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Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=46061

J'ai mis la note de : 12/20

Mon avis : le tome deux de la saga Testament change de ton, notamment grâce (ou à cause, selon les goûts) à une Agnès, notre personnage principal, qui évolue. Ses premières aventures au sein de l'Etude, le cabinet dans lequel travaille son oncle, lui a fait vivre des instants inoubliables, et d'autres qu'elle aimerait tant effacer de sa mémoire, comme la perte de son amour de loup-garou, dont les visions sanglantes de sa mort lui procurent d'effroyables cauchemars.

Agnès apparaît bien moins innocente dans ce tome deux, et use d'un ton sarcastique et cynique de manière poussée, et de façon quasi permanente. Un ton qu'utilisait déjà le vampire Navarre dans le tome précédent, qui lui allait plutôt bien, étant donné le charisme, la carrure et l'histoire du personnage qui a vécu plusieurs centaines d'années. Quant à Agnès, cette évolution, bien que cohérente au vu des péripéties antérieures de l'héroïne, amènent des dialogues condescendants, des réflexions pompeuses ou présomptueuses, qui s'ajoutent à la prose de Navarre, déjà bien ancrée dans ce thème.

Géraud, l'oncle de la jeune fille, en rajoute une couche, avec son humeur assez morose, voire parfois macabre, et le fait déjà connu et explicité dans le tome un, qu'il n'a de cesse de se croire plus intelligent que tout le monde. Zalia, la sirène secrétaire, se joint à ce trio à l'humour douteux, qui en fera sourire certains, comme en décevra d'autres. Seuls les affiliés à l'Etude semblent avoir de la valeur, alors que de nombreux autres personnages se manifestent dans ce roman. Ils ne sont malheureusement pas mis en valeur à cause de ces personnages hautains, qui insinuent souvent que leur savoir ou leur culture, devrait également se retrouver chez les autres, ce qui n'est évidemment pas le cas. On ressent le fait que l'auteure a voulu se servir de cette « hiérarchie » imaginaire de l'intelligence pour apporter de l'humour, mais ce dernier aura du mal à passer chez certaines catégories de lecteurs. L'effet comique s'efface devant l'accumulation importante de propos blessants, et en devient insupportable.

Si l'on oublie ces personnalités excentriques, le scénario de ce tome deux apporte des nouveautés géniales ! L'AlterMonde, celui d'où proviennent nos héros vampires, sorciers et sirènes, continue de nous étonner, notamment avec la venue de nouveaux spécimens tels que les « kitsune », terme signifiant littéralement renard, se rattachant à un Yokai, un esprit magique doté de puissants pouvoirs, et possiblement de plusieurs queues. Alouettes nous détaille ainsi le folklore japonais de jolie manière, et le met en scène lors de combats épiques et très classes. Venant de la mythologie grecque, Agnès devient également l'acolyte d'un satyre, un homme mi-chèvre, mi-humain, associé aux divinités Pan et Dionysos. le duo marche plutôt bien, et parviendra à résoudre une enquête ardue, mélangeant technologie et mysticisme. Deux ingrédients qui se marient à la perfection dans cet univers se déroulant dans un futur proche, et qui dénonce intelligemment les dangers de la technologie comme celui des objets magiques.

Le point central de l'intrigue, se rattachant à l'histoire ô combien célèbre de Roméo et Juliette, énerve un peu sur son principe de base (un mariage entre deux espèces est interdit ou signe de grande bêtise de la part des amoureux), mais plonge le lecteur dans une enquête mouvementée que nos héros devront résoudre au plus vite pour éviter la fin prochaine de leur monde. Rien que ça ! le rythme reste soutenu jusqu'à la résolution de l'affaire, lors de laquelle de nouvelles révélations mettent en lumière des personnages qui n'avaient jusque-là aucune aura particulière. Cohérente et crédible, même si le message sur l'amour est très négatif et sans espoir, l'enquête reste plaisante à suivre, et tient en haleine jusqu'au bout. Par ailleurs, le pilier nécessaire à la résolution de l'histoire constitue un point comique non négligeable, nous rappelant que l'auteure aime se moquer de son propre univers, et le fait bien.

On retrouve, comme pour le tome un, une écriture soignée, riche et dont les citations et les références demandent un peu de réflexion. de plus, le personnage de Herfauges, l'insupportable vampire à qui l'Etude devait trouver un héritier, revient dans ce tome, nous abreuvant de ses remarques acerbes, mais non moins pertinentes, qui mènent la vie dure à Agnès. On retrouve également Fred, un humain médium dont les connaissances pourraient perturber à jamais la vie de notre héroïne, et dont la curiosité maladive le fait passer pour un extravagant auprès de ses pairs. Ce qu'il parvient à révéler à notre héroïne la trouble, et fait suite à d'autres secrets qu'il lui avait confiés dans le tome un. Outrée, Agnès lui claque la porte au nez, mettant fin aux révélations, qui reviendront sur la table à un prochain épisode, certainement dans le tome trois. Cette sous-intrigue concernant les pouvoirs de la jeune fille permet d'accrocher davantage le lecteur en insufflant des mystères supplémentaires, qui ne trouveront surement leur résolution qu'à la toute fin de la saga.

