, réduite en cendres. Il va nourrir sa vengeance et sa rancoeur tout au long du récit. Avec ce personnage, le lecteur est davantage dans l'attendu d'un univers de fantasy. Aldéric va forger son caractère et son physique et survivre à des épreuves pour venger son peuple. le récit s'articule également autour de nombreux complots politiques qui faut suivre avec attention!

Si l'auteur suit finalement une trame assez classique, elle instille tout au long du roman une atmosphère oppressante et morbide qui met mal à l'aise. On pourrait lui reprocher la rapidité des actions et de l'intrigue mais il s'agit là d'un one shot. Tout doit donc tenir dans un seul volume! Je ne conseillerai pas non plus ce livre à des novices en fantasy. Si vous souhaitez vous lancer dans cette lecture, il faut être un peu aguerri. La langue d'Elie Darco est d'abord extrêmement travaillée. C'est une lecture qui requiert toute l'attention du lecteur. Il n'y a ensuite aucune pause dans le récit. L'intrigue est noire, oppressante jusqu'au bout et soumet le lecteur à rude épreuve.

« le Crépuscule d'Aesir » est une lecture sombre, pleine de noirceur qui ne conviendra pas à tous les lecteurs. Âme sensible, s'abstenir! Les amateurs de Dark fantasy seront, eux, comblés!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Je commencerai par la plume d'Elie Darco qui est absolument fabuleuse : nous avons là une langue riche, travaillée et sonore. Elle donne à voir et à entendre et crée une vraie musique. La lecture est donc bien évidemment exigeante car elle demande de s'arrêter sur les mots, sur leur caractère précieux, sur leurs sonorités. C'est une plume qui est également très visuelle : il est très facile de se représenter les choses et de voir, littéralement les combats se dérouler, de s'émerveiller devant les lieux décrits. Cette écriture est bien entendu au service du sens et de l'univers. le Crépuscule d'Aesir met en scène un monde très différent, une mythologie complète, des peuples nouveaux. Les fils de cet univers sont finement entrelacés, patiemment tissés de manière à ne pas noyer le lecteur, mais aussi de manière à ménager quelques surprises. Comme plusieurs peuples se côtoient, certains dieux ont plusieurs noms et parfois cette mythologie freine un peu la lecture en créant un à côté culturel, mais dans l'ensemble, cela permet au livre de faire monde et d'offrir une vraie plénitude à l'univers.

Nous avons par contre le versant de cette belle plume si visuelle : certaines scènes sont difficilement soutenables. Ah! le lecteur ne manque rien des massacres, des violences, des scènes de nécromancies, des divinations et autres affrontements. L'écriture rend très concrets tous ces passages, et je dois avouer que quelques hauts le coeur m'ont saisie par moments… et je ne suis pas non plus une lectrice fragile, loin de là, j'ai normalement le coeur et l'estomac bien accrochés! Mais il est aussi vrai que ce roman est affiché en dark fantasy, donc en l'ouvrant, le lecteur sait d'emblée que la lecture risque d'être difficile ou tout du moins, qu'elle ne sera pas un long fleuve tranquille.

Les personnages dans ce roman font preuve d'humanité, enfin pour une bonne moitié d'entre eux… Ils commettent des erreurs, les regrettent, hésitent, doutent, se renferment sur eux-mêmes, essaient d'expier leurs fautes. Ils sont aussi soumis à un maelstrom d'émotions, à l'amour et la haine mêlés, au désespoir mâtiné d'espoir fou, à cet espoir pernicieux qui les berce aussi d'illusions parfois, et les défait plus souvent qu'à leur tour. La dame en noir, je ne le nommerai pas différemment pour garder son mystère, est un levier capital pour ce roman. Sa cruauté, sa sauvagerie, son art de la manipulation, la haine qui la soutient sont des éléments clefs dans le récit. Plus d'une fois, elle se repaît du bain de sang qu'elle génère, et, en toute franchise, elle fait froid dans le dos. Son histoire – que nous apprenons au fil des pages – n'est guère plus réjouissante. Au milieu de ses ténèbres intérieures pourtant, un relent d'humanité transparaît, mais une humanité viciée malgré tout. de bout en bout, j'ai ressenti une sorte de répulsion pour ce personnage, et je pense que c'est voulu. La relation qui se tisse entre elle et ses otages, entre elle et Viviana est dérangeante à bien des égards et m'a souvent mise mal à l'aise.

