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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Deuxième tome magistral !

Winter is here...

...et les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles pour les animaux de la ferme, toujours sous l'emprise du tyran Silvio le taureau.

J'avais déjà beaucoup aimé le premier tome qui avançait les prémisses d'une rébellion mais avec ce deuxième opus, on monte encore plus en intensité.
L'histoire devient poignante, tragique et les personnages gagnent en profondeur.
Je n'ose pas imaginer ce que cela va être avec les deux albums suivants !
L'intrigue gagne en intensité mais laisse également une large place à une réflexion sur l'autoritarisme, sur les solutions possibles à mettre en place pour s'y soustraire.

Si vous hésitez encore à lire cette BD, ne tergiversez plus, foncez !
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Tout a sans doute été dit alors je vais juste jeter mes impressions en vrac sur ces « marguerites de l'hiver ».
Ce 2ème volet s'inscrit complètement dans la continuité du 1er. Il explore les mêmes thèmes mais parvient à les renouveler en les abordant sous des angles différents ou en les approfondissant. Les personnages des chiens gagnent en épaisseur, ce que j'ai beaucoup apprécié. le dessin est toujours aussi réussi, les personnages sont expressifs, les paysages enneigés sont de toute beauté, c'est un vrai plaisir visuel que de parcourir ces planches.
Ceux qui ont aimé le 1er tome aimeront ce 2ème volet, ceux qui n'avaient pas adhéré n'adhèreront toujours pas. Moi, j'ai hâte de découvrir la suite.
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La colère gronde au château. Les animaux n'en peuvent plus du travail épuisant ordonné par le président et sa meute de chiens-flics. Par ce grand froid d'hiver, tout effort coûte cher. Non seulement, il faut ramasser le bois pour chauffer le château et ses occupants, mais en plus il faut payer pour recevoir la bûche, matériau indispensable pour chauffer son propre habitat. La colère gronde et la révolte s'organise. Mais comme il est difficile de faire prendre conscience de l'importance de se sentir tous concernés et de supporter encore et toujours des privations pour obtenir une victoire sans tâche, digne et sans violence !
Miss B a bien du mal à réunir ses troupes et à partager ses idées...

Encore une fois, on lit avec grand plaisir ce scénario où les combats contre la dictature sont longs et douloureux, mais où la loyauté, la générosité et la solidarité sont d'excellents témoins de réussite, tout comme la désobéissance civile.
Une fable animalière pleine d'humanité où chacun cherche sa place.
Des dessins toujours aussi magnifiques, surtout pour les paysages de neige et des couleurs en harmonie avec l'action.
Un tome 2 réussi ! Sans oublier quelques dialogues bien sentis :
« Je ne me demande jamais si je dois obéir ! Juste pourquoi... »
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Certains vont dire que c'est un remake, une pâle copie de la célèbre Ferme des animaux d'Orwell mais pour moi c'est à la fois différent et complémentaire. Une fois encore, en lisant ce second tome, j'ai eu l'impression que Xavier Dorison nous poussait à nous interroger sur la relation que nous entretenons avec le pouvoir, mais aussi sur les mécanismes de la dictature.

Le scénario nous plonge en totale immersion dans un monde où règne la loi du plus fort et où le courage n'est pas reconnu. Cet album est un véritable page-turner, on veut savoir quand va éclater la guerre entre les deux factions, on veut savoir qui va céder le premier, on veut savoir si finalement il y aura une justice ou bien si le mensonge et la manipulation vont l'emporter. C'est addictif comme histoire et cette addiction est renforcée grâce à certains personnages qui sont très attachants – je pense notamment à la jolie chatte blanche Miss Bengalore et ses petits chatons.

Si l'histoire est bien ficelée, il en est de même pour les dessins. On découvrait la griffe de Félix Delep dans le premier tome, là c'est une révélation, il maîtrise pleinement la chose et on en prend plein les yeux ! J'ai passé de longues minutes à admirer les détails de certaines planches qui sont très réalistes, je pense notamment à celle où les animaux sont immobiles dans la neige à protester en silence sous les fenêtre du président du château, j'avais froid pour eux, il se dégageait des illustrations de Félix Delep une certaine froideur et j'avais l'impression d'être moi aussi dehors dans le froid en plein hiver !

