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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plague en anglais veut dire peste, et donc plaguers pestiférés.

Dans ce futur proche, l'Humanité a détruit la quasi totalité des ressources que la Terre lui donnait, se condamnant elle-même à survivre sur une terre hostile. La réaction de la nature à cette destruction semble être l'apparition des plaies, ces manifestations fantastiques qui touchent une partie de la population à partir de l'adolescence. Quentin et Illya sont de ceux là. Rejetés par tous, souvent même par leurs proches, ils votn devoir apprendre et réapprendre à vivre ensemble et à s'accepter.

Dans ce roman Jeanne A. Debats parle de différence et d'acception sous toutes ses formes. Les plaguers ne rêvent souvent que d'une chose se faire accepter du monde « extérieur », mais même entre eux ils doivent apprendre à s'accepter. Quentin, par exemple, est plutôt chanceux, produire des sources n'est pas pour lui un très grand handicap. Que dire par contre de Leïla, entourée de serpents, ou d'un adolescent qui peut contrôler les hormones de ses camarades. Les jeunes exclus, accompagnés des Uns et des Multiples (vous découvrirez bien assez tôt qui ils sont), vont finalement avoir un rôle très important à jouer qui bouleversera leur manière de voir leur monde.

Dans l'univers de Plaguers les personnages sont fouillés, rarement tout blanc ou tout noir, l'auteur nous amène à les voir sous des jours différents au fil du roman. Chacun a des choses à apporter aux autres. C'est un très bon roman de science-fiction, mêlant habilement histoire d'amour, mystère et conte sur la différence. J'ai été tenue en haleine jusqu'à la dernière page.

J'ai du mal à évaluer s'il s'agit plutôt d'un ouvrage pour la jeunesse ou les adultes, il me semble qu'il plaira autant aux ados à partir de 13 ans qu'aux adultes amateurs de fantastique et d'anticipation.

Un très bon moment de lecture.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Le roman est bâti sur la différence, déclinée à de multiples niveaux : entre les humains eux-mêmes puissants ou misérables ; entre les humains et les plagueurs ; entre les plagueurs eux-mêmes, qu'ils soient « Uns » ou non, et enfin dans les identités sexuelles , hétéros, homos ou inter-sexes.

Ces différences s'expriment parfois de manière violente, physique, mais le plus souvent, c'est dans le ressenti des protagonistes qu'elles vont émerger.

La difficulté des relations à l'autre, les doutes quant à sa propre identité, sont exprimés tout en finesse et rythment le déroulement du récit. L'ambiance y est doux-amère, empreinte de gaîté triste.

Jeanne-A Debats signe un remarquable opus qui ne peut laisser personne indifférent.

Je suis donc déçu par la fin, qu'on pressent assez vite dans l'histoire, trop emphatique, à la limite du triomphalisme, et qui gâche l'ambiance. C'est un peu comme si on finissait la « symphonie inachevée » de Schubert par la « Chevauchée des Walkyries ».

Coup de chapeau à la très belle couverture, signée par Frédéric Perrin , qui rend de manière magistrale l'ambiance du roman.
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Une lecture très originale partant du thème de l'épuisement écologique de la Terre pour dériver vers les mutations génétiques de ses habitants. J'ai été agréablement surpris et immergé dans ce roman qui m'a donné l'eau à la bouche mais, en me laissant un peu sur ma faim.
Trois points à retenir:

- le thème: c'est ce qui m'a poussé à entamer ma lecture et m'a enchanté tout au long du livre. On suit ici les aventures de mutants, les «  Plaguers » disposant de pouvoirs permettant de contrôler des créatures ou encore commandant aux éléments. Quentin en fait partie et peut faire jaillir de l'eau sous ses pieds. Son ami Illya fait fleurir ses orchidées là où elle passe. Toute l'histoire est développée autour d'eux et de la manière dont ils fusionnent (évoluent) au bout d'un certain temps pour devenir des « Uns » plus puissants et imposants.

- L'histoire: elle nous propulse au coeur d'un centre dans lequel sont regroupés les Plaguers, pour qu'ils ne nuisent pas à la société. Nous pourrons ainsi observer l'évolution de Quentin,d'Illya au sein de ce groupe et découvrir de fil en aiguille les origines de l'organisation actuelle de la Terre. Malheureusement, le roman se cantonne au centre où sont regroupés les Plaguers et cela nuit à la prise de hauteur du roman qui débouche sur une conclusion certes très spectaculaire mais manquant clairement de profondeur.

- Les personnages: l'auteur a réussi son pari. Pour moi, le contrat est rempli car je me suis sincèrement attaché aux personnages qui parfois sont un peu dans le cliché (probablement à cause de leur jeune âge). J'ai pris du plaisir à suivre leur évolution: la maîtrise de leur pouvoir, leurs interactions et comment ils se rapprochaient de leur prochaine fusion pour devenir « Uns ».