Malgré une Agnès cohérente dans son rôle de la « veuve » éplorée, une histoire rocambolesque et drôle qui tient toutes ses promesses, ce tome deux rebondit peut-être trop sur les réflexions présomptueuses de ses personnages, par rapport à un tome un plus centré sur son enquête et les fantômes d'Agnès. L'ambiance n'en reste pas du moins sombre, plaisante à lire, grâce à une écriture de qualité, et à un univers futuriste intéressant qui nous montre encore une fois sa richesse et sa complexité. le personnage d'Agnès évolue grandement mais a encore beaucoup à nous montrer pour la suite.
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À sa sortie chez ActuSF, le premier tome des aventures d'Agnès a rapidement atterri dans ma pile à lire. Je l'ai dévoré en trois jours avec joie et jubilation. Je découvrais enfin de la fantaisie urbaine française qui ne se contentait pas de copier les schémas narratifs du genre anglo-saxon. Jeanne A. Debats avait réussi à s'approprier le genre pour développer dans le cadre de clichés bien ancrés (loups-garous versus vampires, triangles amoureux, malédictions etc) une histoire qui lui appartenait.
Je n'ai pas eu l'occasion de découvrir le tome 2 tout de suite, mais je ne regrette pas vraiment d'avoir attendu le format poche.
J'ai bien aimé ce tome-ci également, qui peut se lire quasi indépendamment du premier puisque l'intrigue en elle-même n'a rien à voir, mais il m'a clairement laissé un goût amer.

Je m'explique. 🙂 Dans le tome « l'héritière », on sentait le côté parodique sans que celui-ci soit envahissant. Il y avait de l'humour, des clins d'oeil et des scènes vraiment drôles, mais l'intrigue de base avait quelque chose de vaguement sérieux. Dans ce deuxième volume, rien n'est plus sérieux du tout, même l'inquiétude de voir arriver l'apocalypse, ou du moins la destruction de la destinée. C'était drôle, j'ai bien ri, mais j'ai eu aussi le sentiment de lire un condensé d'humour agaçant et presque condescendant. Je suis même certaine d'être passée à côté de plein de détails parce que j'avais presque envie de sauter certaines scènes.
Les références à Roméo et Juliette m'ont clairement laissée insensible, même si les deux ou trois premières fois m'ont fait sourire. La quête du godemiché magique était drôle, mais un peu trop décalée pour moi. Les personnages, aussi, m'ont semblé plus potaches que dans « l'héritière ».
J'ai trouvé l'histoire marrante, les références culturelles impressionnantes, la connaissance que l'auteure a de Paris incroyable. Pourtant, je n'ai pas été embarquée comme dans Rivers of London. Je n'ai pas forcément envie de lire prochainement un nouveau roman dans cet univers et avec ces personnages.

Il y a des petites choses qui m'ont bien fait plaisir malgré tout. 😉

Le rapport à la technologie est très actuel et bien utilisé.
Les références historiques rappellent l'importance du contexte d'un récit (comme dans Rivers of London), car cela rajoute de la profondeur à l'intrigue.
J'ai beaucoup aimé la fin du roman, car je ne m'y attendais pas (surtout une scène dansante particulièrement drôle). ^^

Je pense tout de même que je le relirai dans quelques années, pour partir à la traque des références que j'ai loupées lors de ma première lecture. 🙂

En bref, si vous voulez de la fantaisie urbaine sérieuse, passez votre chemin. Si au contraire, vous êtes prêt à vous prendre une patate culturelle bourrée d'ironie, allez-y, c'est vraiment bon.
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Bien que je ne suis pas un grand fan des romans de "bitlit" ou "fantasy urbaine" j'ai parcouru les pages de ce roman avec plaisir. A nouveau, les nombreuses références historiques ou géographiques distillées au fil du récit ont préservé mon intérêt tout autant que l'intrigue de fond.
Les personnages sont toujours autant travaillés, malgré leurs attitudes et réactions très "bitlit", et parviennent à ne pas tomber dans la caricature la plus basique.
A nouveau, ce fut une lecture plaisante et lire la suite ou le prequel ne serait pas pour me déplaire.
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si vous cherchez un livre d'Urban-Fantasy (qui se passe en France pour une fois !) vraiment captivant mais aussi drôle et original, je ne saurais que vous conseiller cette saga !

Lire ma chronique :
Lien : http://www.limaginarium.fr/t..
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Quel plaisir de retrouver Agnès dans ce second tome de Testament, avec sa gouaille, ses sentiments ambivalents envers le beau Navarre et son travail pas de tout repos au cabinet de notaire de son oncle ! Une héroïne qui me plait parce que ce n'est ni une cruche, ni une badass. Elle a ses failles, son franc-parler, et sait si bien être indécise quand il est question de la gente masculine. Sans compter que l'auteure la fait se débattre dans ce nouveau tome avec ses problèmes de poids et que du coup, on s'éloigne de l'héroïne super sexy que l'on voit partout, c'est assez rafraichissant.

...la suite sur mon blog !
Lien : https://avideslectures.wordp..
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