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3,92

sur 155 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman. C'est la première fois que je lis un roman qui se passe en Argentine et je dois dire que l'immersion était totale! J'ai tourbillonné et dansé au rythme de la musique, mon esprit s'est totalement transporté grâce au violon de Dante. J'ai apprécié cette histoire de part son côté historique, mais aussi grâce au personnage de Dante que j'ai trouvé vraiment courageux. J'ai aimé le style d'écriture de l'auteure: parler de Dante, un personnage masculin tout en utilisant le pronom elle et en accordant tous les verbes/ participes passé au féminin, ce qui nous rappelle d'où il/elle vient réellement. Toutes les personnes qui croiseront sont chemin auront un impact sur sa vie, et particulièrement ceux des derniers chapitres. On voit vraiment l'évolution du personnage entre le début et la fin du roman, et je suis heureuse de constater que Dante a trouvé le bonheur si loin de chez elle, alors que tout avait si mal commencé pour elle…
Une lecture que je recommande si vous souhaitez voyager dans l'Argentine des années 20!
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Nous sommes au début du XXeme siècle en Italie, Leda s'apprête à partir pour l'Argentine rejoindre son cousin et époux Dante. Oui mais voilà à son arrivée son cousin est mort et Leda n'a pour survivre que quelques pièces et son violon. Alors que la raison et toute sa famille souhaitent la voir rentrer en Italie, elle fera le choix inverse.

J'ai beaucoup aimé ce roman malgré le fait que j'ai mis beaucoup de temps à entrer dans le récit : plus de 100 pages. Je pense que cela est dû au fait que la 4eme de couverture en raconte déjà beaucoup et que sur ces 100 premières pages j'ai eu l'impression d'une redite particulièrement longue de la 4eme de couverture. Mais ensuite le rythme s'accélère et l'histoire épouse le rythme du Tango si présent dans ce roman.

J'ai certainement aussi été un peu dérouté par le style de l'autrice qui m'apparaissait ardu au début mais pareil je m'y suis fait et ensuite les pages ont défilées à une vitesse folle !

Ce roman propose de se plonger dans le monde du Tango et dans ses évolutions. Je lis très peu de romans ou la place de la musique est forte, tout simplement car je n'y connais strictement rien en musique mais je suis contente d'avoir sauté le pas avec ce roman !

Ce roman est aussi un plaidoyer sur l'émancipation d'une jeune femme du début du XXeme siècle. C'est aussi un livre qui aborde les questions d'identité de genre et d'orientation sexuelle. A ce sujet et sans vouloir trop vous en dévoiler, je me suis interrogé à de nombreuses reprises sur le choix des pronoms pour la personnage principale mais une phrase dans les dernières pages du livre m'a permis de trouver une explication au parti pris de l'autrice.

Un conseil : si vous voulez le lire, ne lisez pas la 4eme de couverture !

Et vous, l'avez-vous lu ?

Quel livre ou la musique à une place importante me conseillez-vous pour poursuivre ma découverte ?
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Fresque intéressante sur l'immigration italienne en Argentine au début du XX° siècle, les origines du tango et l'évolution de la musique. Dante fait de l'ombre au chevalier D'Eon et la sensualité dégagée par ces femmes me remettent en mémoire les paroles de cet ancien supplétif harki, le vieux Medj. Il m'avait étonné dans ses propos touchant à la sexualité féminine en disant que son fantasme était de pouvoir un jour observer deux femmes faire l'amour. La façon dont il en parlait, se délectant dans les détails me laissait penser qu'il avait réalisé ce désir caché. le tango qui à l'origine est un art macho se danse entre hommes au début, parmi les petites gens des « conventillos » ou dans les bordels avant de toucher les sphères du beau monde, Carolinas de Robertis choisit de transgresser les codes. Ce roman remarquable nous fait découvrir les arcanes de cette musique bien avant qu'Astor Piazzola ne la modernise. Par ailleurs, rendons hommage à l'auteur pour l'aspect documentaire et les sources historiques mobilisées afin de donner plus de véracité au roman.
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Une très belle découverte. Une autre histoire de femme qui cherche à vivre sa passion de la musique au travers du tango à une époque où il lui est interdit de jouer ou même de danser sur ces rythmes, en dehors de maison de passe.
Leda, jeune exilée italienne en Argentine voit son futur anéanti des la descente du bateau, quand elle apprend avant même d'avoir retrouvé son mari, qu'elle est veuve....sa jeunesse, sa curiosité et sa volonté vont lui servir à aller de l'avant pour réaliser ce que personne n'aura fait jusque la, se traverstir pour jouer du violon, faire danser et vivre du tango.

