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EAN : 9782804603083
344 pages
La Renaissance du Livre (12/10/1999)
3.5/5   2 notes
Résumé :
In-4, relié, couv. illustrée rempliée, photographies en couleurs, 344pp. TB
Que lire après James Ensor 1860-1949. 'Exposition, Bruxelles, musées royaux des Beaux-Arts 23 septembre, 1999-28 février 2000Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
James Ensor (1860-1949), né à Ostende, mort à Ostende ..

James Ensor pas trop mal avec ses sarcasmes et ses masques, sa carte de visite indéniablement. Quand il fait son autoportrait qui est présent ici en converture du livre d'expo, il se voit assez nettement au milieu d'une débauche de masques, univers de sous-sols à la Dostoïevski, du rire sardonique aux larmes facétieuses.

Mais pourquoi donc s'enfermer ainsi dans ce monde effrayant où tout n'est que malice, dérision ? A ne pas s'y tromper ses factures sont des masques humains sur des morts qui ont déjà du vécu si je puis dire, des squelettes, des revenants, et lui Ensor quand il pose au milieu de ceux-là on le reconnait, il est parfaitement identifiable, avec son visage humain qui contraste ! Lui pourtant plutôt bien né dans cette riche ville d' Ostende du 19 e siècle ? Pourquoi cette obsession funeste, lui qui a vécu en chevauchant deux siècles. arrivant dans le second de sa toute puissance créatrice pour y voir les horreurs à grande échelle ? Non même pas, à vrai dire son cheminement est plus personnel, l'enfance est bien présente, la mort, l'illusion .. Une forme sous jacente de mal dans sa peau, le souvenir d'être moqué par ses condisciples sans doute jaloux de son comportement atypique, à lui l'artiste déjà !.. Il déclinera de cet état un anarchisme bien teinté qui sera remarqué dans la société bien pensante d'Ostende où il aura vécu pendant pratiquement toute sa vie. le rapport du jeune homme James Ensor envers son siècle était dans le même ordre d'esprit que le jeune poète regretté Keats entretenait avec les conservateurs : c'était forcément pas bon, même si c'était génial, mais autant si c'est la postérité qui va plébiciter le poète, c'est le peintre lui-même qui va arriver à s'imposer à ses pairs moyennant une belle opiniâtreté. Je tente la comparaison parce qu'ils étaient tous les deux issus de père anglais. Je dis ça, mais combien d'artistes précurseurs ont souffert de préjugés de la classe dominante conservatrice !..

Je lis dans sa bio qu'il laisse une oeuvre expressionniste originale. Oui je crois que les fondateurs du courant Die Brücke vont percer grâce à des peintres comme Ensor, Munch et Van Gogh. il aura donc été pour quelque chose dans la naissance de l'expressionnisme, ainsi que du surréalisme, et fauvisme avec bien entendu ! C'est fort pour le garçon ! On ne dira jamais assez de la valeur ajoutée de ces peintres géniaux ! On lui doit bien une messe !

Le père de James, anglais ingénieur de formation sombrera dans l'alcoolisme et l'héroïne ! Sa mère, flamande, vend notamment des masques de carnaval dans sa boutique. La vocation de James explosera dans les années 80, la période est sombre mais créatrice. Il se verra refuser des accès aux expos, aux salons, alors que le talent qu'il proposait aux bourgeois de la profession résonnait là comme une expertise ; il nourrira ainsi sa rancoeur par des tableaux rutilants ..

Vraiment il faut voir James Ensor, et plus encore sa palette bien à lui qui crachait le feu entre ses congénères qui n'étaient pas moins, je le rappelle, que les monstres sacrés de Munch et de van Gogh.

J'avais écrit ici un jour qu'un peintre m'avait réconcilié par sa façon avec les masques africains que je déteste, et encore plus mon chien de l'époque, c'est Basquiat. Mais je me dois de corriger mon antienne en disant qu' Ensor n'est pas mal non plus avec ses masques qui sont ici un symbole, une surréalité !..
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Vidéo de James Ensor
10 mars 2010 :
Mot de l'éditeur : Philippe Dutilleul trouve autant de raison daimer la Belgique que de motifs de la détester. le délitement du pays le désole. Il livre ici un portrait acide de ce pays où rien ne va tout à fait comme cela devrait, où lon sest habitué à vivre de petits arrangements. Un pays miné non seulement par les tensions nationales et les querelles communautaires, mais par un passé chargé daffairisme, de fraudes, de scandales jamais vraiment élucidés, comme laffaire Dutroux ou celle des tueurs du Brabant-Wallon
Le réalisateur du tonitruant « Tout ça ne nous rendra pas la Belgique » stigmatise une opinion publique amorphe, manipulées par les ambitions politiciennes des uns, assommée par la médiocrité des autres. Il renvoie dos à dos les autruches wallones et les incendiaires flamands. Il sinsurge contre un pays qui senferme peu à peu dans une logique dapartheid. Il peste contre un roi à la petite semaine qui na ni la carrure de son père ni celle dun Juan Carlos en Espagne.
Pourtant, assure-t-il, le Royaume de Belgique pourrait être formidable. le pays de Rubens, Ensor et Magritte, de Brel et dHugo Claus, des frères Dardennes et Jacko van Dormel, de Frankin et Geluck ne manque ni de talents ni dhumour. La Belgique, écrit Dutilleul, cest aussi un art de vivre, une bonhomie, une forme de simplicité, voire un goût du burlesque qui se moque du complexe de supériorité du voisin français
Lauteur Philippe Dutilleul, journaliste à la RTBF, est lun des réalisateurs du fameux magazine « Strip Tease » devenu aujourdhui « Tout ça (ne nous rendra pas le Congo) ». Il sinscrit dans une tradition du journalisme social, insolent, dérangeant. le 13 décembre 2006, il stupéfiait la Belgique avec un reportage fiction annonçant la scission du pays.
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