AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 717 notes
5
46 avis
4
45 avis
3
18 avis
2
10 avis
1
0 avis
J'ai commencé par lire 10%. Puis j'ai continué, encore 10%. Même si, en réalité, il ne se passe quasiment rien, je suis happée par la musique, les images, les vibrations de l'écriture d'Erri de Luca (que je découvre pour la première fois).
Je peux comprendre les difficultés éprouvées par certain.es, c'est une écriture particulière, inhabituelle : personnellement, c'est ce qui me plaît. Essayez donc de vous aventurer dans ce livre, que risquez-vous?

C'est un livre qui a été donné au CDI par la soeur d'une femme qui était une grande lectrice. J'ai plusieurs étages de bouquins issus de ce don, et je dois choisir ceux qui vont rester et ceux qui iront chercher d'autres lecteurs.
"Les livres devraient rester sans surveillance dans des endroits publics pour se déplacer avec les passants qui les emporteraient un moment avec eux, puis ils devraient mourir comme eux, (...), bref ils devraient mourir n'importe comment sauf d'ennui et de propriété privée, condamnés à vie à l'étagère."
Ce livre-ci va être condamné un moment à l'étagère d'un endroit public où des passants sont autorisés à les emporter un moment avec eux, donc la consigne est presque respectée ^^
Commenter  J’apprécie          43
Ce court roman est mon premier contact avec le célèbre écrivain italien, Erri de Luca. le Challenge Riquiqui ainsi que les nombreuses critiques élogieuses reçues m'ont encouragée à le lire et j'en attendais beaucoup. Malheureusement, après tant de critiques dithyrambiques formulées par les autres Babeliotes, j'ai presque honte d'avouer que je ne ne suis pas parvenue à adhérer pleinement au récit et que je ressors de ma lecture avec une impression mitigée.

Le narrateur, un homme à l'automne de sa vie revient en Italie, son pays natal, après de nombreuses années passées par amour en Argentine. La dictature militaire lui a pris sa femme, sa jeunesse et ses illusions. Il n'aspire plus qu'à une vie simple et tranquille, proche de la nature. Il devient jardinier, parle aux arbres et aux plantes, mène une existence solitaire, mais se laisse aller au gré des rencontres. Il se lit d'amitié avec le patron du bistrot et avec Selim un émigré africain. Il tombe amoureux de Làila, une jeune femme "qui va avec les hommes pour de l'argent ». Elle lui apporte des moments de tendresse et un bonheur passager, mais elle ne peut effacer le sombre passé qui continue de le hanter. A tout moment ressurgissent des souvenirs douloureux de sa vie sous la dictature argentine, des poursuites, des combats, des tortures…

L'écriture d'Erri de Luca est belle, c'est incontestable. Sobre, imagée, élégante, tout en poésie. L'auteur multiplie les métaphores, les allégories et les digressions, peut-être trop. Les événements décrits sont vécus de l'extérieur, passé et présent se mélangent confusément, si bien que le lecteur finit par s'y perdre. Ce fut hélas mon cas et ce roman n'a pas réussi à toucher ma sensibilité.

Ce n'est que mon humble ressenti. Néanmoins, malgré ce premier contact un peu décevant, je ne désespère pas de lire d'autres romans d'Erri de Luca.

