La Chèvre de monsieur Seguin

Relu en cette journée pluvieuse La Chèvre dans les éditions Nelson de 1932. J'y découvre avec étonnement l'histoire d'une jeune fille encore sous tutelle, tentée par des aventures illicites hors mariage et punie de sa désobéissance : voir la rencontre avec les chamois "galants", après que Blanquette se soit saoulée de fleurettes, voir aussi la mort de Blanquette et sa fourrure blanche tachée de sang, symbole du viol, de la perte de la virginité. La Chèvre, comme le Chaperon rouge serait donc un conte de mise en garde à l'usage des filles, je n'y avais jamais pensé.... J'aime les journées pluvieuses.

Ah que j'ai détesté cette histoire!, elle reste un souvenir traumatique de lecture d'enfance. Encore aujourd'hui je ne peux la lire sans être bouleversée, si je le pouvais je brûlerai tous les exemplaires de cette horreur. Ame sensible s'abstenir

J'ai voulu m'atteler à ce monument de la littérature française après en avoir entendu beaucoup de bien de la part de mes "amis". Qu'elle ne fut pas ma (mauvaise) surprise en découvrant qu'il s'agissait d'un ouvrage d'une violence inouïe et sans une once de morale.
Le personnage principale, Monsieur Seguin, un honnête travailleur se voit frapper d'un grand malheur lorsque sa chèvre "Blanquette" prend la fuite pour fuir la ferme. On est bien sur une allégorie EVIDENTE des opprimés qui fuyaient les dictatures totalitaristes dans les années 30 pour s'envoler vers le fameux monde libre, mais qui souvent se retrouvait face à une réalité bien plus dure que ce qu'ils imaginaient.
Or, dans ce bouquin, on ne voit aucun développement du personnage de Blanquette, qui reste une chèvre et qui (attention spoiler) se fait fumer la gueule à la fin. Aucune morale, rien d'intéressant à retenir, j'ai mis une étoile car c'est la note minimum qu'on pouvait mettre sur ce site.
Très décu