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3,38

sur 336 notes
Voilà ce qui arrive quand on attend beaucoup d'un livre. Car "les séparées" est au final une déception. L'histoire d'Alice et Cécile avait de quoi nous toucher.
Une amitié qui semble indestructible et puis petit à petit le ver qui s'immisce au milieu du fruit, des non-dits, un détachement qui arrive avec l'heure des conjoints et des enfants. Puis la coupure nette, douloureuse même si les apparences font penser le contraire. Jusqu'au rebondissement final.
Davrichewy manque sa cible ou le roman devrait nous toucher, nous emporter, il nous laisse derrière la porte, l'écriture est simple, simpliste ?, la répétition des prénoms est franchement agaçant, et puis surtout le plus décevant c'est qu'on éprouve aucune empathie pour nos deux héroines.
Les souvenirs s'égrènent sans que l'émotion vienne pointer son nez.
Et c'est à la fois triste et bien dommage.
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Quand s'ouvre le roman, le 10 mai 1981, Alice et Cécile ont seize ans. Trente ans plus tard, celles qui depuis l'enfance ne se quittaient pas se sont perdues. Les chapitres se succèdent et c'est la voix de ces jeunes filles aujourd'hui quinquagénaires qui déroule, chacune à leur tour, le fil de leur histoire.

Quels sont ces secrets qui ont fini par les éloigner l'une de l'autre ?

Kéthévane Davrichewy nous amène à réfléchir à un sentiment que nous avons toutes ressenties un jour : celui de la perte inéluctable d'un ami ou une amie d'enfance. Peut-on tout se confier ? Y a-t-il des barrières que l'on ne peut franchir ? Des questions qui conduisent Alice et Cécile mais aussi nous lecteurs, à une recherche intime et à la découverte, petit à petit, des secrets les plus enfouis de la jeunesse.

Magnifiquement bien écrit !

Aude
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Toi aussi certainement, quand tu étais enfant ou adolescente tu as cru trouver ton amie pour la vie, entre vous c'était à la vie à la mort. Et puis l'éloignement, des choix opposés, la vie simplement ont fait que progressivement vos routes se sont séparées et que vous vous êtes perdues de vue, ou peut-être la rupture a-t-elle été plus brutale, une dispute, des points de vue devenus inconciliables, une trahison, un homme peut-être. Dans ce cas tu te reconnaitras dans les mots si justes de Kéthévane Davrichewy (auteur du déjà très beau "La Mer Noire"), et tu sentiras se réveiller ce petit noeud de regrets au fil des pages de ces "Séparées". Alice et Cécile se sont "reconnues" dès la petite enfance et ont été tout l'une pour l'autre pendant des décennies. Mais la fusion a fini par engendrer la lassitude, des secrets, une accumulation de rancune... Trente ans après, chacune se souvient, l'une se remémorant leur jeunesse en feuilletant les pages d'un livre, l'autre du fond du coma dans lequel un accident l'a plongée, et essaye de comprendre à quel moment la séparation a eu lieu, et ce qui a pu provoquer la fin d'une telle amitié. Un très, très joli livre dont j'ai bien failli annoter chaque page tant ces petites phrases touchent au coeur.
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Avec des ingrédients ayant tout pour me plaire : époque et évènements vécus, similitude de situations, thèmes qui me sont chers....., j'ai ouvert ce livre pensant me régaler. D'autant que les critiques sont presque toutes plus qu'élogieuses

Or j'ai été déçue. C'est fouillis, difficile de savoir qui parle, à quelle période. le style n'a rien d'exceptionnel. Et surtout, aucune émotion, aucun attachement aux personnages. Une déception.
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Alice et Cécile. Cécile et Alice. L'amitié érodée par la vie.

En si peu de pages, tout est dit. L'écriture est fine, fluide, ciselée. Elle entre sans frapper, ouvre une faille, dissèque. Elle résonne, blesse, presse. Épurée et essentielle.

Kéthévane Davrichewy démontre que l'amitié est aussi puissante et ravageuse que l'amour. Des petites touches élégantes et douces amères. Tenter de survivre à sa famille, le poids des secrets, les conséquences des non-dits, la déroute des sentiments. Et au milieu, le lecteur, parfois perdu, souvent ébloui, jamais ennuyé.

