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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une couverture aussi belle qu'énigmatique, un titre qui donne envie de danser, une écriture majestueuse, une histoire de passion, voilà quelques bonnes raisons pour se laisser envouter par le dernier opus de Frédérique Deghelt.

Ce roman raconte un parcours exceptionnel, celui de Luis, hémiplégique, qui grandit dans une famille où on le traite comme un fardeau, une plaie. Il passe son enfance l'oreille collée à la radio familiale jusqu'au soir où, après avoir échoué à garder le seul travail qu'il ait pu obtenir, il rencontre Lalo en train de jouer de son bandonéon en pleine rue. le musicien le prend sous son aile et l'introduit dans son milieu, la musique.
Bientôt, il n'a plus de doute, il sera chef d'orchestre !

J'ai aimé « la grand-mère de Jade » pour sa douce nostalgie.
J'ai aimé « La none et le brigand » pour sa sensualité.
J'ai aimé « Libertango » pour l'écriture précise, élégante, musicale de Frédérique Deghelt, au sommet de son art.





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Trois petites notes de musique,
Une enfance pourrie pour Luis, né avec un handicap,
Trois petites notes de musique,
Une rencontre changera à jamais sa vie,
Trois petites notes de musique,
Bien du chemin à gravir pour arriver à son but,
Trois petites notes de musique,
Un grand geste envers l'humanité,
Trois petites notes de musique,
Un drame humain,
Trois petites notes de musique,
La sérénité reviendra,
Trois petites notes de musique…

A travers ce roman, Frédérique DEGEHLT décrit le monde des orchestres philarmoniques, leurs travers, leur aversion pour tout ce qui n'est pas la musique philarmonique, certains osent franchir le pas et jouent du Jazz… Elle nous fait également partager le monde des chefs d'orchestre.

Comment décrire l'émotion ressentie à la lecture de ce roman dédié à la musique, la Grande Musique. Oh ! Rassurez-vous ! Pas besoin d'être une grande mélomane pour ressentir la musique à travers l'écriture de Frédérique DEGEHLT. Vous pouvez me croire, moi qui n'y connaît absolument rien. Mais quel plaisir que cette écriture. Je suis jalouse ! J'aimerais tellement connaître la « musique », dans tous les sens du terme. Frédérique a réussi le tour de force à m'emmener dans ce monde tellement inconnu pour moi.

Enfin bref, lisez-le, laissez-vous porter par la musique. C'est un véritable bonheur que cette lecture !
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Luis, hémiplégique de naissance et dont les parents sont particulièrement mal aimants, a pour habitude de se réfugier dans la musique. Il croise dans sa jeunesse Astor Piazzolla et Lalo Schifrin, deux rencontres qui changeront sa vie, car il finira par devenir chef d'orchestre.

Ce jeune homme d'origine espagnole va tout faire devenir musicien : le récit de sa vie magnifié par le style de Frédérique Debeghlt ( auteur notamment du roman la vie d'une autre) est une illustration du fait que la musique est le remède à tous les maux à travers cette belle histoire de résilience.

Luis Nilta-Bergo a 20 ans lorsqu'il croise Astor Piazzolla, magnifique bandonéoniste et compositeur argentin, une rencontre qui changera sa vie.

Libertango est d'ailleurs le nom d'un des morceaux les plus connus du musicien, que même les néophytes connaitront ne serait ce que parce que Guy Marchand en a fait une réprise Tango Tango .

Avec ce récit ( fictionnel) d'un chef d'orchestre handicapé, Frédérique Debeghlt raconte un parcours de vie exceptionnel et rend ainsi un véritable et très bel hommage à la Musique universelle et intemporelle- les coulisses et rivalités du milieu philarmonique ne nous seront pas épargnés- ainsi qu'un éloge de la différence.

Relier musique et handicap dans un seul et même élan, c'est le pari osé et largement réussi par l'auteur de ce roman qui se lit évidemment en écoutant du Piazolla pour donner la mesure.

