« Une rencontre romanesque, poétique, fulgurante », voilà ce que nous promet la quatrième de couv', de quoi allécher le chaland ! Hélas, à mon avis ce roman ne tient pas ses promesses et je m'y suis beaucoup ennuyée. J'aurais dû, peut-être, le lire en écoutant l'aria de Madame Butterfly que
Grégoire Delacourt affectionne et qu'il qualifie de « plus bel aria sur le désir »
Bon, le désir, c'est ce qui tend l'intrigue. L'histoire, somme toute banale, met en scène une femme que son mari va quitter et un homme de rencontre dont le couple est fragile. Entre eux, le temps d'une nuit, va se nouer une relation éphémère et intense. La prose poétique de
Grégoire Delacourt nous entraîne dans une balade nocturne de Paris en compagnie des deux amants qui se livrent peu à peu. On aimerait y croire mais cette virée dans « la nuit apprêtée comme une fille » qui nous mène de places en cafés et bars d'hôtels où nos deux bobos boivent du chardonnay ou du cognac devient vite lassante. Ils prennent un taxi pour nulle part, parlent, marchent, boivent et échangent sur leurs films préférés, les oeuvres d'art et la musique qu'ils aiment, un vrai catalogue de culture générale qui émaille des propos sans intérêt.
J'ai trouvé ce roman surfait et présomptueux, avec l'impression que l'auteur se regardait écrire… et j'ai beaucoup baillé en attendant une fin assez décevante.
Le roman ne fait que 188 pages, mais bon sang que c'est long et fastidieux ! En ressenti, il doit bien faire 500 pages !
Ce roman n'était pas fait pour moi, tant pis ! (Consolation : je l'ai emprunté à la médiathèque)