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Citations sur Ce qui ne nous tue pas... (20)

 L𠆚mour ça coulait comme de l�u, ça filait comme du sable. C’était incontrôlable.
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Un petit coup à la porte. Frau Gartner passa le nez, puis entra complètement en voyant qu'il était assis, méditatif, sur son canapé anglais, en regardant Polka comme si c'était le médecin psychiatre qui avait la solution à ses problèmes. La brave chienne avait d'ailleurs l'air de cogiter une réponse adaptée.
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Quoi qu'il arrive et où que je sois, après cette fichue guerre, il ne se passera plus une seule journée sans que j'attende l'heure bleue, murmura-t-il, troublé. Parce que je sais que, quelque part, il y aura une petite Marianne pour l'attendre aussi.
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Derrière les enfants, en retrait, les parents. Le jeune homme se serait souvenu d'une telle photo s'il l'avait déjà vue. Il eut le souffle littéralement coupé devant la prestance de ce couple. Lui, grand et altier. Appuyé sur une canne discrètement remisée contre sa jambe droite. Vêtu d'un pantalon élégant et d'un polo blanc, avec une grande mèche que le vent prenait à rebrousse-poil et rabattait sur le front avec malice. Elle, serrée contre lui comme si sa station debout en dépendait, tenant négligemment à la main un lainage qui traînait à terre, la tête légèrement penchée, ce qui avait eu pour effet de faire glisser sa longue chevelure noir, dont la coupe était aux antipodes de ce qui pouvait se faire dans les années 1960. Elle riait aux éclats. Son autre main était emprisonnée dans celle de son mari et reposait contre sa taille. Rien n'existait en dehors d'eux. Ni le ravissant décor de carton-pâte jaune, ni les arbres centenaires, ni cette aisance financière qui devait alléger bien des soucis, ni ce titre ronflant dont se seraient gargarisées beaucoup de personnes. Même ces quatre beaux enfants ne semblaient avoir d'intérêt. Sur cette photo, on ne voyait qu'eux. Leur séduction. Leur étreinte qui suggérait qu'ils ne pouvaient éloigner leurs épidermes respectifs l'un de l'autre plus de quelques secondes. Sebastian se pencha un peu plus et concentra son attention sur le visage de son grand-père. Il ne l'avait pas connu. Il était mort en 1990. Lui-même n'était pas né. Il savait juste que, si on voulait s'en faire une bonne idée, il suffisait de regarder Charles qui lui ressemblait de manière frappante, mais l'analogie s'arrêtait là. Son oncle était réservé, assommant et un peu collet monté, quand les récits qu'il avait pu entendre plus jeune présentaient son grand-père comme une personne fantaisiste, charmeuse, un peu loufoque, qui volait les tartines de ses fils pour les faire crier, tirait sur les tresses de ses filles, embrassait amoureusement sa femme à tout bout de champ, si possible devant tout le monde, et vivait chaque minute de sa vie comme si c'était la dernière. Sa grand-mère, Marianne von Wreden, était plus jeune de onze ans que son mari et supportait son veuvage depuis vingt-deux ans maintenant, chaque année plus lourde que la précédent.
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Le jeune homme eu un coup au coeur et ressentit de l'inconfort. Il en voulut presque à sa grand-mère d'avoir exhumé ce souvenir. C'était son grand-père, Maximilian von Wreden. En grand uniforme de la Wehrmacht. Un officier. Avec toutes ses pendeloques et ses breloques. La visière de sa casquette ombrageait un regard qu'on devinait clair, et le sourire était absolument craquant. Un concentré de propagande sur pied conforme aux critères puants de l'eugénisme nazi des années 1940. Même dans ses délires les plus fous ou avec une double dose d'héroïne dans le sang, Hitler n'aurait pu imaginer plus parfait prototype de race aryenne.
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Ils vont arriver, Marianne, tu le sais bien. Grand silence. 'ils'. Les Alliés. Dans la pénombre de la voiture, ils ne pouvaient pas vraiment se voir. Ils se devinaient tout juste au reflet de leurs yeux, mais elle savait qu'il avait le visage grave et pensif de la guerre. Elle attendit. Au bout d'un moment, détachant chaque mot comme pour lui indiquer qu'elle avait toute sa confiance, qu'il était à elle comme elle était à lui et qu'ils ne pouvaient pas se faire volontairement du mal : -Je dois faire ce que je peux pour les aider. Eux, ce sont tous ces jeunes gars. Des Allemands, comme moi. Je ne peux pas leur demande de se dresser devant les Américains, debout, face à la mer et poitrine offerte en attendant la mort. Pour expier. La vie, c'est précieux. Ils ont le droit de la défendre encore un peu. Même un bourreau tient à la sienne.
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Nini connaissait son monde : pas besoin de fréquenter les cabarets spécialisés pour savoir que ce beau spécimen mâle préférait s'accoupler avec son propre sexe. Et pas la peine de lui sortir son oeil de biche n°1 pour le faire craquer. Il ne devait pas être à voile et à vapeur. C'était un pur et dur.
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Vire tes paluches, chacal. Pas touche à la marchandise. Avise-toi de recommencer un peu pour voir. Je ripe de là aussi sex et je raconte aux copains que tu profites de la situation pour me faire des misères. Tu vas te secouer les prunes.
-Mais ! avait fait l'autre, étonné. Tu fais des coucheries avec les Fritz. Pourquoi pas un français ? Ca ne te manque pas ?
-C'est pour le boulot ! Je ne suis pas une gourgandine. Mets-toi bien ça dans ta tête de piaf. Je ferme les yeux, j'ouvre le cul, et je tends l'oreille. Tout physiologique. Comme les gars m'ont dit de faire. Et, après, je me récure le conduit à fond. Quand je voudrai m'enfiler un français, ça m'étonnerait que ça tombe sur toi. Allez, à la revoyure. J'ai un rendez-vous.
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-Tu as déjà couché avec des SS, je présume, pour tes missions.
-Rarement, pour tout te dire. Ces types-là me font perdre tous mes moyens et ce n'est pas rentable. Ils n'aiment pas bien raconter la vie de leur Reich, si tu vois ce que je veux dire. En revanche, ils aiment bien connaître la vie des autres.
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-Tu as peur, ma biche, fit Nini d'un ton qui ne souffrait pas la contestation. Ecoute, si ça peut te rassurer, je suis passée par son lit. Il sait y faire. Je peux même te dire que j'ai vu ma grand-mère en communiante au plus fort de l'action ! Et ce n'est pas un tordu. Il n'a pas de goûts bizarres.
-Vas-y à ma place, dans ce cas, répliqua Marianne en faisait le geste de l'interrompre. Ecoute, tu ne me dis plus rien sur lui. On y va. Autrement, je n'aurai plus le courage. Si ça se trouve, je ne vais pas lui taper dans l'oeil. Les grandes tartignolles comme moi, ce n'est peut-être pas son genre. Comment peut-on savoir à l'avance comme ça va se passer ? Sers-moi quand même un cognac avant de partir, s'il te plait. N'aie pas peur de charger la dose.
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