#Challenge Riquiqui 2024
Commenter  J’apprécie          270
Premier pas dans le monde d'Erri de Luca pour moi.
Le livre est empreint d'une poésie de l'instant et du quotidien. Beaucoup de phrases demeurent mystérieuses mais l'important n'est pas là. Une rencontre et le passé du personnage fusionnent dans la beauté de la plume de l'écrivain. Une histoire simple dans une étoffe de poésie .
Commenter  J’apprécie          00
Lu en 2016. Je découvrais pour la première foi, avec délectation, la plume de l'auteur avec ce court roman. Une écriture aussi dépouillée que maîtrisée.
Une narration pas forcément évidente à approcher au départ, mais qui enveloppe rapidement le lecteur dans une langueur introspective, dotée d'une forte puissance émotionnelle. Un magnifique récit métaphorique, allégorique et poétique.
Commenter  J’apprécie          00
Commenter  J’apprécie          20
Trois chevaux c'est l'histoire d'un quinquagénaire, d'abord exilé en Argentine, rentré en Italie prenant conscience que "la vie d'un homme dure autant que celle de trois chevaux".
Ce livre est par bien des aspects comparable à un jardin zen.
D'un côté les cicatrices marquées, minérales, presque telluriques tant elles sont profondes, dessinant l'espace psychique des protagonistes du roman, Laila la dentiste devenue prostituée, compagne fidèle au quotidien du héros jardinier , Dvora l'ancienne femme aimée, tombée en Argentine sous les coups de la dictature militaire, et le héros bien sûr écorché vif ayant pris conscience par son retour au pays du caractère éphémère de l'existence.
De l'autre, ces galets ou roches arrondies, lisses, somptuaires, autant de refuges protecteurs, figures de l'harmonie et de la poésie de l'univers. Ces galets sont dans le roman, tous ces passages de pure beauté où De Luca exalte la beauté de l'univers, de la vie, des hommes et des femmes, des choses simples, vraies, concrètes, vivantes.
Trois chevaux c'est tout cela : un roman dépouillé, une force poétique continue, un style lisse, lumineux, une ode pudique à la beauté de la vie, des femmes, à la simplicité de l'existence, à la nature (matérialisée par le jardin), à toutes ces choses que l'on ne voit plus...sauf si Erri de Luca nous en fait offrande.
A ce propos, il y a aussi du symbolisme dans ce livre avec l'image quasi biblique des feuilles de sauge, de l'olive et du pain dans les mains de notre jardinier. Enfin l'omniprésence des livres, compagnons de route abandonnés une fois lus pour qu'ils servent au bonheur du passant qui les trouvera.
Par sa forme poétique et son message profondément humain, ce roman est une pure merveille et un formidable espoir en notre humanité.
Il FAUT le lire!
Commenter  J’apprécie          10
Tout petit livre d'à peine plus de cent pages et pourtant il contient tout: toute l'humanité du monde, sa beauté, sa fragilité, son amour, sa stupidité, sa haine, son amitié. L'auteur conte l'histoire d'un italien revenu au pays après avoir vécu les années de plomb du fascisme en Argentine et y être devenu un assassin. Aujourd'hui jardinier, taiseux et lecteur, il vit dans la sobriété de celui qui connait la valeur des mots, des sentiments, de l'amitié aussi.
Ce livre est bouleversant de justesse et de beauté, de simplicité et d'émotions. L'auteur, Erri de Luca, fait passer toute une vie d'homme juste et simple en une poignée de mots choisis, qui font mouche, et qui m'ont profondément touchée - jusqu'à la larme.
J'ai adoré passer chaque page avec cet homme meurtri qui croit encore et qui se laisse choisir par l'amour. Quel qu'en soit le prix.
Livre indispensable.
Commenter  J’apprécie          362
Tellement poétique que c'en est presque illisible. Un style trop imagé et métaphorique, aucune identification au personnage principal, qui pense trop. de trop nobles et belles idées, de jolies phrases mais qui sonnent creux. de ce livre il ne me restera que le titre, belle trouvaille.
Commenter  J’apprécie          100
C'est avec cette oeuvre que je découvre Erri de Luca. Tout d'abord, le style est remarquable, juste, concis, toujours touchant, il va droit dans le mille. le sujet ensuite, difficile à dire, est-ce une histoire d'amour ? L'histoire d'un homme qui vieilli ? L'histoire d'un lecteur ? Tout cela à la fois. Je perçois ce livre comme une ode à la douceur, d'une femme, d'une lecture, d'un café, d'un morceau de fromage ou d'oeufs frits, de la vie...
Commenter  J’apprécie          60
Une écriture très poétique, suggestive et évocatrice à la fois de la nature, de l'amour, de l'amitié et de la guerre, dans ce texte assez court. Au vu du contexte central (la répression en Argentine dans les années 1970), il m'a semblé que l'on restait un peu trop "en marge", le jardinier taiseux a contaminé l'auteur dont j'aurais attendu plus d'engagement dans le récit historique. de même, d'un personnage "secondaire" et marginalisé (il est Africain, vit, exploité, de petits boulots) il y aurait sans doute eu plus de choses à apprendre de son histoire, si ce parti-pris de coller au monologue intérieur du narrateur avait pu s'assouplir.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1747) Voir plus



Quiz Voir plus

Grandes oeuvres littéraires italiennes

Ce roman de Dino Buzzati traite de façon suggestive et poignante de la fuite vaine du temps, de l'attente et de l'échec, sur fond d'un vieux fort militaire isolé à la frontière du « Royaume » et de « l'État du Nord ».

Si c'est un homme
Le mépris
Le désert des Tartares
Six personnages en quête d'auteur
La peau
Le prince
Gomorra
La divine comédie
Décaméron
Le Nom de la rose

10 questions
834 lecteurs ont répondu
Thèmes : italie , littérature italienneCréer un quiz sur ce livre

{* *}