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Les rayons du soleil percent à travers les persiennes, la rue est calme, Pacha guette sa maîtresse et attend patiemment que celle-ci se lève pour lui donner ses croquettes. Mais Tamouna a bien d'autres pensées en tête. Elle fête aujourd'hui ses 90 ans et, pour cette occasion, elle a réuni sa famille et quelques amis. Ses enfants et petits-enfants seront de la fête évidemment mais, surtout, elle espère la venue de Tamaz, son amour de jeunesse. Elle se rappelle, alors qu'elle n'avait que quinze ans, de ce jeune homme dont elle tomba amoureuse sur les bords de la mer noire et malgré toutes ces années passées sans lui , elle se rend compte que cet amour demeure encore aujourd'hui. Malgré le mari et les enfants, elle n'a cessé de penser à lui. Elle se rappelle aussi l'enfance en Géorgie, l'exil pour fuir le gouvernement russe, le combat que menait son papa contre le pouvoir en place, les cousins et cousines au cours des étés passés à Batoumi, l'arrivée en France, la difficulté de s'intégrer, sa famille restée au pays qui lui manquait tant et cette vie nouvelle qu'il a fallu réinventer. C'est pleine d'appréhension, de joie et de peur qu'elle attend le retour de son bien aimé...

L'on suit Tamouna au cours de ce jour anniversaire, l'on écoute son histoire, son enfance et son amour pour Tamaz. Oscillant entre le passé et le présent, ce récit dépeint avec nostalgie et tendresse la vie de la vieille femme, aujourd'hui malade. Entre les séparations, les deuils, les non-dits ou les déchirements, la jeune femme contrainte de quitter son pays devra faire face aux épreuves. Ce roman, à la fois empli de tendresse et de mélancolie, se veut avant tout une belle leçon d'histoire puisque l'auteur fait ici référence à ses grand-parents, eux-mêmes forcés de fuir leur pays. Tout en retenue et finesse, ce roman à l'écriture poétique est émouvant et juste.

Plongez dans La mer noire...
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Souliko " petite âme" désigne la Géorgie.

La mer Noire nous raconte l'histoire de l'exil, l'exil d'un pays qu'on doit fuir sans rien emporter du jour au lendemain. Ce déchirement intense dont beaucoup ne savent pas comment faire pour y survivre.
Tamouna, notre héroïne y parvient par la mémoire, ces fragments qui remontent à la surface comme l' écume de la mer qui se fracasse contre la grève, la mer Noire.
Tamouna nous livre sa vie, au gré de l'Histoire , de sa petite histoire, elle a 15 ans, elle découvre l'amour avec Tamaz qui sera cet amour absolu pour la vie au bord de la mer Noire.
Elle est à Paris, dans un exil non choisi, elle construit sa vie peu à peu entourée des siens.
Seul, son père péri dans cette tragédie de la grande Histoire, en Géorgie, pour préserver son idéal.
Elle en garde une cicatrice, un trou qu'on ne sait combler, même avec sa sœur, le père est devenu un absent, on ne prononce plus son nom.
Un beau petit roman ou l'émotion affleure à plus d'une page, l'amour restant le maître des lieux. Cette ultime rencontre avec Tamaz pour son anniversaire nous bouleverse.


" Tu es très belle, dit-il, tu es une belle vieille dame, j'étais sûr que tu le serais.
À la Géorgie et à toi, l'amour de ma vie, dit-il"

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Histoire de vie et d'amour qui m'a fait découvrir la « საქართველო », la Géorgie, un pays de moins de cinq millions d'habitants, avec des noms qu'on ne sait pas prononcer, avec une langue et même une écriture qui lui est propre.

Le jour de son 90e anniversaire, une femme repense à sa vie, son enfance à Tbilissi, les vacances au bord de la mer Noire, son premier amour. Puis c'est la fuite en France lorsque le pays est envahi par les bolcheviques, les difficultés de l'immigration, avec de loin en loin l'image de son amoureux.

