Autant se débarrasser du négatif tout de suite. Il s'agit ici de mon ressenti personnel. En fait, je n'ai rien noté de « négatif » à proprement parler. Je n'ai simplement pas eu de coup de coeur, je n'ai pas réussi à complètement plonger dans l'histoire. L'écriture ne m'a pas transportée autant que je l'aurais souhaité, et je pense que c'est ce qui a posé problème. Je pense que j'aurais préféré une narration à la première personne, même si je respecte le choix de l'auteure d'avoir choisi un narrateur omniscient. Ça a ses avantages, je vous en reparlerai un peu plus bas 😉
À part ça, chapeau à
Larème Debbah ! Ce qui m'a frappée, et que j'ai absolument adoré de tout mon coeur, c'est le réalisme de l'histoire, et surtout, des réactions d'Hélène. Trop souvent, quand un personnage fait face à un drame, on observe une ou deux émotions, rarement plus. le personnage en veut à la terre entière, ou fait une dépression, par exemple. Et là, miracle ! Hélène passe par diverses émotions, a toutes sortes de réactions, évolue tranquillement (ou pas, d'ailleurs… pas sûr que l'on puisse qualifier de « tranquille » une maman dont l'enfant est dans le coma). L'espoir succède aux moments de déprime, à la culpabilité et à tous les petits moments vécus par Hélène.
J'ai aimé aussi le réalisme de la psychologie des personnages, et les différences entre chacun d'entre eux. Les avis divergent, certains se comprennent, d'autres pas, mais le respect d'autrui dont ils font preuve est exemplaire. Si cela n'est pas explicité, j'ai trouvé que c'était un joli message, une belle valeur à faire passer, même subtilement (peut-être même encore PLUS, grâce à cette subtilité).
Parlant de psychologie des personnages, je reprends mon point sur la narration omnisciente. Son avantage, c'est justement de pouvoir nous faire comprendre chaque personnage. On comprend ainsi le point de vue de chacun. Ce n'est pas A, qui raconte son histoire et qui suppose que B pense cela et que C croit que… Non, là, on accède aux pensées de chacun, sans jugements de leur part. Ça nous permet de mieux les comprendre. Si certains personnages m'étaient relativement antipathiques au départ, j'ai au moins pu les connaître, les comprendre et les accepter. Pour ça aussi, chapeau !
Larème Debbah n'a pas joué la carte du « voici le personnage que vous devez adorer, et voici celui que vous devez détester ». Rien ni personne n'est tout noir ou tout blanc et c'est habilement démontré dans
Une vie après l'autre.
Hélène étant la proie de bien des questionnements, elle est amenée à évoluer, tant dans ses actions et dans sa vie quotidienne que dans ses croyances. J'ai bien aimé cet aspect du roman également. Si je ne partage pas toutes ses croyances, j'ai apprécié de les connaître et de voir le chemin parcouru par notre héroïne (oui, moi, j'ai décidé qu'Hélène était une héroïne, pas juste une protagoniste).
C'est aussi un roman qui plaira aux amateurs de feel-good, malgré des thèmes très durs. En plus d'une écriture plutôt fluide et d'un rythme soutenu. Un livre qui se lit somme toute rapidement. Je ne vous cache pas que, pour moi, ça va bien au-delà d'un feel-good, mais l'auteure le catégorisant comme tel sur Simplement, j'en tiens compte.
Un petit plus pour le personnage de Damien que j'ai beaucoup aimé ! Je crois qu'il a été mon personnage préféré. Sa patience, malgré ses désirs et envies, sa gentillesse et sa disponibilité m'ont charmée.
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