La bicyclette bleue, tome 1

Rien n'est impossible,Il faut seulement un peu de courage.

Les gens qui se dépensent trop dans la passion ou dans le tressautement d'une existence nerveuse,, ne feront pas d’œuvre et auront épuisé leur vie à vivre

Il faut, comme l'écrivaient les Goncourt dans leur Journal, des jours réguliers, calmes, apaisés, un état bourgeois de tout l'être, un recueillement bonnet de coton, pour mettre au jour du grand, du tourmenté, du dramatique. Les gens qui se dépensent trop dans la passion ou dans le tressautement d'une existence nerveuse, ne feront pas d'oeuvre et auront épuisé leur vie à vivre.

- Mon père et mon mari ont pour lui la plus grande estime. Il est le seul à m'aider pour obtenir qu'on leur permette de quitter l'Allemagne.
- Pourquoi veulent-ils quitter l'Allemagne ? fit, presque malgré elle, Léa intriguée.
- Parce qu'ils sont juifs.
- Et alors ?
[...]
- Et alors ? répéta Léa.
- Alors, fit d'une voix douce Sarah Mulstein, on les met dans des camps, on les torture et on les tue.
Léa la regarda, incrédule, mais les yeux sombres disaient la vérité.
- Pardonnez-moi, je ne savais pas.

…ce n’est pas avec les prières que l’on gagne les guerres

Il parlait de la terre, comme Isabelle parlait de Dieu.Pour lui, l'un et l'autre se confondaient en une même vérité. chez Léa, seule la foi dans la terre avait survécu. La terre, elle, ne l'avait ni trahie ni abandonnée, Quand tous avaient eu faim, c' est elle qui avait généreusement récompensé son labeur. Comme elle, Pierre Delmas avait tiré du sol de Montillac leur subsistance.

"J'étais sotte à l'époque, je croyais encore aux fées.
– Tu n'y crois plus ? Tu as bien tort. Qu'est-ce qui t'as fait si belle ? Bien sûr, il y a le bon Dieu, mais les fées y sont aussi pour quelque chose."

C’est bon signe quand les jolies filles aiment la bonne cuisine...

La collaboration, c’est Mozart à Paris.

Des prières, des prières, ce n’est pas avec des prières que l’on gagne les guerres, mais avec des avions, avec des chars, avec des chefs. Tu les as vu dans le ciel, nos avions ? Et nos chars, tu les as vus sur les routes ? Et nos chefs, tu les as vus à la tête de leurs troupes ? Tous ceux qu’on a vus fuyaient.