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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un handicapé rejeté par sa famille découvre la musique grâce à une rencontre fortuite avec Astor Piazzola. Il devient une chef d'orchestre adulé. Mais, il veut aller plus loin : amener la musique chez ceux qui n'y ont pas accès. Alors, il fonde l'orchestre du monde.
Libertango, c'est un roman sur la musique, la musique qui libère, la musique qui répare, la musique qui réunit.
«  La musique n'était pas un art comme les autres car elle n'appartenait en rien au monde physique. On se trompait quand on essayait de l'évaluer en termes de fréquences, de courbes, de vibrations. Dans son essence, elle était avant tout transcendantale « . Un très beau livre.
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Avec c'est ce roman c'est une entrée directe dans le monde de la musique classique et de l'orchestre. Waouh ! Quelle ambiance, une atmosphère feutrée, un chef d'orchestre handicapé qui sent la musique, la partage avec tous et brise les frontières, voilà comment je résumerais très rapidement ce roman.
L'histoire c'est celle d'un jeune garçon qui se prend de passion pour la musique, arpente le conservatoire, ne pratique pas d'instrument mais il entend la musique. Il va évidemment faire des rencontres extraordinaires qui vont lui permettre de réaliser son rêve et grandir. Ses rencontres peuvent être de grands chefs qui ont véritablement existé, comme la voisine ou juste une musique.
Cette vie se déplie sous nos yeux en aller-retours multiples grâce à une jeune fille qui veut faire un documentaire sur ce personnage, tour à tour la narration se déploie autour des interviews filmées du chef, de son journal, ou de la voix même des personnages. Au début j'avoue que je ne comprenais pas tout mais finalement on s'y fait très bien.
Au-delà de l'histoire et de tout ce que l'on peut apprendre sur le monde de la musique, le style de l'auteure est sublime. Une douceur dans les mots, j'ai pris du plaisir à savourer chaque instant, à déguster les mots et souvent m'a pris l'envie de lire avec de la musique classique en fond pour vivre avec ces personnages un instant. La bonne idée c'est qu'à la fin Frédérique Deghelt partage avec le lecteur les morceaux qui ont accompagné son écriture.
Le seul petit bémol de ce roman si je peux me permettre ce jeu de mot, c'est que je me suis essoufflée dans cette lecture, j'avais envie de la terminer et dans le même temps je trouvais que je lisais trop lentement. C'est une lecture qui se déguste, j'ai peut-être perdu cette sensation de prendre le temps avec un livre dans ma course effrénée à la lecture. Une vraie réflexion à engager avec moi-même.
J'ai vraiment apprécié ce roman et cerise sur le gâteau, j'ai aimé le contact avec le livre, avec les pages de chez Actes Sud, ce grain très doux. Vraiment, ça faisait longtemps que je n'avais pas éprouvé cette sensation au toucher.
A lire pour découvrir un univers, pour prendre le temps avec les mots !  
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J'ai eu un gros coup de coeur pour ce livre. Il relate la vie d'un jeune homme handicapé qui va surmonter tous les obstacles pour devenir le plus grand chef-d'orchestre de son époque. Frédérique Deghelt évoque magnifiquement le monde de la musique classique. le point de vue d'un chef-d'orchestre est original également car d'habitude les romans sur la musique parlent plus d'un instrument en particulier. le chef-d'orchestre, avec ses gestes étranges, demeure un personnage mystérieux et il est bon qu'un roman lève un peu ce voile.

De Frédérique Deghelt, je n'avais lu que son premier roman (La vie d'une autre), que j'avais trouvé sympathique mais sans plus. Force est de constater qu'elle a fait un saut qualitatif considérable dans son écriture !
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Je suis toujours séduite par la prose de FD, même si parfois le roman manque de concision et peut être répétitif. Il y a néanmoins des moments de grâce dans ce livre qui fait appel à la fibre mélomane et humaniste de chacun d'entre nous. A découvrir pour l'originalité du thème et la poésie de la prose.
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la découverte de ce qu'est un chef d'orchestre (un bon) , c'est surprenant .
cependant l'imagerie musicale utilisée , si elle est très poétique , nuit parfois à la bonne compréhension du texte .
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Luis Nilta-Bergo, quatre-vingts ans, est un chef d'orchestre, mondialement reconnu, quand commence le récit. Il se raconte au cours d'une série d'interviews filmées, menées par Léa, jeune journaliste, qui désire faire un documentaire sur sa vie.
Né en 1935, Luis, hémiplégique, issu d'une famille d'immigrés espagnols réfugiés à Paris, qui le rejette, rencontre la musique à travers un poste de radio.
A 21 ans, il quitte sa famille devient vendeur chez un disquaire. Il rencontre des musiciens dans les caves de jazz ou dans les rues. Il croise Astor Piazzolla bandonéoniste et compositeur argentin, (« Libertango » est d'ailleurs le titre d'un de ses morceaux de musique) qui l'encourage à développer ses aptitudes musicales. Luis décide alors malgré son handicap, de devenir chef d'orchestre. Sur son parcours difficile, il fera des rencontres phénoménales, notamment il sera aidé par Nadia Boulanger, au Conservatoire de Paris et assistera en auditeur libre à des cours de direction d'orchestre (il est tourneur de pages). Puis il intégrera une classe de clavecin. Il se détachera du Conservatoire, de ses dogmes et de son carcan, et 10 ans après il dirigera son premier orchestre, celui des « bras cassés », comme il le nomme. Sa carrière est lancée, mais suite à un concert saboté par des musiciens jaloux de ses compétences musicales, il renonce à la musique pendant huit mois.
Mais par la grâce d'un recueil de partitions trouvé chez une antiquaire, il remonte sur scène.
Les époques se succèdent où il croise le pianiste Lalo Shifrin, Rostropovitch, et le maestro Sergiu Celibidache dont il suit les cours et changera ainsi sa direction d'orchestre qui deviendra plus poétique et imagée.
Après de multiples et éphémères rencontres amoureuses, il se mariera avec Emilie, une violoncelliste.
En rencontrant les musiciens d'El Sistema, en grande majorité issus des milieux les plus défavorisés du Vénézuela, il se donne la mission de faire sortir des salles la musique classique et faire se rencontrer toutes les formes de musique.
Avec la participation de "trois cents soldats de la musique", il fonde l'Orchestre du Monde qui se déplace sur des lieux improbables, frappés par les guerres, les famines, les séismes, afin de donner un sens à cette "humanité souffrante" et de faire une musique « thérapeutique ».
L'ouvrage est riche de considérations sur la musique, mêlant souvenirs, extraits de journaux intimes, lettres ou dialogues. Frédérique Deghelt, écrit une histoire des chefs d'orchestre réels très originale comme une partition musicale.


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