Beaucoup de sujets abordés: jusqu'où garder un secret par amour, comment vivre l'interdit quand on est guidé par sa passion (musicale et amoureuse), vivre déracinée, se projeter sans aucuns repères. Tout cela quand on est une très jeune femme peu éduquée, dans un pays où elle n'a aucun droit.

C'est beau, vivant, et nous fait réaliser l'abnégation qu'il faut pour poursuivre des rêves impossibles. On voyage à l'autre bout du monde, on découvre la vie de Leda au rythme du tango (sensuel, mélancolique, intense,.....).

Un bon 4🌟
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Du tango, je ne connaissais que la danse sensuelle moderne.

Le roman de Carolina de ROBERTIS m'a offert une plongée dans l'histoire du tango.

J'ai aimé suivre Leda depuis son petit village napolitain jusqu'à Buenos Aires où elle doit retrouver son mari. Celui-ci est malheureusement décédé lors d'une manifestation.

J'ai aimé que le violon de Leda soit celui du Roi de Naples et qu'il devienne une partie du sextuor le plus populaire de la ville.

Mais pour pouvoir jouer, Leda doit se grimer en homme. Elle prend le nom de son mari défunt, Dante. Au fil des jours des mois et des années, sa féminité disparait.

J'ai aimé que le chef du sextuor raconte comment le tango est né, son évolution en fonction des différents instruments, puis l'apparition du chant d'abord par les hommes puis par les femmes.

J'ai découvert les conditions de vie des immigrés d'Argentine, les nationalités et les langues se mêlant dans un même immeuble.

J'ai aimé ces femmes qui défient les codes rigides pour pouvoir simplement vivre comme elles le veulent.

L'image que je retiendrai :

Celle de Leda devenu Dante souhaitant être enterrée comme un homme.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
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Depuis le petit village d'Alazzano en Italie jusqu'à Buenos Aire en Argentine, Leda part à la rencontre de son cousin Dante, son époux par procuration. A son arrivé à Buenos Aires, Dante n'est pas sur le quai pour l'attendre. Son époux a disparu, et Leda suit son ami Arthuro jusqu'au conventillo, ces immeubles où habitent les familles des émigrés. Que faire alors, rentrer au pays, trouver un autre mari ?

Lors de son départ, son père lui a confié un violon qui est dans la famille depuis plusieurs générations, ce violon que les femmes n'ont pas le droit d'utiliser, mais qui l'attire inexorablement. Et si prendre l'apparence d'un homme était la solution, si pour s'affranchir de tous ces carcans il fallait revêtir les habits de Dante ?
Voilà le lecteur immergé dans la vie de Leda la passionnée vite emportée par la musique dans ce monde parallèle des musiciens de cabarets et surtout vers les prémices de cette musique emblématique qu'est le tango argentin. de plus, si le tango est la musique de la sensualité par excellence, sous ses habits masculins et le poids de sa grande solitude, l'éveil de Leda à sa propre sensualité va l'orienter vers les personnes de son sexe, désirs inavouables mais bien réels…

Tout en abordant avec justesse et réalisme ces vagues d'émigration qui ont peuplé les Amériques des années 1900, en particulier pendant l'entre deux guerre, il y a sous-jacent à cette aventure musicale, un rappel indispensable sur la condition des femmes. Étonnant témoignage d'une réalité de cette époque. Tant pour leur difficulté à vivre au milieu de la société, elles qui sont souvent recluses entre femmes dans les conventillos, à travailler, à vivre seule dans une société largement patriarcale.

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lirehttps://domiclire.wordpress.com/2019/09/10/les-dieux-du-tango-carolina-de-robertis/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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J'ai déniché ce roman sur mon lieu de vacances dans un magnifique « magasin-cauchemar » pour les lecteurs compulsifs : Cultura !!!

J'ai immédiatement été accrochée par la couverture autant que par le résumé. L'auteur nous embarque en Argentine à travers le récit des personnages. On se retrouve ainsi plongé dans les années 1920, ce qui nous permet de découvrir le mode de vie de l'époque et la manière dont les immigrés étaient perçus.

L'auteure se focalise principalement sur la population italienne qui arrive, à cette période, dans la capitale argentine. Alors que les hommes trouvent facilement du travail, les femmes éprouvent toutes les peines du monde à se faire respecter et sont limitées à rester dans des « constellios », sortes de maisons qui accueillent de nombreuses personnes, les autres quartiers leur étant interdit.

Carolina de Robertis nous permet de cerner parfaitement une époque particulière dans un pays bien particulier, ce qui rend son récit d'autant plus authentique et proche de la réalité. Malgré de nombreux termes inconnus (espagnols), l'auteure veille à expliquer simplement ces notions complexes.