Ce deuxième tome est plein de rebondissements et il est également plus noir et plus dur que le précédent… On sent une montée en tension et que l'affrontement final va bientôt avoir lieu… Vivement le tome 3 pour connaître le dénouement !

Toutes les comparaisons avec la réalité que nous connaissons sont possibles ! 🙂
Lien : https://ogrimoire.com/2020/1..
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Le château des animaux, s'inspirant de la ferme des animaux de George Orwell, retrace les étapes en quatre tomes d'une révolution non violente.

Après l'enchantement du premier tome automnal, le second débute dans le froid de l'hiver. Les animaux s'organisent, des liens se créent. Face à l'injustice imposée par la force et les brimades, la réponse sera celle de la manifestation silencieuse.

Cependant, Silvio, le taureau dictateur, n'abandonne pas des pans de son pouvoir si facilement et il ne laissera rien passer. L'union conduit à encore plus de répression, un grelot autour de cou pour limiter la liberté d'aller et venir, un incendie pour créer encore plus de misère et la recherche d'un coupable tout désigné.

Une belle illustration de l'échec de certaines révolutions : la démonstration que parfois tout change pour que rien ne change…

J'ai à nouveau apprécié dans ce deuxième tome tant le scénario que le dessin et j'ai vraiment hâte que paraissent les deux derniers livres de cette série !

Juste une petite remarque : en novembre 2021 est parue une intégrale des tomes 1 et 2 en noir et blanc que j'ai consultée. J'ai trouvé cependant dommage de retirer les couleurs, car elles rendent, à mon sens, l'ouvrage plus esthétique et les personnages plus expressifs…
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J'ai refermé le premier tome du "Château des Animaux" consumée par l'envie de me faire un tartare au couteau et de servir de l'entrecôte à tous les convives que je projette d'inviter quand la vie sociale reprendra vraiment son cours (saleté de bœuf!), convaincue de vouloir adopter une oie et obsédée par l'idée de voir mon chat se réconcilier avec les rats.

J'avais aussi le ventre noué et le cœur battant à s'emballer: "Miss Bengalore" venait de me mettre par terre sans ménagement, de me vaincre par KO et de me jeter dans un état d'angoisse et de fébrilité que seuls les bons livres savent provoquer.
Allais-je souffrir autant avec "Les Marguerites de l'Hiver"? Est-ce qu'elles aussi me feraient mordre la poussière? Je suis remontée sur le ring partagée entre l'appréhension et l'espoir de sortir de ce tome 2 aussi sonnée que par le premier (masochisme littéraire quand tu nous tiens!).

Miss Bengalore soutenue par César (mon préféré!) et Azélar tente d'insuffler aux animaux le vent de la révolte. Pas question de faire preuve de force et de violence: à ce jeu-là, personne ne peut vaincre Silvio et sa milice. En revanche, avec raison et intelligence, il y a peut-être une partition à jouer. La révolution se fera dans le respect des lois, aussi iniques soient-elles, dans le calme mais avec provocation et détermination. Miner le pouvoir de l'intérieur, le faire vaciller insidieusement… Les animaux, galvanisés et rendus à l'espoir, se jettent à corps perdus dans le combat, mais c'est l'hiver, il fait froid et ils meurent presque de faim… Jusqu'à quand et comment tiendront-ils?

Ils n'en réchapperont pas tous.
Si la révolution exige des sacrifices, jusqu'à quel point peut-on accepter de voir les siens mourir? Pour une idée. Pour un rêve. Pour l'idée d'un avenir meilleur.
Ils n'en réchapperont pas tous et pendant ce temps Silvio, les chiens et les cochons se goinfrent bien au chaud.