La musique que prône le héros de ce roman est aussi populaire que fédératrice en voulant s'adresser à tout le monde, mélomanes et non initiés... Et c'est toute la force de ce beau roman de Debeghtl d'épouser le même propos et de s'adresser à tout le monde, fans de musiques ou néophytes complets qui aiment simplement la belle et ennivrante littérature.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voici donc un livre tout droit venu de l'opération Masse Critique pour laquelle je remercie Charlotte et toute l'équipe. Je me rappelle très bien a voir choisi ce livre pour son titre. Libertango... C'est tout d'abord ce morceau magnifique d'Astor Piazzolla que l'on connaît tous. (Si, si... Allez écouter, vous allez voir... « Haaa c'est ça ? Ha oui je connais... » ), Mais c'est surtout un mot valise très évocateur...
Le nom de Frédérique DEGHELT m'était complètement inconnu jusqu'ici, à tel point que qu'il a fallu que je me renseigne un peu sur le net pour découvrir qu'il s'agissait d'UNE auteur. (Je vois d'ici les sourires condescendants me faisant remarquer que FrédériQUE est un prénom féminin... Oui Bon...bin j'ai pas tilté …). Ie vais rapidement palier à mon inculture et me renseigner sur ses autres oeuvres, tant j'ai aimé le style, le choix des mots, cette redondance envoûtante qui peut parfois traîner en longueur mais qui enfonce le clou toujours un peu plus.

Luis Nilta Bergo, le personnage principal du roman, est né hémiplégique. Hand in Cap, ce jeu d'échange équitable à l'origine du terme, suggère qu'il a reçu quelque chose en échange. Dans son chapeau Luis a puisé un don incomparable pour la musique et une volonté inaliénable de réussir dans un monde qui ne lui est pas destiné. Inspiré par des rencontres déterminantes (Astor Piazolla, lalo Shiffrin, Sergiu Celibidache...), il deviendra un des plus grands chefs d'orchestre du monde et n'aura de cesse de lutter pour réussir à s'imposer, mais aussi à imposer sa façon de concevoir la musique. Loin de l'élitisme qui oppose la « Grande Musique » au Jazz ou à la musique populaire, il vit une musique universelle, une musique qui rassemble, qui sauve, qui partage, qui apaise... Et crée un orchestre pour donner cette musique à ceux qui n'y ont pas accès.
Frédérique DEGHELT nous fait entrer dans les coulisses des grands orchestres avec douceur et érudition. Comme Luis, elle prend garde à ne pas s'adresser qu'au musicien ou au mélomane ; elle choisit savamment ses mots et semble les poser avec justesse comme le compositeur pose ses notes sur les cinq lignes de la partition.

Questionnement autour du handicap et du sens de la normalité, Libertango est une ode à la différence, un brûlot contre les préjugés, un manifeste pour la réalisation de ses rêves...
Comme le morceau éponyme de Piazolla, ce récit est mélancolique, dramatique mais aussi d'une sauvage intensité. L'émotion est présente, le style est impeccable. A écouter... encore...