Les personnages principaux sont très attachants et nous permettent de voyager à travers la musique. Mais le texte ne se limite pas à cela, il nous permet de découvrir Léda, jeune femme déterminée à changer régulièrement d'apparence afin de trouver du travail et survivre dans un monde qui lui est totalement inconnu. Beaucoup de lecteurs pourront s'identifier à elle.

Malgré une très bonne lecture, facilité par une plume légère, on ne peut que constater que des longueurs s'installent progressivement où les détails peuvent prendre le dessus sur l'intrigue principale. Cela rompt, de temps à autre, le charme de l'histoire.
Lien : https://lapetitebibliotheque..
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Le personnage principal de cette fresque qui part de l'Italie pour s'achever en Uruguay après une longue étape en Argentine, est bien sûr le tango.On le suit dans son évolution même si "une musique née parmi les enfants d'esclaves est comme une orpheline.Elle ne connaîtra jamais ses vrais parents,n'entendra jamais l'histoire crue de sa naissance."Par le biais de son tempo,C.De Robertis nous permet de faire connaissance avec l'Argentine du début du 20ème, ses quartiers populaires,sa misère mais aussi sa fierté,sa vigueur,sa fougue.
Leda le second personnage principal est une jeune italienne d'à peine 17 ans.Partie rejoindre l'homme qu'elle vient d'épouser à distance,elle apprend qu'il est mort dés qu'elle pose les pieds à Buenos Aire. Pour vivre sa passion elle va devoir muer,c'est à dire perdre sa peau de femme et revêtir celle d'un homme en se glissant dans les vêtements de son défunt mari.Si elle reste femme les portes du tango lui seront fermées et elle devra se contenter de survivre.Ce choix pris elle s'élance dans la ville et dans une vie dont elle veut être actrice et responsable.
Ce roman interroge profondément sur l'identité.Qu'est-ce qui nous constitue?notre lieu de naissance? notre éducation?nos souvenirs?nos rencontres?notre sexe?nos blessures?...Si j'ai parfois eu peur que le récit ne dérape dans les clichés , le rytme du tango et le coeur palpitant de l'Argentine l'ont largement emporté et c'est une lecture qui m'a offert une belle évasion.
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Une lecture agréable, mais pas un coup de coeur. Sans doute à cause du rythme de la narration, trop lent pour moi. Alors oui, tout ce qui a évoqué le tango et son histoire en Argentine m'a intéressée, mais j'aurais aimé un souffle plus dense, plus nerveux, à l'image de cette musique. Beau portrait de femme courageuse et passionnée cependant que celui de Leda.
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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Ce qu'il y a bien avec les #livres, c'est que, parfois, ils nous entraînent là où nous ne serions jamais allés sans eux. Hors de nos sentiers battus, à la découverte de l'autre et des autres. Et parfois, le voyage est si intense que plus rien n'a d'importance si ce n'est de passer d'une page à l'autre… du genre, il faisait jour lorsque tu as pris ton #bouquin📖, voilà qu'il fait nuit et tu ne t'es rendu compte de rien. Je ne suis pas certaine que j'aurai lu Les Dieux du Tango si le (très sympathique) Benoît de chez @cherche_midi_editeur_ ne me l'avait pas proposé… Et bien mal m'en aurait pris. Preuve, s'il le fallait encore, qu'il n'y a pas de hasard dans la vie... 🌟

Car, n'ayons pas peur des #mots, ce #livre m'a tout simplement subjuguée. Parce qu'il est de ces histoires qui restent. Dans la tête, dans le coeur. Dans le corps. Comme si son feu brûlait encore en nous, longtemps après l'avoir refermé. Comme si l'on était au-delà de la (simple) lecture, que l'on était passé dans l'indicible, le besoin presque physique. Plus de cinq cent pages et pourtant, j'aurais voulu continuer à arpenter les rues de Buenos Aires, la nuit, le jour, à garder caché le secret de Leda, à danser sur la #musique de Dante à n'en plus sentir mes jambes. A découvrir les dessous d'une ville en plein essor, sa fièvre, son danger, sa volupté.

Carolina de Robertis a une telle musicalité dans son style d'#écriture, une telle force, une telle chaleur… Et en même temps, il y a cette douceur distillée à chaque ligne, cette faculté de nous faire adorer son personnage sans aucun compromis. Cette manière de prendre son temps pour nous faire profiter de chaque instant. le récit est hanté par les fantômes du passé, et brille pourtant d'une si violente actualité… Les mots laissent leurs empreintes - et des images aussi. Les Dieux du Tango, c'est un vrai film à Oscars, un éclat de diamant, une grande histoire d'amour, entre deux êtres, avec soi-même, avec la musique. Un pur moment de lecture.
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