"Les Marguerites de l'Hiver" est encore plus sombre, encore plus noir et pessimiste que "Miss Bengalore". Encore plus dur, plus violent. Il est aussi puissamment prenant, addictif: impossible de le lâcher avant de l'avoir terminé.
Les dessins sont toujours splendides, les personnages toujours plus complexes et attachants, approfondis même. Quant à l'intrigue, elle monte en tension, un peu comme les dialogues qui gagnent en nervosité, alors même que tout semble ralentir en même temps que vient l'hiver. Elle s'achève de manière paroxystique, nous laissant hébété et sous le choc, dévorés par le désir de lire la suite quand elle paraîtra. Pourvu que...

"Les Marguerites de l'Hiver" tiennent leurs promesses et offrent à "Miss Bengalore" une suite flamboyante. Son intensité ne masque pas l'intelligence de son propos qui nous pousse encore et toujours à interroger notre rapport au pouvoir -dans quelque pays qu'il soit- dont elle dénonce les abus.
Bien sûr, c'est sombre, étouffant, affligeant et déprimant, mais si seulement cela nous donnait envie un peu plus souvent à nous aussi de faire pousser des marguerites, le monde ne s'en porterait que mieux.

2-0 pour "Le Château des Animaux".
Vivement le troisième round.
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Les marguerites de l'hiver, ce sont celles que dessinent, de leurs empreintes de pattes, les animaux de la ferme pour lutter contre la dictature du président Silvio et de sa milice de chiens. Car ils sont décidés à lutter pacifiquement et non en rendant la pareille aux crocs et aux morsures mortelles de leurs gardes...
C'est l"hiver, les animaux travaillent comme des forcenés pour couper et ramasser du bois qu'ils doivent, ironiquement, acheter ensuite avec les quatre boutons qu'ils gagnent chaque jour. Or, un bouton égale une ration de nourriture, et Miss B a deux chatons à nourrir... comment se réchauffer dans ce cas-là?
Plutôt que de se révolter ou de se plier aux règles injustes de Silvio, les animaux choisissent une troisième voie: continuer à travailler ET refuser d'acheter le bois. Ils souffriront, certains en mourront certainement, et le château en pâtira directement au niveau de la main d'oeuvre, mais ils garderont leur dignité.
Ce deuxième tome de la série est aussi fabuleux que le premier: magnifiques illustrations (et que dire de cette couverture!!), un récit haletant, tragique, qui prend le parti de la révolution pacifique contre un régime autoritaire. Dur dur d'accepter ce sacrifice lorsqu'on n'a qu'une seule envie, rendre la pareille aux tortionnaires.
Le château des animaux n'est en fait pas vraiment l'adaptation du roman d'Orwell mais sa suite, Silvio le taureau ayant renversé les cochons quelques temps plus tôt. J'ai découvert que l'auteur, Xavier Dorison, avait publié auparavant la Gazette des animaux, qui est je pense un prélude à cette série. En attendant que le troisième tome sorte (celui-ci étant sorti il y a à peine deux ou trois mois), je vais tenter de trouver cette Gazette en deux tomes.
Je conseille vivement le Château des Animaux à tout le monde, un coup de coeur pour moi!
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La révolte contre le président Silvio et sa fidèle milice canine en est à ses débuts... quelques animaux se sont ralliés au mouvement lancé par Miss B et son improbable allié à grandes oreilles, mais les temps changent vite.

L'hiver s'est installé, et la couleur blanche ainsi que le froid vont prédominer dans cet album, qui, comme par un miroir inversé, reste caractérisé par une très grande noirceur. Certes la révolte par l'humour va durer encore quelque temps et offrir des méthodes de contestation plus originales les unes que les autres… mais cela ne durera pas.

Très vite le conflit va rentrer dans le dur et miss B, habilement conseillée par Vieux gris, va devoir trouver des solutions pour éviter que le mouvement de contestation ne sombre dans l'anarchie. Contester, être efficace, ne pas se faire prendre, rallier à soi des volontaires va se révéler périlleux, d'autant que l'idée est de contester, sans violence, tout en respectant les règles imposées par ceux qui sont combattus.

