Nous suivons Gabrielle, une Parisienne quadragénaire, qui hérite d'une maison au milieu de nulle part. Décidée à s'en débarrasser, elle roule jusqu'au lieu, perdu dans une forêt, et est contrainte de passer la nuit sur place, isolée de toute population. Mais alors qu'elle s'endort sans crainte, son sommeil se révèle bien plus particulier qu'elle ne l'imaginait. Et bientôt, dans les jours qui suivent, Gabrielle comprend petit à petit qu'elle possède un don. Un don de médium.
Le résumé me paraissait intriguant, si bien que je me suis lancée dans la lecture. Au début ça m'a fait un peu bizarre, parce que je n'ai pas du tout l'habitude de lire le point de vue d'une femme quadragénaire ^^' et le point de vue, au tout début, semblait avoir un côté "enfantin" comme si la narratrice avait vingt ans de moins ! Au final cette sensation un peu farfelue n'a pas duré, mais quand même ! C'était un sentiment un peu perturbant !!
Cela ne m'a pas empêché d'accrocher directement au personnage principal de Gabrielle. Sans avoir de coup de coeur pour elle, j'ai pris malgré tout plaisir à suivre son point de vue tout au long du roman. J'ai aussi bien aimé les autres personnages. Quant à Stan, je l'aimais bien au tout début, mais il m'a bien agacé par la suite !!
Ce fut une lecture très agréable ! J'ai trouvé ça bien écrit, le style d'écriture est un peu particulier mais très charmant -je n'ai pas réellement trouvé de mots descriptibles appropriées, en fait ^^'- ! En bref, un livre très sympathique que j'ai pris plaisir à lire, sans me faire vivre des émotions intenses mais qui a su bien me distraire pendant ces quelques jours :)
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Roman troublant et captivant.
Gabrielle, l'héroïne, va se trouver devant un dilemme: soit continuer sa vie de réussite sociale avec son mari chirurgien esthétique, soit accepter ce don de médium qu'elle se découvre suite à l'héritage d'un terrain étrange...
C'est presque une histoire universelle que nous convie Frédérique Deguelt .
Qui sommes-nous réellement derrière notre masque social? Vivons-nous pleinement notre chemin de vie?
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Gabrielle a une vie bien cadrée à Paris avec son mari et son fils. Souvent surbookée elle apprend qu'elle a hérité d'un bout de terre en pleine cambrousse. Moyennement enchantée, elle décide tout de même de s'occuper de vendre ce terrain qui est qualifié de "maudit" ou "hanté". Elle n'y croit pas, d'ailleurs ça l'énerve plus qu'autre chose. Elle se pense au dessus de ça, et pourtant de voyages en voyages sur cet étrange terrain, elle va en apprendre plus sur son passé et sur elle-même également.
Si la lecture se passe en général très bien car l'écriture est fluide, je n'ai pas adoré ce roman. Sûrement à cause du caractère de Gabrielle (un peu prétentieuse au début, toujours indécise, ne voulant jamais accepter sa condition sauf à la fin). Et peut-être aussi à cause des longues tirades sur l'après-vie, sur le fait d'accepter la mort, etc. La maison hantée ne fait pas vraiment peur au final, et on navigue un peu dans tous les sens. C'est dommage car parfois j'ai trouvé de jolies phrases, de jolies pensées mais c'est un peu flou. Médium, relation humaines, maison hantée, mort, crise de la quarantaine, trop de sujets sûrement. C'est un bon roman mais il ne m'aura pas marquée.
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Des portes qui claquent sans le moindre souffle de vent, des visages qui apparaissent pour s'évanouir ensuite, des murs ensanglantés, des courants d'airs glacés... la malédiction rôde dans ses terres reculées de rebouteux et fait bien son boulot : personne n'admet y "croire" mais tout le monde a la trouille ! Notre héroïne branchouille, créatrice d'évènementiels à Paris, hérite de ces murs maudits dont personne ne veut mais doit aussi composer avec les gens du cru, méfiants, qui commencent par lui refuser l'hospitalité avant de finir victime d'accident entre ses murs (on les comprend). Et pour couronner le tout, sa tante, qu'elle n'a jamais connue, meurt mystérieusement quelques jours après l'avoir revue...
Alors si vous êtes rationnels et des "scientifiques" pur jus, vous adorerez frissonner avec les personnages, et découvrir les secrets de la maison hantée sans vous préoccuper de voir ce que cela implique, à savoir qu'il y a des choses qu'on ne peut ni voir ni expliquer (pas encore mais ça viendra soyez-en sûrs !) et qui n'en sont pas moins réelles pour autant. Si au contraire tout cela vous touche déjà et fait vibrer votre fibre mystique, ne bougez plus, vous avez le livre idéal entre les mains.