La rythmique du récit est intéressante. Une fois le destin d'Aesir mis en branle, nous alternons les passages dédiés à Aldéric et ceux dédiés à Viviana. Certains passages s'avèrent plus fastidieux à lire du fait de tous les éléments mentionnés un peu plus haut, mais nous sommes malgré tout emmenés toujours plus avant. Loin d'Aesir, nous découvrons le reste du monde, les complots, les conflits, les guerres, les machinations pour prendre le pouvoir. Cela permet de compléter l'univers proposé et de faire monde puisque nous ne sommes pas seulement centrées sur Aesir. La partie consacrée à Commoria est captivante. J'ai aimé les jeux de pouvoirs et les complots de Cour, j'ai aimé le mystère entourant le personnage d'Orbelon, mage débonnaire en apparence, mais qui recèle lui aussi bien des secrets et dont l'intervention reste décisive.

Ainsi, je suis un peu partagée par cette lecture : l'univers et la plume d'Elie Darco sont absolument fabuleux et méritent le détour, par contre, la violence intrinsèque à ce récit, l'atmosphère malsaine provoquée par certains personnages m'ont aussi pesé parfois, déchirant mon coeur de lectrice entre franche admiration et gêne réelle. Une chose est certaine, je ne regrette pas du tout la découverte, ne serait-ce que pour cette magnifique écriture, mais je ne placerais pas ce livre entre toutes les mains. Âmes sensibles s'abstenir!
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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--- Quand les débuts coincent un peu… ---

Acheté en avant-première à Mon's Livre 2018, le crépuscule d'Æsir me fait de l'oeil depuis plusieurs mois, et pour cause ! L'éditrice, Marion Obry, me l'a décrit comme un one-shot de dark fantasy sanglant et prenant. Comprenez-moi, je ne pouvais pas résister plus longtemps !

Pourtant, quand j'ai enfin ouvert ce livre, j'ai eu du mal à me plonger dedans. le massacre annoncé dans la quatrième de couverture m'a en effet laissée indifférente. Or, j'estime qu'un prologue ou un premier chapitre doit avant tout susciter l'intérêt du lecteur. Heureusement, la suite s'est révélée captivante !

--- Et si ces débuts difficiles étaient liés à la plume de l'auteure ? ---

Élie Darco utilise volontairement un style ampoulé, que je trouve inutilement lourd. Selon moi, elle en rajoute ; tout au long du roman, le sang coule à flot, les tripes se retrouvent à l'air et le désespoir est au rendez-vous. Était-ce vraiment nécessaire ?

En outre, le texte comprend quantité de mots inconnus de mon répertoire et ça ne m'arrive pas si souvent. D'habitude, ça ne me dérange pas, mais ici, c'était assez récurrent, comme si l'auteure faisait volontairement étalage de ses connaissances de la langue française.

Ceci étant dit, mon avis est totalement subjectif. Ce style peut bien évidemment plaire à d'autres lecteurs. Et, par chance, j'ai fini par m'y faire !

--- Au coeur des ombres ---

De type médiéval, l'univers n'a rien de très original au premier abord. Mais comme tout dans ce roman, il est dur, sombre et violent. Chacun doit se battre pour survivre, endurer des épreuves parfois innommables.

Néanmoins, ce qui a surtout retenu mon attention, c'est l'organisation du territoire. Certes, Æsir est tombée, mais d'autres peuplent vivent au pied des montagnes. Certains ont noué des alliances, d'autres se font la guerre. Et c'est justement cet aspect de l'histoire qu'Élie Darco a choisi d'approfondir à travers l'errance de ses deux héros. Bon, j'avoue m'être un peu perdue dans les noms et appellations, mais cela n'a pas terni mon plaisir de découvrir les rouages de ces civilisations.

--- Deux survivants, deux héros brisés ---

D'un côté, l'on suit Aldéric, un guerrier frustré de ne pouvoir démontrer toutes ses capacités à l'épée et, de l'autre, Viviana, sa compagne avant la destruction de la cité. Et si j'ai apprécié ce one-shot, c'est en grande partie grâce à eux. Chacun à leur manière, ils font preuve d'une force de caractère exceptionnelle, sans pour autant tomber dans le cliché du héros infaillible.

L'auteure a pleinement développé leur psychologie, les rendant profondément humains. Bien qu'ils se sentent coupables d'avoir survécu, ils luttent sans relâche pour sauver leur peau. L'instinct de survie est d'ailleurs au coeur de cet ouvrage où le danger rôde à chaque fin de chapitre…

Étonnamment, je n'ai pas de préférence pour l'un ou pour l'autre. Parfois, je désirais ardemment suivre les mésaventures de Vivianna et, la page suivante, alors que je retrouvais Aldéric, je n'avais qu'une envie : savoir ce qui l'attendait. Et c'est justement ce qui me conforte dans l'idée que ce roman est extrêmement bien mené !

