Charlet eut deux maîtres de très inégale valeur. Un nommé Le Bel, peintre très obscur. Il en parle d'ailleurs en termes fort peu respectueux dans une de ses lettres : « Un croûton nommé Le Bel, élève racorni de David, alors que la rotule des Atrides se montrait, même à travers les pantalons, dans les tableaux d'un grand nombre des victimes du grand maître... »
Raffet, lui, peignit la guerre dans toute la réalité de son horreur tragique. Chacune de ses merveilleuses lithographies, d'un accent si profond, d'une émotion si aiguë (je parle de ses peintures de bataille), est comme une page de deuil du livre de l'humanité, condamnée à s'agiter éternellement dans le sang an milieu des cris de douleur et des larmes.