AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 186 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tugdual Laugier est recruté par un grand cabinet de conseils en investissements dont le maître mot est « confidentialité ». Moyennant un salaire de 7000 euros par mois, Tugdual se retrouve dans un bureau à .. ne rien faire. Ne rien faire sauf jouer avec ses crayons, sa cravate, péter. Oui. Péter. En toute confidentialité. Quoique.
Quand enfin après quelques années de tranquillité, un associé, le « drôle d'oiseau » Relot, vient lui confier la mission de rédiger un rapport sur la Chine, Tugdual se jette à corps perdu dans cette tâche et construit une somme de 1084 pages de rien, de vide, un vide sidéral qui stupéfiera plus d'un lecteur qui tombera sur le dossier colossal.

Je suis partagée dans mon ressenti sur ce roman.
Que le personnage de Tugdual m'a agacé ! Il n'est pas seulement paresseux. Il est aussi égocentrique, suffisant, vantard, geignard et j'en passe… Ses échanges avec sa compagne qui sont censés être drôles font d'abord vaguement sourire, puis deviennent vite lassants voire énervants.
Quant au Relot… Si je comprends la notion de comique de répétition ses « zozozo » « ding, ding, dong » ont fini par vraiment m'exaspérer.
Pourtant, sur le fond il a quand même quelque chose ce roman…
Le vide…. Vide du rapport bien sûr, vide de la vie de Laugier qui s'en contente bien puisqu'il est payé grassement pour le combler avec rien, vide des couloirs et bureaux de la société Michard, la vacuité de notre société qui est fondée sur l'argent qui ne repose sur rien si ce n'est la confiance qu'on peut lui accorder, le vide de la télé dans laquelle se réfugie la pauvre commissaire porteuse elle aussi d'un dossier vide, le vide de youtube…
Oui, je sais avec rien on ne va pas loin et pourtant…
Commenter  J’apprécie          294
Mais que renferme cet "excellent rapport chinois" de mille quatre-vingt-quatre pages, remis par Tugdual ( prénom breton avant que vous ne me posiez la question ) Laugier à son employeur le "Cabinet Michard & Associés".
Et qui est ce Tugdual Laugier qui semble tout à coup intéresser beaucoup de monde, à savoir Bertrand Pelot, son supérieur hiérarchique, le chinois Dong, destinataire du rapport et la commissaire Brigitte Fratelli.
Ce monsieur, est un peu, beaucoup, imbu de sa personne, macho sur les bords, employé modèle, mari fidèle, fabuleux rédacteur ( selon lui ).
Cela suffit-il à en faire un héros admirable ?
Et bien non.
Avec énormément d'humour et de dérision Pierre Darkanian décortique la naissance et la destinée incroyable de ce rapport.
Commenter  J’apprécie          210
Cela commence par une scène de recrutement particulièrement absurde que je ne vous raconterai pas. le jeune Tugdual Laugier n'a pas vraiment compris ce qu'il sera censé faire dans le cadre du poste obtenu après cet entretien, si ce n'est qu'il doit respecter la plus grande confidentialité, et ne pas rien évoquer des dossiers qu'il traitera, ni sympathiser avec ses collègues.
Mais de dossiers à traiter, on ne lui en propose aucun ! Quant aux collègues, ils sont presque invisibles, et les journées sont longues à ne rien faire !
Ce roman s'avère la plupart du temps amusant, oui, mais pas au point de rire aux éclats tout du long comme l'annoncent certaines critiques dans la presse. On peut le rapprocher de L'hôtel de verre, d'Emily St John Mandel, il se déroule aussi en 2008 et le système dénoncé ressemble fort à celui de l'affaire Madoff ou d'autres citées en passant au cours du roman. On peut estimer que la quatrième de couverture ne parle pas vraiment du roman, elle n'en montre qu'une facette, mais pourquoi pas ? Sinon, les deux idiots engagés par le cabinet Michard se comportent comme des Bouvard et Pécuchet contemporains, il est difficile de ne pas sourire à leur balourdise, et de passer finalement un bon moment en leur compagnie.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          130
Un livre divertissant, très amusant par moments, avec Tugdual Laugier, au prénom improbable qui en fait déjà un être à part, donc, notre héros, si l'on peut dire, se retrouve à 25 ans obtenir un travail où il est payé à ne rien faire pendant trois ans sans que cela ne l'affecte, on suit ses pensées d'une prétention et d'une muflerie cocasses ( principalement à l'égard de la "pauvre" Mathilde, sa compagne). Tugdual aurait dû se méfier lors de l'entretien d'embauche où il est resté sans rien faire dégustant d'excellentes chouquettes, seul souvenir pour lui de ce moment. Bref, on est plutôt au début dans un roman de l'absurde , dans les bureaux, il n'y a guère qu'un autre consultant, fonction pour laquelle Tugdual a été embauché. Mais un jour, un "chef" dont il n'a entendu que la voix, Relot, vient lui confier un rapport, qui doit porter sur la présence économique de la Chine en Europe, et encore je clarifie car en fait le personnage principal ne sait pas vraiment sur quoi doit porter sur rapport. En discutant avec Mathilde qu'il écrase de son mépris grotesque (mais c'est drôle), il trouve un début d'idée ; grâce à des notes de bas de page et Wikipédia il pond un rapport de 1080 pages, indigestes et illisibles, des passages nous sont proposés plus loin dans le livre.