--- Une lueur d'espoir dans l'obscurité ? ---

Ah, les complots politiques, les tromperies, les tentatives d'assassinat ! Mélangez tout ça et vous obtenez un bel imbroglio d'événements. Heureusement, l'ensemble est savamment orchestré par Élie Darco. Voilà donc la deuxième raison pour laquelle j'ai aimé le crépuscule d'Æsir ; les rebondissements sont inattendus, l'action contrebalancée par des stratégies finement élaborées.

Cependant, je m'interroge sur le genre auquel appartient ce livre. Peut-on vraiment le qualifier de dark fantasy simplement parce que la violence y atteint des sommets ? Puisqu'il repose majoritairement sur une guerre séculaire, j'y vois davantage de la fantasy épique, certes très sombre, mais épique quand même.

Quoi qu'il en soit, si j'ai supporté son côté très – trop ! – sanglant, c'est parce que l'auteure s'en sert afin de créer un contraste saisissant avec les rares scènes d'espoir, d'amour véritable et de générosité.

Quant à la fin, elle ne m'a pas marquée outre mesure. Non, de ce one-shot, je retiendrai en priorité l'évolution spectaculaire des personnages. Pour autant, je n'ai pas boudé mon plaisir en découvrant le dénouement !
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Merci aux éditions Plume Blanche pour ce moment de lecture.
Je ne suis pas une grande lectrice de fantasy mais étant confiante en cette maison d'édition je me suis dis que c'était une bonne occasion d'en lire. Et je dois bien avouer que je n'ai pas été déçue. Si certains passages m'ont laissé perplexe, l'écriture est très prenante et l'histoire intéressante.
J'ai apprécié la complexité de la situation des personnages, les choix qu'ils peuvent faire, leurs actes et leur réaction. le fait de passer d'un personnage à l'autre au rythme des chapitres est un point très appréciable, j'ai bien cette façon d'écrire, cela permet de suivre plus facilement et de faire monter le suspense, au vue de ce qu'il se passe à la fin des chapitres, j'ai préféré suivre le personnage d'Aldéric. le personnage de Viviana m'a moins intéressé, même si son histoire reste touchante, peut-être n'ai-je pas été réceptive ou bien peut-être que ses choix m'ont légèrement fait tiquer.
Dans ce roman il y a beaucoup d'action, de choix complexes et de l'émotion, c'est un livre plutôt sombre et il n'est pas toujours évident d'adhérer à ce que l'on lit.
En bref, ce roman de dark fantasy m'a sorti de ma zone de confort, si je ne peux pas dire que j'ai littéralement adoré, j'ai tout de même passé un bon moment et je continuerai ma découverte du genre et pourquoi pas de l'auteur si l'occasion se présente.
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Primo, il faut déjà savoir que ce roman est un one-shot donc il n'y aura pas 15 volumes à acheter, c'est rare en fantasy. Deuzio c'est de la dark fantasy. Qu'est ce que c'est ? Non pas des aventures dans le noir mais de la fantasy sombre, violente et réaliste. Foin de gentilles licornes donc.

Pour le coté sombre et violent on est servi d'entrée car c'est le récit d'une chute brutale de ce qui reste de la civilisation atlante réfugiée dans les monts de Thulé. Les érudits, les sages sont anéantis par une attaque de créatures immondes et mystérieuses.

Les deux tourtereaux, Aldéric et Viviana en réchappent miraculeusement et sont séparés. On va donc suivre leurs mésaventures dans un monde hyperboréen que n'aurait pas renié Howard. On s'attend à voir Conan surgir à tout moment.

Beaucoup de points forts dans ce roman. D'abord, l'univers qui est bien décrit et du coup assez réaliste. Ensuite, les deux personnages principaux que l'on suit au plus prés et dont on a envie de savoir le destin. Ils ne sont pas manichéens mais plutôt complexes et emplis de contradictions… comme tout un chacun, non ? Elie Darco a aussi soigné les personnages secondaires comme Orbelon et Akänelor qui se dévoilent au fur et à mesure et vont réserver de sacrées surprises.

Le style fait aussi la qualité d'un livre et, ici, l'autrice l'a travaillé pour nous plonger dans l'ambiance de mondes oubliés.

Et n'oublions pas l'histoire en elle même emplie de scènes spectaculaires et de rebondissements et qui se termine en apothéose. Bref, c'est une réussite.