Un seul bémol : la fin. Abrupte, elle m'a dérangée par son cliché. Je ne l'ai pas comprise. Et vous ?
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Alice et Cécile étaient les meilleures amies du monde. Elles ne se cachaient rien et vivaient tout à deux. Mais c'était avant : maintenant, les deux femmes mènent leur vie loin l'une de l'autre. « le plus souvent, elle s'efforçait de ne pas penser à Cécile. Ou, au contraire, elle s'y obligeait, car l'oubli était indigne. Peut-être était-il simplement impossible. Leurs vies avaient été trop intimement liées pour que son inconscient la libère. » (p. 15) La merveilleuse amitié a laissé place à la distance et à la rancoeur.
Très vite, on comprend que Philippe, le frère adoré de Cécile, a joué un rôle déterminant dans l'amitié entre les deux filles. « Ce garçon mythifié se mit à hanter Alice. » (p. 33) Si l'on se doute vaguement de la suite, ce n'est que le sommet de l'iceberg. Dans la famille de Cécile, il n'y a que mensonges, secrets et dissimulations. Alice était plus heureuse avec ses soeurs et ses parents soudés. « Elle fut parfaite, adoptant une attitude d'acolyte atone qui resterait la sienne pendant des années. À la lisière de la vie de son amie, elle l'assurait de son soutien et de sa compréhension sans faille. » (p. 39) Les deux gamines, puis adolescentes, vivaient à la fois chez l'une et chez l'autre, chacune toujours présente pour la seconde. « Heureusement que tu existes dit Cécile. / Oui, répondit Alice, heureusement que nous sommes là. » (p. 49)
Mais les voilà, Alice et Cécile, des années plus tard. Elles se sont mariées, ont divorcé et eurent des enfants. Elles se sont éloignées. « Cécile aurait dû savoir qu'Alice n'était pas toujours ce qu'elle paraissait être, tout comme Alice le savait de Cécile. » (p. 103) Mais pour Cécile, le dialogue continue, même s'il n'est qu'intérieur. Dans sa chambre d'hôpital, plongée dans le coma, elle s'adresse à son amie perdue et comble les blancs que les souvenirs d'Alice laissent à chaque page. On refait alors tout le chemin qui a mené à la séparation, on trébuche avec elles sur tous les petits obstacles qui ont consommé la rupture. « Imperceptiblement, l'attention, la tendresse, se sont transformées en irritation, en impatience. » (p. 120) D'un chapitre à l'autre, on entend la voix de Cécile ou l'on se perd dans le récit solitaire d'Alice.
En marge de l'histoire de cette amitié, on revit les années 80 qui, pour certains, furent glorieuses. Glorieuses, elles le sont au moins dans les mémoires. On assiste aux relations amoureuses de jeunes gens qui vivent dans la futilité du contact, mais qui sont avides de créer du lien. J'ai été très sensible aux deux premiers tiers du roman. La fin m'a un peu ennuyée : comme l'impression que l'auteure a accumulé les révélations fracassantes pour relancer un récit qui avançait très bien tout seul.
Mais le noeud de l'histoire me parle profondément. Une amitié sublime et perdue, je sais ce que c'est, d'autant que j'en suis majoritairement responsable. J'ai apprécié la façon dont l'auteure présente la lente décrépitude du lien : les séparations tonitruantes, c'est finalement assez rare. On vit plus souvent un relâchement et une lassitude coupables. Kéthévane Davrichewy offre un récit sensible et pudique finalement convaincant.
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une histoire de copines depuis la plus tendre enfance qui se sont séparées, éloignées sans trop savoir bien pourquoi... la faute à la vie, les enfants, les maris, les non-dits, les sous-entendus, les rancoeurs, les jalousies larvées... Roman de vies en parallèles, à deux voix, Céline et Aline se retrouvent au début du roman, à des moments difficiles de leur vie. Aline vient de demander à son mari de quitter la maison, Céline est hospitalisée suite à un grave accident. le roman essaie de remonter jusqu'au moment où elles se sont séparées... C'est très très bien écrit, avec beaucoup de sensibilité -féminine?- et de pudeur, et au fil de leurs deux vies qui défilent, on se dit que, oui, ça nous est arrivé à nous aussi, de mal comprendre, d'avoir interprété, de s'être éloigné petit à petit, pernicieusement... Pourtant, l'amitié est bien là, dans cette relation fusionnelle qu'elles n'entretiennent plus ou qu'elles ne savent plus entretenir...