Et la vie qui continue, des amitiés, des mariages, des enfants…

Une simple histoire d'amour qui ajoute cependant ce pays sur ma carte du monde, mieux que ne l'ont fait les catastrophes des nouvelles télévisées…
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Aujourd'hui c'est un grand jour pour Tamouna.Elle s'apprête à fêter ses 90 ans entourée de toute sa famille et ils sont nombreux ceux qui seront là. mais celui qu'elle attend surtout c'est Tamaz son grand amour, il a promis de venir.
Tamouna est une vieille dame qui passe tout son temps dans son fauteuil , sous assistance respiratoire.Assise en attendant la fête , son esprit part en voyage , les souvenirs de sa Georgie natale sont toujours aussi présents.Nous la suivons enfant , jeune fille dans les rues de Tbilissi et celles de Batoumi, dans le bateau qui les emportent en Europe fuyant l'arrivée des Russes.Nous la retrouvans jeune femme émigrée, apatride dans les rues de paris , mère de famille ....
Kéthévane Davrichewy, née en France de parents venus de Georgie , nous raconte avec beaucoup de talent la vie de cette communauté qui malgré les malheurs , l'exil , garde joie de vivre ,l'envie,de faire la fête , de conserver sa langue , ses traditions .
Très joli roman , plein de tendresse , d'amour ,d'espoir .QU'ils sont beaux Tamouna et Tamaz au soir de leur vie , toujours aussi épris l'un de l'autre malgré les années et les séparations.
Pour moi juste le regret de n'avoir pas eu un lexique avec la traduction des mots en géorgien dans le texte.
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Une très vielle femme arrivée au crépuscule de sa vie se souvient. Des derniers instants vécus dans son pays natal à ce jour, celui où elle fête ses 90 ans, elle déroule le fil de son histoire évoquant petits et grands événements, joyeux ou malheureux qui ont fait son quotidien. Sa voix teintée d'une douce nostalgie au début du récit devient de moins en moins chargée d'émotion pour devenir presque atone en fin de roman. Elle est comme une bougie presque éteinte mais dont la flamme palpite encore à la pensée de son premier amour, le seul homme qu'elle a aimé.
D'habitude je n'apprécie pas particulièrement les histoires d'amour mais celle de Tamouna et de Tamaz m'a touchée par son côté singulier. C'est un bel amour immortel, indestructible, qui a su traverser toutes les épreuves. Un amour comme on aimerait qu'il en existe plus souvent..
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Tamouna s'apprête à fêter ses 90 ans en famille. Un jour d'autant plus exceptionnel qu'est annoncé pour le repas son amour de jeunesse, Tamaz. Très troublée, en cette longue journée d'attente et de préparatifs, Tamouna laisse cours à ses pensées…

Tout en délicatesse, ce roman envoûtant s'équilibre subtilement entre deux temps de narration. Les souvenirs émouvants de Tamouna rejoignent un présent presque apaisé, même s'il est perturbé par l'attente de l'amour d'une vie. C'est une très belle histoire d'amour et un poignant récit sur l'exil. Tout en pudeur, en retenue, ce destin de femme fait écho à celui de bon nombre d'apatrides d'hier et d'aujourd'hui. Et pourtant, et heureusement, désir et joie demeurent.
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Une narration douce et mélancolique, au cours de laquelle Tamouna évoque son amour d'antan, celui qu'elle attend depuis qu'elle a 15 ans. Ils se sont "ratés" et pourtant, aucune amertume chez Tamouna qui, à 90 ans, attend Tamaz et se souvient... de son enfance en Géorgie, de l'exil, de la vie en France, dure parfois... Un beau récit dont la force est de restituer le quotidien d'une communauté d'exilés suspendue au temps d'un impossible retour.
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Comment reconstruire sa vie lorsque l'on quitte son pays de force face à l'arrivée des bolchéviques?
C'est le thème de ce livre. Savoir s'adapter à ce brutal changement sans oublier ses racines, ses traditions.

Au fil de cette journée d'anniversaire passée en compagnie de Tamouna qui fête ses 90 ans. Nous découvrons une femme de caractère qui a dû suivre sa famille en abandonnant sa maison, ses grand-parents et son amour de jeunesse pour s'adapter à la vie parisienne aux côtés de la communauté d'exilés géorgiens.
On a le plaisir de rencontrer une communauté soudée, joyeuse même dans la détresse.
D'une très belle écriture, ce livre nous transporte dans cette communauté à travers le portrait de Tamouna.
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Très déçue par ce livre.Ecrire sur l'exil, multiplier les retours en arrière, ne fait pas forcément un bon roman,Il y a certes beaucoup de pudeur mais cette réserve ne force pas l'empathie pour les personnages, particulièrement pour son héroïne qui fête ses 90 ans en France et qui se souvient de sa vie , et de la Géorgie qu'elle a quittée avec ses parents pour des raisons politiques.Le livre déroule des moments importants de la vie de l'héroïne, particulièrement la rencontre qui a marqué sa vie, comme si sa vie n'avait été que ces moments rarissimes et éphémères, assez cependant pour une idéalisation d'où surgit la nostalgie...
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Tamouna raconte son exil. Elle fête son anniversaire aujourd'hui. C'est une vieille dame, elle a du mal à se déplacer et a dans son appartement une bonbonne d'oxygène pour « soigner » son emphysème. Au fil des personnes qui arrivent peu à peu dans son appartement (des enfants, ses cousines et cousins, les enfants et petits enfants des uns et des autres) elle se souvient de la Géorgie. En 1918, elle a quinze ans et est obligée de fuir avec son père, sa mère et sa petite soeur Thea (ainsi que de nombreux opposants au régime soviétique). D'une voix très sensible, elle raconte la difficile adaptation à la vie française, le déchirement de n'avoir aucune nouvelle de ses grands parents et de son amour de jeunesse. Plusieurs années plus tard elle rencontrera celui ci, lui aussi exilé en France....
Beaucoup de nostalgie dans ce roman, ce qui m'a le plus impressionnée dans ce livre est la communauté soudée qui brave courageusement l'exil, le deuil ...malgré les difficultés, ils gardent espoir d'un retour au pays (enfin ceux qui ont connu la Géorgie, les enfants et petits enfants, même s'il ont appris le géorgien, n'envisagent pas d'y faire leur vie quand cela devient possible après la chute du mur de Berlin et de celle de l'Union Soviétique)
En conclusion. : Un petit roman passionnant qui, à travers l'histoire d'une famille géorgienne, nous emmène de la première guerre mondiale à la chute du mur de Berlin.
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