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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Souliko " petite âme" désigne la Géorgie.

La mer Noire nous raconte l'histoire de l'exil, l'exil d'un pays qu'on doit fuir sans rien emporter du jour au lendemain. Ce déchirement intense dont beaucoup ne savent pas comment faire pour y survivre.
Tamouna, notre héroïne y parvient par la mémoire, ces fragments qui remontent à la surface comme l' écume de la mer qui se fracasse contre la grève, la mer Noire.
Tamouna nous livre sa vie, au gré de l'Histoire , de sa petite histoire, elle a 15 ans, elle découvre l'amour avec Tamaz qui sera cet amour absolu pour la vie au bord de la mer Noire.
Elle est à Paris, dans un exil non choisi, elle construit sa vie peu à peu entourée des siens.
Seul, son père péri dans cette tragédie de la grande Histoire, en Géorgie, pour préserver son idéal.
Elle en garde une cicatrice, un trou qu'on ne sait combler, même avec sa sœur, le père est devenu un absent, on ne prononce plus son nom.
Un beau petit roman ou l'émotion affleure à plus d'une page, l'amour restant le maître des lieux. Cette ultime rencontre avec Tamaz pour son anniversaire nous bouleverse.


" Tu es très belle, dit-il, tu es une belle vieille dame, j'étais sûr que tu le serais.
À la Géorgie et à toi, l'amour de ma vie, dit-il"

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Histoire de vie et d'amour qui m'a fait découvrir la « საქართველო », la Géorgie, un pays de moins de cinq millions d'habitants, avec des noms qu'on ne sait pas prononcer, avec une langue et même une écriture qui lui est propre.

Le jour de son 90e anniversaire, une femme repense à sa vie, son enfance à Tbilissi, les vacances au bord de la mer Noire, son premier amour. Puis c'est la fuite en France lorsque le pays est envahi par les bolcheviques, les difficultés de l'immigration, avec de loin en loin l'image de son amoureux.

Et la vie qui continue, des amitiés, des mariages, des enfants…

Une simple histoire d'amour qui ajoute cependant ce pays sur ma carte du monde, mieux que ne l'ont fait les catastrophes des nouvelles télévisées…
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Aujourd'hui c'est un grand jour pour Tamouna.Elle s'apprête à fêter ses 90 ans entourée de toute sa famille et ils sont nombreux ceux qui seront là. mais celui qu'elle attend surtout c'est Tamaz son grand amour, il a promis de venir.
Tamouna est une vieille dame qui passe tout son temps dans son fauteuil , sous assistance respiratoire.Assise en attendant la fête , son esprit part en voyage , les souvenirs de sa Georgie natale sont toujours aussi présents.Nous la suivons enfant , jeune fille dans les rues de Tbilissi et celles de Batoumi, dans le bateau qui les emportent en Europe fuyant l'arrivée des Russes.Nous la retrouvans jeune femme émigrée, apatride dans les rues de paris , mère de famille ....
Kéthévane Davrichewy, née en France de parents venus de Georgie , nous raconte avec beaucoup de talent la vie de cette communauté qui malgré les malheurs , l'exil , garde joie de vivre ,l'envie,de faire la fête , de conserver sa langue , ses traditions .
Très joli roman , plein de tendresse , d'amour ,d'espoir .QU'ils sont beaux Tamouna et Tamaz au soir de leur vie , toujours aussi épris l'un de l'autre malgré les années et les séparations.
Pour moi juste le regret de n'avoir pas eu un lexique avec la traduction des mots en géorgien dans le texte.
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Une très vielle femme arrivée au crépuscule de sa vie se souvient. Des derniers instants vécus dans son pays natal à ce jour, celui où elle fête ses 90 ans, elle déroule le fil de son histoire évoquant petits et grands événements, joyeux ou malheureux qui ont fait son quotidien. Sa voix teintée d'une douce nostalgie au début du récit devient de moins en moins chargée d'émotion pour devenir presque atone en fin de roman. Elle est comme une bougie presque éteinte mais dont la flamme palpite encore à la pensée de son premier amour, le seul homme qu'elle a aimé.
D'habitude je n'apprécie pas particulièrement les histoires d'amour mais celle de Tamouna et de Tamaz m'a touchée par son côté singulier. C'est un bel amour immortel, indestructible, qui a su traverser toutes les épreuves. Un amour comme on aimerait qu'il en existe plus souvent..
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Tamouna s'apprête à fêter ses 90 ans en famille. Un jour d'autant plus exceptionnel qu'est annoncé pour le repas son amour de jeunesse, Tamaz. Très troublée, en cette longue journée d'attente et de préparatifs, Tamouna laisse cours à ses pensées…

