"L'envers vaut l'endroit", écrite en 1927, par un auteur belge
Aimé Declercq, est la première partie d'une trilogie intitulée "La mécanique du Théâtre".
Mais la pièce se suffit à elle-même et n'a pas besoin de ses deux suites, "Hors série" et "Spectacle interrompu" pour être pleinement appréciée.
Cet "envers" qui est présenté est celui des coulisses d'un music-hall dont la vie pittoresque et animée est restituée à nos yeux avec un soucis de sincérité poussé jusqu'à ses moindres détails.
Nous sommes de l'autre côté du rideau. L'action se déroule dans un théâtre de comédie, le soir de la répétition générale de "Visages du destin", pièce en deux actes d'un débutant, James Caroll.
Nous ne saurons rien d'autre sur cette pièce imaginaire que ce que nous laisse en voir les réactions des acteurs et de quelques spectateurs venus dans les coulisses.
Le premier acte se passe avant le lever du rideau, le second pendant le premier entr'acte et le troisième après la représentation.
"L'envers vaut l'endroit" a été joué au théâtre des Arts, en 1933, par les comédiens du Marais. Cette troupe était pour la Belgique, l'équivalent de nos scènes dites "d'avant-garde" comme la "Comédie des Champs-Élysées" de
Louis Jouvet, "l'Atelier" de Charles Dullin, "l'Avenue" de Georges Pitoeff ou le "théâtre Montparnasse" de
Gaston Baty.
C'est une oeuvre sur le Théâtre, savoureuse et originale, qui sans intrigue et sans récit, nous fait vivre cette existence fiévreuse et trépidante des coulisses un soir de générale.