Je termine en félicitant Tania Sanchez-Fortun pour sa splendide couverture.
Lien : https://lemondedezordar.word..
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C'est tout juste un an après sa sortie, que j'ai découvert le crépuscule d'Æsir en lecture commune avec Armelle du blog Les rêveries d'Isis (son avis ici). Une lecture que j'ai trouvé plaisant de partager, parce qu'en discuter allège un peu la noirceur qui s'en dégage.

La présentation du roman s'ouvre sur la définition de la dark fantasy. Comme un avant propos mettant en garde le lecteur. Je vous le confirme, passée cette page de présentation, vous ne verrez plus de lueur d'espoir.

Pour ma part, ça a été une expérience de lecture très compliquée. Un roman très très bien écrit, un langage soutenu, des descriptions plus vraies que nature, tellement détaillées que l'on visualise tout à la perfection, comme si on y était. La plume de l'auteure est vraiment une révélation; pourtant, elle la dessert aussi, car son écriture visuelle et sa capacité à rendre vivante la moindre de ses scènes promet une lecture d'autant plus dure. C'est violent, noir, malsain par moment (selon mon ressenti) et j'ai eu un peu de mal avec ça. Certains passages m'ont retourné l'estomac.

Ce qui m'a le plus dérangée, je pense, c'est qu'il n'y ait pas réellement de morale, ou de leçon à en retirer. Si ce n'est que le mal engendre le mal. Destruction, vengeance, soif de pouvoir et trahison sont au coeur du récit.

Nous sommes dans un cercle de violence dans lequel la loi du talion "oeil pour oeil, dent pour dent" n'a jamais semblée aussi vraie. Quand les personnalités se révèlent, chacun se retrouve être un simple pion, un pantin manipulé dans une quête bien précise.

La plume est sublime, l'univers vaste, avec une part mystique, passionnant quant il est question de Commoria. J'ai apprécié voir le déchirement et l'évolution des personnages dans les épreuves qu'ils traversent. J'ai dégusté les révélations qui arrivent au compte goutte, jusqu'à prendre des proportions qui nous dépassent, qui nous font reconsidérer jusqu'à la place même de l'être humain. Si je n'ai pas adhéré aux choix des personnages, j'ai compris ce qui les y poussaient, j'ai contemplé, impuissante, la fatalité s'abattre, la folie les guetter, le destin se mettre en marche, la vengeance implacable s'abattre. A la fois brillante et insoutenable.

En lisant l'épilogue, une évidence s'impose : la dark fantasy n'est pas pour moi. J'en suis ressortie trop mal à l'aise et heurtée.
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Avant de commencer, je dois dire que j'ai adoré ce roman. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu un tel plaisir de lecture, d'où mon absence de chronique depuis quelques temps.
Le Crépuscule d'Æsir, de quoi s'agit-il ? Voici ce que l'on peut lire au 4e de couverture : « Deux siècles auparavant, un effroyable cataclysme a ravagé le monde et mis fin à la domination de l'empire colonial d'Atlantis.
Aux confins des monts de Thulé, se dresse Æsir, une citadelle de pierre et de glace, qui défie les éléments et abrite la dernière lignée atlante.
Hors d'atteinte des peuples barbares, les Æsirains voient soudain leur destin les rattraper. Des hordes menaçantes arrivent à leurs portes par les chemins des cols. Ce sont des hommes sauvages, étranges, surpuissants, tous vêtus de noir, esclaves d'un être malfaisant qui pratique une magie plus malfaisante encore.
Aldéric, l'ambitieux gardien des cimes et Viviana, la jeune fille du commandeur, voient leurs espérances balayées par un vent de mort… »
Il s'agit donc d'un récit martial, très sombre, qui débute par un massacre causé par des êtres monstrueux. Puis on suit deux personnages, Aldéric et Viviana, qui s'aiment, et que le destin a séparés. On découvre, au fur et à mesure de la lecture, ce monde, la Borée, la Thulée et le Nordheim. Magie noire et machinations politiques, aventure et guerre, atrocité et deuil, manipulations et amours contrariés, survie et vengeance… sont quelques-uns des ingrédients – thèmes – explorés par le Crépuscule d'Æsir.