Tout en délicatesse, ce roman envoûtant s'équilibre subtilement entre deux temps de narration. Les souvenirs émouvants de Tamouna rejoignent un présent presque apaisé, même s'il est perturbé par l'attente de l'amour d'une vie. C'est une très belle histoire d'amour et un poignant récit sur l'exil. Tout en pudeur, en retenue, ce destin de femme fait écho à celui de bon nombre d'apatrides d'hier et d'aujourd'hui. Et pourtant, et heureusement, désir et joie demeurent.
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Une narration douce et mélancolique, au cours de laquelle Tamouna évoque son amour d'antan, celui qu'elle attend depuis qu'elle a 15 ans. Ils se sont "ratés" et pourtant, aucune amertume chez Tamouna qui, à 90 ans, attend Tamaz et se souvient... de son enfance en Géorgie, de l'exil, de la vie en France, dure parfois... Un beau récit dont la force est de restituer le quotidien d'une communauté d'exilés suspendue au temps d'un impossible retour.
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Tamouna raconte son exil. Elle fête son anniversaire aujourd'hui. C'est une vieille dame, elle a du mal à se déplacer et a dans son appartement une bonbonne d'oxygène pour « soigner » son emphysème. Au fil des personnes qui arrivent peu à peu dans son appartement (des enfants, ses cousines et cousins, les enfants et petits enfants des uns et des autres) elle se souvient de la Géorgie. En 1918, elle a quinze ans et est obligée de fuir avec son père, sa mère et sa petite soeur Thea (ainsi que de nombreux opposants au régime soviétique). D'une voix très sensible, elle raconte la difficile adaptation à la vie française, le déchirement de n'avoir aucune nouvelle de ses grands parents et de son amour de jeunesse. Plusieurs années plus tard elle rencontrera celui ci, lui aussi exilé en France....
Beaucoup de nostalgie dans ce roman, ce qui m'a le plus impressionnée dans ce livre est la communauté soudée qui brave courageusement l'exil, le deuil ...malgré les difficultés, ils gardent espoir d'un retour au pays (enfin ceux qui ont connu la Géorgie, les enfants et petits enfants, même s'il ont appris le géorgien, n'envisagent pas d'y faire leur vie quand cela devient possible après la chute du mur de Berlin et de celle de l'Union Soviétique)
En conclusion. : Un petit roman passionnant qui, à travers l'histoire d'une famille géorgienne, nous emmène de la première guerre mondiale à la chute du mur de Berlin.
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Très belle lecture, avec un texte très bien mené. L'histoire est alternée entre le passé et le présent, d'une dame de 90 ans qui nous conte sa vie, son exil de la Géorgie, et son amour impossible.

Beaucoup de pudeur, de tendresse, d'humanité et de chaleur dans cette belle histoire malgré les malheurs que cette famille géorgienne va connaître.

Le livre se lit d'une traite, tant on est happé par cette histoire de famille. Cette envie de savoir si, oui ou non, cet amour amorcé en Géorgie finira pas éclore et s'épanouir avec bonheur.

Une lecture que je dédicace à Sylvaine ;), qui m'a conseillé si gentiment ce livre par un dimanche pluvieux, il fut radieux par ce joli texte.
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Quel plaisir de retrouver la Géorgie après La huitième vie ! Étrangement puisqu'il s'agit d'une autre autrice, ce roman de 200 pages et quelques, écrit dix ans avant, fait comme une branche de personnages secondaires parce que je sais maintenant à quelle époque cette histoire se rattache (l'exil des Géorgiens sociaux-démocrates qui essayèrent de gouverner l'indépendance du pays entre l'empire tsariste et le pouvoir bolchévique) et qu'on y trouve le même type de famille-entité où chacun, chacune garde pour soi ses pensées intimes. Ici, c'est par les souvenirs d'une arrière grand-mère, partie brutalement vivre en France alors qu'elle était adolescente - des souvenirs d'amour et d'absence - et par une écriture douce et simple qu'on se glisse dans ce pays que j'aime un peu désormais, sans le connaitre.
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Consacré à la vie d'une aïeule d'origine géorgienne, Tamouna, ce roman retrace par petites touches, en alternant les chapitres évoquant le passé puis le présent, le destin d'une famille d'exilés politiques qui ont dû fuir la Géorgie au moment de l'invasion de leur pays par les Russes puis les Soviétiques. Dans l'atmosphère chaleureuse d'une communauté installée à Paris mais attachée à ses traditions, il s'agit aussi de suggérer les sentiments pudiques de l'héroïne pour son amour d'adolescence, Tamaz, exilé géorgien lui aussi, mais dont la vie va la séparer.
Une écriture très simple, une évocation attachante du destin d‘une femme par delà les aléas de l'Histoire, peinture d'une communauté très soudée où le pays rêvé prend parfois le pas sur le la Géorgie réelle, ce roman est d'une lecture aisée et l'intérêt y est maintenu par les péripéties d'une vie particulière, par la tendresse de sa famille pour Tamouna âgée, et l'attente de la rencontre ultime des deux amants séparés par le destin.
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