En guise de bande annonce, je vous livre cet enregistrement de Sergiu Celibidache qui dirige le Bolero de Ravel. La caméra ne filme que lui, regardez-le vivre la musique de son orchestre... Luis n'est pas loin... : https://www.youtube.com/watch?v=gy5Ve3338-E
Et ceux qui pensent toujours que la grande musique doit être jouée par des grands pour des grands, prenez la peine de vivre la musique comme une fête pour tous, comme on l'a compris au Venezuela où il n'est point besoin de porter en costume pour aller au concert d'un orchestre Philarmonique....
Si ça ne vous donne pas envie, c'est peut-être que vous souffrez vous aussi d'un handicap... ^^ : https://www.youtube.com/watch?v=NEs8yqhavtI
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Hémiplégique depuis sa naissance, Luis ne croit plus en rien, mais reste scotché au transistor de son père. Un jour, après s'être fait renvoyé de son travail, il rencontre Lalo, musicien de rue, qui va lui ouvrir des yeux sur le pouvoir de la musique et sur ses propres capacités. Au travers d'interviews filmées retranscrites et de pensées conciliées dans un journal, on découvre comment Luis est devenu l'un des plus célèbres chefs d'orchestre au monde.
Frédérique Deghelt, par son écriture fine et riche, nous dévoile à quel point la musique est le remède à tous les maux. Bien que le roman soit dense, on ne peut plus le lâcher! Une belle leçon de vie sur la persévérance et la tolérance.
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Si vous êtes comme moi et que les premières pages de Libertango vous déroutent ou vous ennuient au point de le mettre de côté pendant un temps, mais si pris de remords parce que ce n'est pas dans vos habitudes d'abandonner une lecture vous la reprenez, vous serez récompensé d'avoir tenu bon.
Bien sûr la forme en apparence décousue peut gêner mais elle n'est que le reflet d'un homme qui remonte son passé et se remémore. Les souvenirs ne reviennent jamais de manière rectiligne. Ceux que Luis révèlent tout au long du livre soit à travers les interviews filmées de Léa, soit par ses écrits, finissent par nous captiver. Un peu comme une musique dont la forme dissonante peut heurter nos oreilles ou un tableau abstrait nous dérouter, nous nous laisserions conduire vers ce que l'artiste cherche à nous faire découvrir. Qui peut résister alors longtemps lorsqu'il s'agit de rencontrer l'amour ? Et ici l'amour de la musique.
Ce qui sort de la normalité surprend toujours et ne laisse généralement pas indifférent. Au-delà de la forme c'est le fond qui est à prendre en compte. Hémiplégique depuis sa naissance, la normalité Luis ne la connaîtra pas. Enfant il souffrira des phrases désobligeantes de son entourage et du rejet à commencer par celui de ses parents. La musique sera sa planche de salut.
L'amour qui lui a tant manqué dans son enfance, la musique le lui apportera, jusqu'à y consacrer toute sa vie et dépasser son handicap jusqu'à devenir chef d'orchestre. Soixante après il se souvient de sa détermination quand, caché derrière les musiciens, il assistait à un enregistrement d'Astor Piazzola. "Curieusement rien ne semblait impossible, ni le parcours, ni le temps. Rien de ce qu'il faudrait affronter pour rejoindre cette certitude aussi violente qu'une déflagration ne m'apparaissait. Un jour je serais là, et ce ne serait pas avec huit violons, ce serait face à cent quarante musiciens dont je conduirais le sort au creux de la musique, en équilibre sur le fil d'une baguette. Et mon bras gauche, suspendu à des notes, redeviendrait vivant pour le temps d'un concert".
Tout au long du livre nous assistons à la résurrection qui amènera cet enfant malmené à la célébrité. Luís n'aura de cesse de transmettre cet amour salvateur, allant jusqu'à créer "l'Orchestre du Monde" dont je vous laisse la surprise tout en vous mettant sur la voie : ”Il fallait que je sois cela : un passeur qui n'oublie pas de mettre en couleur les désespoirs du monde, un homme qui récupère dans les partitions du passé de quoi vivre au présent.”
Finalement je ne regrette pas ma persévérance, il y a une belle humanité dans ce récit d'une vie transcendée par la musique. Libertango est un roman qui se lit et s'écoute. Un roman d'amour et de musique. Car la musique c'est l'amour à l'état pur, un amour vrai, intense, qui se vit, se ressent et se transmet. La musique n'a pas de frontière, elle est intemporelle, elle rend libre et heureux.
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Très beau roman d'une grande subtilité qui aborde des thèmes variés tel que le handicap, la famille et la vieillesse.
Luis naît hémiplégique en 1935, dans une famille qui le rejette ou qui le considère comme un boulet. Sa démarche et son élocution sont difficiles. Il est jugé sur son apparence. Pourtant la vie sait parfois offrir des choses sous une autre forme. Luis ne sait pas encore qu'il possède l'oreille absolue. Une rencontre avec Astor Piazzola va décider de son destin. Il deviendra un très grand chef d'orchestre.
Libertango est un roman sur la musique, la musique qui libère, qui répare, la musique qui réunit où plus rien n'existe autour.
Luis va faire des rencontres extraordinaires qui vont lui permettre de réaliser son rêve et de grandir. Les rencontres peuvent être de grand chefs qui ont réellement existés, comme la voisine, ou juste une musique.
Cette vie se déploie devant nos yeux, grâce à une jeune fille qui veut faire un documentaire sur ce personnage : Interviews filmées du chef , de son journal.
J'ai vraiment apprécié ce roman. le style de l'auteure est fluide. On prend plaisir à savourer chaque instant, à déguster les mots. On a envie de le lire au son de la musique classique et d'ailleurs l'auteure nous dresse une liste à la fin du livre. Une liste des morceaux qui ont accompagnés son écriture. Ce roman est remplit d'émotion et de sensibilité.
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Luis, né handicapé dans une famille qui n'a pu faire grand chose pour l'aider, trouve sa voie dans la musique. Il rêve de devenir chef d'orchestre...

Le sujet est beau... très beau et très puissant, plein d'envolées d'où on a de la peine à atterrir... J'étais dans un autre monde!
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Une écriture magique poétique touchante et émouvante. Une magnifique histoire celle d'un homme qui nait handicapé rejeté et moqué et qui arrive à faire de sa vie une explosion, une passion et une revanche. Une plongée très intéressante dans le monde de la musique ce qu'elle peut apporter et la vie d'un chef d'orchestre à découvrir de toute urgence
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Le principal sujet n'est pas le tango, même s'il est un acteur important de l'histoire, mais la musique. On découvre beaucoup de choses dans cette biographie "fictive' où se croisent personnages et vrais musiciens. L'histoire et l'écriture sont belles..... mais il y a peut être "trop" de choses.
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