Tout d'abord, la force de ce roman réside dans la sombre et poétique beauté de son style. Épique dans les scènes d'action, lyrique dans celles plus intimistes, ou machiavélique dans l'art de la manipulation. Un style riche et évocateur qui nous ancre à l'époque où sont censés se dérouler les événements. Mais surtout, par la puissance des mots, l'auteure nous retourne le cerveau, le coeur et l'âme.
Sa force se situe également dans la narration, les multiples rebondissements ou les péripéties de ses personnages principaux, Aldéric et Viviana. Personnages parfaitement mis en scène et dépeints, y compris ceux secondaires comme Orbélon ou Akânélor. En effet, Élie Darco parvient à les faire évoluer devant nous comme s'ils existaient réellement, dans leurs actes, leurs pensées, motivations, ressentis. Elle réussit à les rendre intéressants, on s'attache à eux, on s'inquiète pour eux, on éprouve à l'unisson leurs peines ou leurs joies.
Pourtant, le Crépuscule d'Æsir est davantage que son style, son histoire et ses personnages ; c'est une claque littéraire, car avant tout c'est un univers. Un univers de dark fantasy, hyperboréen, qui a déjà été évoqué par de grands prédécesseurs comme Clark A. Smith ou Robert E. Howard. Cet univers, l'auteure parvient à se l'approprier, à le rendre réel, à véritablement le re-créer, de telle façon que j'avais l'impression d'y être vraiment, de l'explorer comme si j'étais en voyage au pays d'Élie Darco.

Le Crépuscule d'Æsir est un tour de force littéraire, mais aussi existentiel et psychologique. Je m'explique. Ce roman commence par la fin de tout, un véritable génocide. L'extermination d'une Cité-État, Æsir, par des créatures non-humaines, non-vivantes. On est littéralement anéanti par la mort. Que reste-t-il ensuite ? C'est cette expérience abyssale en laquelle nous plonge ce roman. Car on suit les pérégrinations d'une poignée de survivants. D'un côté Aldéric, de l'autre Viviana et quelques filles d'Æsir. Avec ces personnages, on baigne dans l'horreur d'un déchirement total. Autrement dit, on fait l'expérience d'un deuil impossible : la perte de tout. Sa famille, son/sa bienaimé/e, ses amis, son peuple, son pays et aussi sa liberté, car Viviana et les autres malheureuses sont retenues prisonnières dans l'antre du responsable du massacre. Prisonnières physiquement, et aussi psychologiquement : elles sont esclaves du remords de ne pas avoir péri avec les leurs.
Quant à Aldéric, il est seul dans un monde hostile. Ballotté au gré d'événements qu'il ne contrôle pas, jouet dans une lutte pour le pouvoir… alors qu'une grande guerre couve et va embraser tout le continent.
Le Crépuscule est l'histoire d'une chute. Et pour s'y confronter, il faut penser autrement, ressentir autrement, sortir complètement de sa zone de confort, car Élie Darco nous fait expérimenter l'abîme, les ténèbres. Si l'on s'identifie aux héros, garçon ou fille, Aldéric ou Viviana, on vit avec eux cette perte, cette descente dans l'indicible horreur. Élie Darco nous dynamite, d'abord dans les premières pages, mais tout au long du récit par les situations qu'elle met en scène. Cette expérience est véritablement totale. Parce qu'elle ne se cantonne pas aux seules victimes. Nous découvrons le nihilisme en acte, car on va également suivre le quotidien, les motivations, les plans, la haine et l'amour fou du responsable du génocide initial. On en vient à comprendre son acte abominable, on en vient à l'apprécier, à l'aimer peut-être. À se dire : « Que ferais-je dans une telle situation ? ». Or, se positionner et interroger les alternatives devant soi, c'est expérimenter sa capacité à choisir, autrement dit, sa liberté.
Mais je me tais pour ne pas trop en révéler et laisser au lecteur le soin de faire son opinion.
On l'aura compris, le Crépuscule d'Æsir est un roman somme, peut-être même le roman de dark fantasy par excellence. Et il est davantage, car il n'est pas seulement crépusculaire puisqu'il nous donne une véritable leçon de vie, pas seulement de survie.

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L'histoire est intéressante, mais beaucoup trop diluée. Ce livre aurait dû faire un bon tiers de pages en moins pour conserver son intérêt et sa vivacité.
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Un roman de Dark Fantasy pur vraiment bien construit.

Les personnages sont bien construits et authentiques. Ils nous emmènent dans leur lutte pour leur survie et nous vibrons avec eux à travers leurs péripéties.

Oscillant entre action et stratégies élaborées, la narration est très bien élaborée.

J'ai ressenti quelques longueurs, mais ce genre n'est pas mon genre de prédilection.

Le style de l'auteure est élaboré et très poétique. Parfois, un peu trop pompeux pour moi, j'ai trouvé que c'était parfois au détriment de la compréhension, mais cela ne gênera pas tout le monde.
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