Pour notre seconde lecture commune, Adrienne et moi, nous avons choisi de lire «
Tu tueras le père » de
Sandrone Dazieri. J'ai tourné les pages de ce thriller réaliste, avec fébrilité.
L'histoire est tortueuse. Dans ce tome 1, nous apprenons la disparition d'un jeune garçon et la décapitation de sa mère. A partir de là, toute une série d'événements tragiques vont se produire. le commissaire Caselli et monsieur Torre, le spécialiste en disparition d'enfants, vont reprendre du service. Les éléments de l'enquête qui, sont à l'origine de leur rencontre s'emboîtent à la manière d'un puzzle. Pour le lecteur c'est jouissif mais pour eux, ça revient à renouer avec de vieux démons. de santé fragile, après ce qu'elle croit être une bavure policière, Colomba est incontrôlable.
Dante, a été fortement ébranlé par son enlèvement, alors qu'il n'avait que six ans. Il a passé une bonne partie de son enfance dans un silo à grains, non loin de Rome. Ses troubles obsessionnels compulsifs nous permettent de reconnaître son anxiété, sa souffrance.
Très vite, comme des oiseaux inséparables, les deux acolytes ne font qu'un ! Cette façon d'être ensemble, est boulversante. Ils décodent le langage non-verbal et inconscient qui exprime ce que l'on ressent, dévoile qui on est, et trahit ce que l'on cache. On dirait qu'ils ont trouvé un moyen de partager le poids de l'existence.
Le trait de génie de l'auteur italien, consiste à faire découvrir les charmes de son pays, tout en maintenant l'équilibre entre la psyché des personnages, leurs intéractions avec les autres protagonistes. Il manoeuvre intelligemment pour que les revirements de situation autant que les passages de l'enquête à l'action, nous fassent craindre le pire. Pour
Dante, le pire, c'est le retour de son ravisseur : « le Père ».
Il y a un indice sur la couverture mais voilà tout ce que je peux vous dire sur ce qui est, pour l'instant, ma meilleure lecture de 2022. Les deux autres tomes seront lus, aussitôt que possible.