Une lecture totalement atypique mais vraiment agréable avec un thème qui pour ma part était inexploré mais que j'affectionne particulièrement.
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Très, très bon. Un bouquin incroyable, une plume excellente.
Un bonheur d'avoir un roman "post apo" qui se déroule à Paris, dans les rues que j'arpente au quotidien.
La planète a vu la quasi totalité de sa faune et flore disparaître, même les insectes, rats et autres nuisibles ont rendu l'âme.
La société a vu sa population d'adolescent touchée par une étrange plaie, ils développent des dons, capacités extraordinaire leurs permettant de modifier les éléments, de créée la vie, et ainsi de réintroduire certaines espèces animales : loup, éléphant, serpent...
Nous suivons deux nouveaux plaguers qui rejoignent la réserve où sont "parqués" par la société les autres membres de la communauté.
Illya a subi une transformation sur son chromosome par son père et est devenu un homme, elle laisse sur son passage des myriades d'orchidée magnifiquement odorante. Quentin est un homme source, il créée de l'eau à volonté, et est inséparable d'Illya.
Vous remarquerez la dénomination du personnage "Il y a" ni homme, ni femme. L'auteure s'attaque à la théorie des genres et casse les codes de notre société. Elle créée une nouvelle espèce de plaguers : les Uns et Unes et les multiples. Les plaguers fusionnent pour ne faire qu'un et développer leurs potentiels. Une idée vraiment surprenante qui a du mal à faire son chemin au début du roman. Cependant, on prend très vite goût à cette caste d'outsider, on partage leur peine et remise en question.

Un très bon roman qui pousse à remettre en question nos relations, nos conditions de vies et notre consommation.
J'aurais néanmoins apprécier un peu plus de détails sur les échanges commerciaux et humains entre l'extérieur et la réserve, sur l'avenir des parents de Quentin notamment.
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Ce livre d'anticipation part sur une idée originale. D'autre part, les événements s'y enchaînent sans temps morts. L'auteur décrit bien la vie de cette «communauté». Finalement, on y retrouve, à plus petite échelle, le fonctionnement humain: on vit ensemble, on «travaille», on neutralise ceux dont on a peur qu'ils nuisent au bien commun. En effet, tout n'est pas tout rose, même si les plaguers sont, au premier abord, sympathiques, et que les uns ou les multiples le sont également. L'union les apaise, les rend plus aimables (en général), mais des sentiments bien humains persistent: voir la rivalité entre O-Gé et Lé-da.
En outre, lorsqu'on creuse, on voit bien que l'union n'engendre pas des êtres parfaits, exempts de vices. C'est plus complexe. Cela m'a fait penser à des romans de Serge Brussolo: les choses sont posées, cela doit se passer ainsi, mais ça ne se passe pas forcément comme on le pense. Il y a tout un tas d'imprévus.
[...]
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Une évolution génétique ne touchant que les adolescents dans un futur pollué où les ressources naturelles de la Terre sont épuisées ou presque, une faune et une flore absentes depuis des lustres, des populations survivant avec des masques à oxygène...

Le thème majeur de ce roman n'est pas tant la mutation de l'être humain mais la différence (couleur de peau, homosexualité, ...) des uns et acceptation par les autres de cette différence et de ce qu'elle peut apporter à la société. Avec bien entendu une dose d'écologie et un futur totalement imaginaire de l'avenir de notre planète et de ses ressources mais collant si bien à l'actualité du réchauffement climatique et de ses conséquences pour les générations à venir.

Écriture fluide et simple de l'auteur, les pages défileront sous vos yeux dans que vous vous en rendiez compte pour un final relativement peu élaboré mais passant facilement de par la "complexité-originalité" des capacités surnaturelles des personnages.

Un moment apprécié de lecture.
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Un roman haletant ne laissant jamais place à des temps morts… Quasi impossible de lâcher le livre durant la lecture tant les évènements s'enchaînent de façon naturel et de façon à ce qu'on veuille toujours en savoir plus. Nous menant du début à la fin sur le chemin parfois sinueux des Plagueurs dans ce monde à la fois si beau et si effrayant.
Un très beau et bon moment passé avec ce livre ne peut être qu'un coup de coeur
Lien : https://bulledelivre.wordpre..
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(...)
J'ai lu ce roman à toute vitesse, les chapitres courts m'y ont aidée, mais j'étais surtout prise dans l'histoire. Jeanne-A Debats a une façon de raconter qui me fait toujours cet effet. le fait que je me sente proche de ses personnages y est probablement pour quelque chose, mais j'aime aussi beaucoup son style. Et puis l'intrigue est vraiment prenante.
Plaguers est un roman d'apprentissage, avec tout ce que cela implique. Les personnages se cherchent, se découvrent. Je me suis passionnée pour leurs destins et attachée même aux plus exaspérants. Ce sont leurs failles, réelles, plausibles, qui les rendent ainsi. Ils sont réfléchis, bien construits. Ça fait du bien pour une fois de ne pas tomber sur des caricatures d'adolescents. Et même si on les voit évoluer derrière le filtre du regard de Quentin, ils offrent différents points de vue sur leur société.
(...)

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