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J'ai été intriguée par la quatrième de couverture. Les deux copines de collège sont de plus en plus ensemble, inséparables, trop fusionnelles peut-être et pourtant à l'époque où nous apprenons leur histoire elles ne se voient plus depuis 30 ans. Que s'est-il passé ?
Bêtement j'ai cru que les études à l'étranger pour Alice, pendant que Cécile restait à Paris, leurs métiers plus tard si différents avaient séparé naturellement les deux amies. Ou encore la jalousie de l'une pour une vie de famille si différente dès leur enfance et peut-être plus facile, une vie personnelle amoureuse plus heureuse, des malentendus, des mots trop forts ou une vie plus épanouie, ou trop de fusion puisqu'elles faisaient tout ensemble, même des années plus tard quand elles étaient en vacances, en famille avec enfants auraient détruit cette indestructible confiance de l'une envers l'autre.
Non rien de tout cela, non rien.
J'ai été emmené par ce roman à deux voix jusqu'à la dernière page pour découvrir les vraies raisons. Très vite on pense à toutes sortes d'autres raisons, mais pas aux vraies qui les ont déstabilisées.
Cécile est à l'hôpital dans un semi-coma. Elle entend son entourage s'exprimer, s'affoler de son absence de mouvement, leur peur qu'elle ne devienne un "légume", mais elle n'a malheureusement aucun pouvoir de transmettre une pensée. Nous avons alors le dialogue que Cécile exprimerait à Alice avec ses excuses, ses souvenirs revus et analysés avec plus de sérénité 30 ans plus tard.
Alice aussi nous raconte sa version de leur histoire, qu'elle n'a jamais oubliée et elle aussi s'interroge sur les raisons qui les ont séparées.
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Tout est beau dans ce livre, l'édition (Sabine Wespieser), l'histoire, l'écriture. Un petit livre carré qui parle à deux voix d'une histoire d'amitié qui s'est éteinte. Des les premières pages, on est fasciné par le style épuré de l'auteur, ces premières pages qui racontent le 10 mai 1981, d'Alice et Cécile, adolescentes fusionnelles. Trente ans plus tard, celles qui ne se quittaient pas se sont perdues. Peu a peu, on comprend que les silences, les non-dits, les jalousies, même infimes, ont altéré cette amitié inébranlable. Cécile et/hait Alice, Alice hait/et Cécile (?) elles sont fâchées, mais Alice pense à Cécile. Et Cécile pense à Alice. Cécile est à l'hôpital, dans le coma entourée de ses proches, sa famille mais pas d'Alice, sa "presque soeur"...Alice est ailleurs et repense à leur vie, leurs années communes et ces petits grains de sable qui ont grippé la machine de l'amitié. Chacune des héroïnes se parle à elle-même et l'auteur parvient avec talent à nous raconter sur près de 40 ans cette amitié excessive. Coup de coeur...A offrir à une amie, une soeur..
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Les illusions perdues d'une amitié passionnée.

Alice et Cécile, amies d'enfance, depuis les années 80, se retrouvent trente ans plus tard. Dans ce bref roman, Kéthévane Davrichewy, également auteur pour enfants, analyse les désillusions qui accompagnent la perte de l'enfance. Chacune des deux héroïnes va tenter à sa façon de se soumettre à un monde conventionnel. Elles fonderont un foyer puis une tentative d'association professionnelle échouera. Mais il y a Philippe, demi-frère de Cécile, dont elles seront toutes deux amoureuses. Cet être déchiré, fragile, comme un grain de sable entre elles, ne résistera pas à ses propres désenchantements. Il ira jusqu'à se perdre dans des paradis artificiels.

Le ton juste, le style simple laissent affleurer les émotions. C'est là tout le talent de Kéthévane Davrichewy, de faire résonner ce récit avec nos propres expériences.
V.Moulard
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