La vérité en salade

Il suffit que San-A soit en congé pour qu'une dame en détresse vienne solliciter son aide . En l'occurrence une mémère emperlouzée pleurant la mort violente de son jeune sigisbée .A première vue une banale affaire de chantage mais les cadavres font des petits et l'affaire se corse. Pas de la meilleur eau cet opus,la verve est en berne, l'intrigue est emberlificotée comme un plat de spaghettis et peu crédible. Comme d'habitude les jeux de mots sont abondants et souvent un peu lourd , les monologues débordent de misanthropie , les méthodes d'interrogatoire sentent bon le tabac .

« La vérité en salade » est la 32e enquête du commissaire San Antonio.

Inutile de présenter le personnage ni son auteur, Frédéric Dard.
Une vieille et riche bourgeoise fait appel au commissaire San Antonio pour l'aider, elle a trouvé son jeune amant égorgé dans la villa secondaire qu'elle utilisait pour ses escapades.

Arrivé sur place, rien, pas plus de cadavre que de cheveux sur la tête à Yul Brynner.

Pour autant, un tapis a disparu.

Tout semble étrange dans cette affaire pour le commissaire, que ce soit la victime, sa petite amie, la vieille ou son riche mari...

Tout comme dans le précédent épisode « En long en large et en travers », ici, nulle question d'espionnage, pourtant, le Vieux, le patron de San Antonio est cité, ce qui laisse supposer que le commissaire n'a pas changé de service.

Si la Sainte Trinité littéraire (San Antonio, Bérurier et Pinaud) est une nouvelle fois présente, on peut regretter que les deux subalternes du commissaire aient des rôles très secondaires.

On retrouve le style usuel de l'auteur et le plaisir de lecture est bien présent, pour autant, on peut reprocher à Frédéric Dard d'user d'un rebondissement final similaire à celui du roman précédent, ce qui est déjà gênant de par le manque de crédibilité de cette révélation, mais plus encore de par l'écho qu'elle fait avec celle du titre antérieur.

Au final, un bon petit San Antonio, mais pas un excellent San Antonio...

32éme San-A publié en 1958, encore une enquête de droit commun pour le commissaire qui est confronté à un meurtre du jeune amant d'une dame d'un âge certain. San-a conduit l'enquête avec brio et l'humour habituel avec un Bérurier discret et un Pinaud quasi invisible. Un bon San-A, sans plus.

Bonjour à tous ! La lecture d'un San Antonio c'est la garantie de passer un moment léger. Loin des canons actuels du thriller, San Antonio se contente de délivrer une enquête cousue de fil blanc, avec bien quelques rebondissements mais sans jamais affoler notre palpitant.

Toutefois, cette enquête policière simpliste a le mérite d'être parfaitement cohérente du début à la fin.

Pour ne rien gâcher, les personnages sont vraiment bien décrits. La "mémère" maquillée, bijoutée comme un camion volé et attifée comme l'as de pique, on la voit. Les autres protagonistes sont moins clinquants mais tout aussi "vrais". C'est, également, toujours un plaisir de retrouver les personnages récurrents des aventures de San Antonio.

Là où San Antonio, alias Frédéric Dard, excelle c'est dans la maîtrise de son vocabulaire. La finesse n'est pas sa qualité première - quoique dans ce roman, il soit plutôt "soft" - mais son écriture est truffée de jeux de mots, certains évidents, d'autres que l'on ne remarque pas au premier coup d'oeil et, enfin, probablement ceux qu'on ne repère pas du tout. Dans certains des romans de cette série, j'avais vraiment été écoeuré par l'utilisation abusive de l'argot, je trouve que dans cet opus le dosage est bon.

J'aurais aimé une trame plus consistante mais "La vérité en salade" fait le job : simple, efficace, sans prise de tête.

32ème roman de San-Antonio publié en 1958 (dépôt légal 4ème trimestre 1958).

L'histoire se déroule au printemps 1958 (allusion à l'anniversaire de Félicie qui est née au printemps) à Paris et Malmaison sur une durée de 3 jours.

Histoire : Mme Bisemont, dame d'un certain âge, demande de l'aide à San-Antonio car elle a découvert le cadavre de son jeune amant dans sa maison de campagne...

Une bonne intrigue policière malgré les rôles très secondaires de Bérurier et Pinaud.