Très, très bon. Un bouquin incroyable, une plume excellente.
Un bonheur d'avoir un roman "post apo" qui se déroule à Paris, dans les rues que j'arpente au quotidien.
La planète a vu la quasi totalité de sa faune et flore disparaître, même les insectes, rats et autres nuisibles ont rendu l'âme.
La société a vu sa population d'adolescent touchée par une étrange plaie, ils développent des dons, capacités extraordinaire leurs permettant de modifier les éléments, de créée la vie, et ainsi de réintroduire certaines espèces animales : loup, éléphant, serpent...
Nous suivons deux nouveaux
plaguers qui rejoignent la réserve où sont "parqués" par la société les autres membres de la communauté.
Illya a subi une transformation sur son chromosome par son père et est devenu un homme, elle laisse sur son passage des myriades d'orchidée magnifiquement odorante. Quentin est un homme source, il créée de l'eau à volonté, et est inséparable d'Illya.
Vous remarquerez la dénomination du personnage "Il y a" ni homme, ni femme. L'auteure s'attaque à la théorie des genres et casse les codes de notre société. Elle créée une nouvelle espèce de
plaguers : les Uns et Unes et les multiples. Les
plaguers fusionnent pour ne faire qu'un et développer leurs potentiels. Une idée vraiment surprenante qui a du mal à faire son chemin au début du roman. Cependant, on prend très vite goût à cette caste d'outsider, on partage leur peine et remise en question.
Un très bon roman qui pousse à remettre en question nos relations, nos conditions de vies et notre consommation.
J'aurais néanmoins apprécier un peu plus de détails sur les échanges commerciaux et humains entre l'extérieur et la réserve, sur l'avenir des parents de Quentin notamment.