Sans dévoiler l'intrigue, la partie centrale du livre déçoit car on quitte cette fable au trait très appuyé pour glisser vers autre chose dont le ton, même s'il reste caustique, devient plus grave comme si on retournait vers une réalité sordide : les sociétés écrans, dont les explications appesantissent grandement le roman et ce n'est plus drôle du tout, d'ailleurs notre héros disparaît du récit à ce moment-là. La fin revient dans la verve du début heureusement.
Le récit incite à réfléchir au vide abyssal de tous ces agissements, le rapport devenant un objet maudit qui renvoie à l'inanité de tout, mais cet aspect n'est pas vraiment en accord avec le ton du début et de la fin du livre avec des scènes vraiment très amusantes comme devant le juge avec l'avocat Zorreau ( qui s'annonce en chantant "Zorro est arrivé") qui se met à réciter le Bateau ivre de Rimbaud au grand dam de tous.
Un roman qui laisse une impression contrastée et on se demande pourquoi l'auteur a éprouvé le besoin de rendre son récit pesant en le raccrochant à des préoccupations économiques énoncées de façon technique et rébarbatives. Dommage !
Commenter  J’apprécie          60
Tugdual Laugier, frais émoulu d'une grande école de commerce, imbu de lui même et rempli de vide, est embauché pour le mirifique salaire de 7000 € mensuels par un cabinet conseil.
On le lui a bien répété pendant le séminaire de formation initiale : la confidentialité est impérieuse, la fraternité entre collègues est proscrite et le 8ème étage, celui de la direction, est strictement interdit aux consultants.
Obéissant, il ne s'y risque pas et, pendant trois ans, se réjouit de soin salaire et de ses bonus de fin d'années sans qu'il n'ait rien produit ! Loin de succomber au bore-out, il s'occupe en comptant des crayons, prenant de très longues pauses déjeuner et soumettant sa gentiile fiancées n lui assénant en permanence des réflexions sur la chance qu'elle a de vivre avec lui et de profiter de ses largesses.
Mais un beau jour, on lui demande un rapport, destiné aux commanditaires chinois, plus gros clients du cabinet !
Le sujet, c'est à lui de le trouver, il faut favoriser les investissements chinois en France
Et Tugdual écrit,ou plutôt copie-colle, tout ce qu'il trouve ayant un rapport plus ou moins éloigné de la Chine. Fini son grand oeuvre fait 1084 pages !
1084 pages de vide ...
1084 pages qui épuiseront policiers et magistrats chargés de déterminer s'il y a blanchiment d'argent, arnaque financière à la Madoff ou ... simplement du vent !
Un roman féroce contre le monde des consultants en management et autres cabinets conseil ...
Un "héros" détestable à souhaits
Un roman qui me laisse un goût étrange, une sorte d'ovni littéraire qui ne m'a globalement pas emballée, ni par les personnages, ni par l'écriture, par moments un peu décousue ...

Lien : http://les-lectures-de-bill-..
Commenter  J’apprécie          40
Sympa, acceptable si vraiment vous êtes en rade sans aucun accès à quoi que ce soit d'autre, mais souffrant de plusieurs problèmes :
- la caractérisation de Tugdual est trop plate et unidimensionnelle. Je l'ai trouvé antipathique ni vraiment très drôle. Il vit ses péripéties sans réactions, et l'identification, à tout le moins l'implication émotionnelle, aurait bénéficiée d'un objectif et d'une motivation. Alors oui, j'ai bien compris que ce n'était pas le propos du bouquin, mais c'est justement pour ça que ce bouquin-ci tombe à plat. A contrario, les personnages les plus interessants étaient ceux dont la psychologie était un peu plus fouillée : Zhou, quand on parle de son nihilisme, et l'avocat français qui évoque son père artisan.
- la structure : trop inégale ! La vie professionnelle de Tugdual était ininteressante et longue. L'enquête aurait due commencer plus tôt, distiller des phrases d'accroches dans le premier acte.
Bref, 2,5/5.
Commenter  J’apprécie          20
Un roman de l'absurde...
Le personnage central du roman, Tugdual Laugier, est recruté pour un job très mystérieux ou il lui sera demandé de rédiger des rapport dans le plus strict secret et selon des règles très établies. Se sentant mit en avant et complètement destiné à ce travail il va attendre et attendre et attendre de voir son premier rapport lui être demandé. le fameux rapport chinois dont le nombre de pages ne vous échappera pas est un "monument" et lui ouvre de nouveau des perspectives mais pas forcément celles qu'il avait espéré...
Ce roman m'a fait beaucoup rire, m'a fait lever les yeux au ciel et une fois fini je ne sais pas trop quoi en penser... Je ne me suis pas ennuyée mais le rythme ne m'a pas tenue éveillée non plus. L'auteur joue avec les mots, avec les alternances de situations pour nous donner envie d'aller au bout et de savoir réellement ce qu'est ce fameux rapport chinois. Il nous interroge aussi sur le bien fondé de certains jobs et leur réel impact sur le monde.
Perso je ne suis pas sûre que j'aurai tenu aussi longtemps dans cette boite!!
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (436) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20258 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}