Le personnage principal se découvre un don de guérisseuse d'abord, puis se met à faire des rêves prémonitoires pour finalement entendre et voir des personnes décédées qui viennent à elle lui adresser des messages... Ca fait beaucoup pour une femme frisant la quarantaine, armée d'un mari chirurgien esthétique de renom qui fantasme la femme qu'elle n'est plus en jouant du bistouri sur toute la jetset. Résultat, conditionnée par une certaine doxa à refuser en bloc les manifestations inexpliquées et inexplicables qui ne rentrent pas dans notre système de croyances forgé par des siècles de religion établie faisant suite à des siècles d'obscurantisme, elle se met à douter d'elle, de ce qu'elle vit pourtant bel et bien dans sa chair et dans son sang et est tentée de refuser ce "don" qui lui est offert. Mais c'est sans compter sur l'aide qu'elle recevra de l'"au-delà" et sur les quelques anges gardiens qui veillent sur elle... A lire donc, vraiment ! Au pire, ça divertira les sceptiques qui riront sous cape, au mieux ça donne un point de vue intelligent et argumenté sur ces phénomènes à ceux qui y sont plus familiers.
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Ce livre est un éblouissement des sens. Il prouve qu'à n'importe quel âge, à n'importe quel moment de sa vie nous pouvons changer de cap, ouvrir les yeux, devenir meilleur. "Les conditions dans lesquelles les hommes viennent sur terre sont le résultat de leur été de conscience. Vouloir changer les conditions sans changer de conscience est une vraie chimère."
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Roman agréable à la lecture. Il est parsemé de belles leçons sur la vie et l'illusion. Et il aborde aussi le sujet difficile et ésotérique de la vie après la mort.
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Quel interpellant roman que Les brumes de l'apparence ! Et comme certains passages trouvent un écho profond en moi ainsi p.263 "Ce que je viens de voir, je ne l'avais jamais envisagé, rêvé, ni même désiré. Ce que je viens de voir pourrait exister. Ce n'est pas un projet fou que celui de vivre bien avec les autres. Ca n'a pas de coût, ce n'est donc réservé à personne puisque ce n'est ni onéreux, ni hors de portée. C'est juste une décision, un désir, une impulsion, une prédisposition des êtres."
Et pourtant ... Et pourtant, il y a cinq ans je l'aurais combattu, pied à pied, soulevant objections, incongruités, une à une, il y a dix ans j'aurais sauté sur l'un ou l'autre passage spécifique, cherché la phrase assassine, l'argument imparable, il y a quinze je l'aurais envoyé valdinguer (j'aime bien ce verbe aujourd'hui peu usité) avec un tonitruant "Conneries que tout cela !". Et je ne vous parle pas d'avant. Ah cette rationalité typique de l'ingénieur, ce QI hypertrofié qui a tendance à prendre toute la place et n'en plus laisser aucune à la perception des sens, aux émotions.
Oui mais depuis, comme pour l'héroïne de ce roman Gabrielle, un évènement singulier, pour moi une restructuration, pour elle l'héritage d'un terrain, la découverte d'une tante que sa mère lui avait cachée, me font comme elle me questionner sur une vie confortable lancée à toute vitesse sur des rails dont je n'avais pas conscience ne pas en avoir pleinement choisi le trajet. Dès lors je m'interroge et m'aperçois avoir finalement dépensé beaucoup de temps et d'énergie pour des choses futiles, accessoires et dérisoires au détriment de l'essentiel. Autrement dit j'éprouve moi aussi depuis quelques années, l'impression de ne pas occuper ma vraie place dans l'univers et chaque séjour en hôpital accentue chez moi cette impression d'être redevable envers tous ces êtres humains qui prennent soin de moi ou auraient besoin d'un soutien.
Quant à ce beau roman qui approche les frontières du fantastique mais surtout de la perception et de l'au-delà après la mort, c'est à St Malo qu'il se termine. Coïncidence, c'est justement à St Malo que j'ai commencé ces belles vacances en Bretagne. St Malo, lieu d'une très belle rencontre avec un parfait inconnu, lui Allemand, moi Belge, nous avons échangé sur les voyages, la littérature et de là à la philosophie... et ce n'était qu'un début car ce périple fut émaillé de rencontres totalement inattendues dans des endroits insolites. Sans oublier celle programmée avec Terrains Vagues qui en appelle d'autres, je l'espère.
Une lecture qui me marquera. Et par ailleurs comme Frédérique Deghelt fait appel à la musique pendant l'écriture de ses romans et notamment à Hélène Grimaud qui je m'en souviens donnait il y a deux ans des stages à Noyer sur Serein, je m'en voudrais de ne pas envoyer à cette Bretonne qui m'a fait découvrir la côte sauvage à travers son beau regard bleu azur cette merveilleuse chanson de Francis Cabrel qui lui va comme un gant : Petite Marie. Quant au restant des photos au profit de son oeuvre carritative, je n'oublie pas, juste une question de temps ;))
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