Bien davantage que dans l'album précédent, Les marguerites de l'hiver nous offre une véritable fable, sur les régimes autoritaires mais également sur la contestation de manière générale. Dommage que ces leçons arrivent avec quelques mois de retard, tant tout cela est pertinent.

Les personnages sont toujours aussi attachants (d'ailleurs ils le sont d'autant plus qu'ils ne sont pas humains). Il y a ici de grands moments, de tendres moments et de véritables tragédies. Tout cela est poignant et bouleversant. Impossible de rester de marbre.

Les dessins sont toujours aussi bons et participent pleinement à la réussite de l'album. La mise en planches est classique mais parfois, des choix plus audacieux viennent rompre avec le schéma traditionnel. Quelques touchantes attentions (notamment un résumé) viennent former un tout.

Un deuxième volume tout aussi bon que le premier, sinon meilleur. Autant les leçons sont universelles, autant la violence (en images ou contenu dans le texte) en font une lecture pour adultes.
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La chatte Miss Bengalore va s'allier à Monsieur César, le lapin, pour combattre Sylvio, avec l'aide du rat Azélar que Miss B. a recueilli et caché après qu'il ait été poursuivi par les chiens de Sylvio.

Grâce aux conseils d'Azélar, ils vont fomenter une révolution sans violence.

On découvre mieux Silvio dans cet album et de ses exactions et la traîtrise dont il est capable au détriment des animaux qu'il fait trimer jusqu'à la mort. Morts qui lui servent bien… Mais ça, je vous laisse le découvrir.

Toujours un régal !
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Une suite à la hauteur du premier tome ! Encore une fois, le duo d'auteurs a su faire mouche avec un scénario glaçant, sensible, puissant, violent et incroyable ! Les animaux / personnages principaux sont plus expressifs et humains que jamais. J'ai adoré retrouver la courageuse Miss B., le pétillant César ainsi que leurs alliés. Cette fois-ci, tout ce petit monde va devoir faire face à un hiver particulièrement mordant. Il fait très froid, si bien que beaucoup d'animaux sont contraints d'aller récupérer du bois pour alimenter les foyers des hautes classes. S'il leur reste assez d'argent, ils peuvent également s'acheter quelques brindilles… Sinon, ils devront mourir de froid ou se serrer les uns les autres. Évidemment, tout ramassage sauvage en forêt est considéré comme du vol. Un crime passible de violence, voire de peine de mort ! On ne peut que compatir à l'injustice et aux actes barbares que subissent les classes les moins aisées. Malgré leur labeur, les pauvres sont toujours rabaissés, humiliés, torturés, affamés, affaiblis et contraints de se saigner davantage pour subsister…

Heureusement, la révolte est en marche ! Miss B. et ses acolytes vont instaurer plusieurs actes de rébellion. Ils vont également tenter de mettre en avant leur idéologie. Hélas, cette résistance non-violente est-elle possible ? Les tensions grimpent dans les deux camps… Les actes sont parfois terribles, notamment du côté de ce monstrueux seigneur taureau Silvio ! Honnêtement, j'ai été saisie par plusieurs planches, en particulier celles liées à la mort ou au froid. La dernière, par exemple, m'a impressionné tant elle est émotionnellement forte !

Le scénario progresse avec lenteur, mais sans provoquer d'ennui. Tout se met en place. En outre, les propos ou les rebondissements ne laissent pas le lecteur indifférent (grelots, grange, larcin, etc.). Quant aux personnages, ils sont incroyablement complexes, qu'ils soient protagonistes ou antagonistes ! Il y a également quelques touches d'humour en début d'album (j'ai aimé le coup de seau allant en prison !), afin de radicalement trancher avec le dernier tiers particulièrement sombre, puissant et brutal. Les illustrations sont toujours aussi splendides et les planches soigneusement travaillées, avec une maîtrise des couleurs remarquable ! Bref, une série coup de coeur à découvrir d'urgence !!!
Lien : https://lespagesquitournent...
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