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Citations sur La nature exposée (183)

J’entends le bruit de la vague qui passe et repasse sur le gravier. C’est le plus vieux bruit du monde, il est là depuis les premiers âges de la terre. Il y était quand personne ne pouvait l’entendre. Il a mis des milliers d’années avant de se glisser dans une ouïe.
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J'écris ce qui m'arrive cet hiver. Quand j'écris, je parviens même à comprendre quelque chose. Je le comprends au moment où j'écris, pas au moment précédent. Le temps s'écoule sans horaire, comme un moine qui recopie un manuscrit.
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C'est le printemps, j'ai passé l'hiver avec une statue. Comme je passe mes outils d'une main à l'autre, je peux dire que j'ai sculpté à deux mains. Nous avons fini, mes mains et moi, la main de mon frère et la mienne. Sa vie balayée continue en moi. Il y a de la place en chacun de nous pour accueillir les absents.
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Je respire par le nez, la bouche serrée dans le mors de mes dents.
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Le curé continue de m'écouter tout en prenant une bouteille et deux verres. Il remplit le mien à ras bord. C'est l'usage chez les ouvriers. Si on offre du vin on remplit les verres. Ce sont les riches qui en versent peu. Eux, ils ne boivent pas, ils sirotent. Si on en offre à un ouvrier, on verse jusqu'à ce que le verre déborde.
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O, les connaît les écrivains, ils vendent des histoires.
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Ne soumet pas à la tentation :cette phrase du cathéchisme est restée plantée dans ma tête. Si tu as soumis à la tentation, c'est à moitié de ta faute.
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"En haut, brillent des épingles de lumière, elles piquent les yeux. Pour arriver jusqu'à mes cils, elles consument des réserves infinies d'énergie, en traversant des années lumière."
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"J'entends le bruit amplifié de la vague qui passe et repasse sur le gravier C'est le plus vieux bruit du monde il est là depuis les premiers âges de la Terre. Il était là quand personne ne pouvait l'entendre. Il a mis des millions d'années avant de se glisser dans une ouïe."
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Aujourd'hui, il y a ces visiteurs qui débarquent sur une terre ferme, qui demandent comment elle s'appelle et où elle se trouve. Ils sont inquiets d'être loin de l'endroit qu'ils ont écrit dans leur poche. Puis ils trouvent un travail qui a besoin d'eux et uniquement d'eux, à défaut d'autres.
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